Nouveauté-Sélection The Dark, Wet Feet Splashing, Yards,
Babies, Adrian, Driven, Tragically Positive, Bedbugs,
Typophile/Apples, Credits James Falzone (cl), Jason Stein (bcl),
Keefe Jackson (ts, bcl), Jason Adasiewicz (vib), Jason Roebke (b,
craklebox), Frank Rosaly (dm, perc, p, electronics) Enregistré durant l'été 2008 et en
décembre 2011, Chicago
Durée : 52' 40'' Delmark 5006 (www.delmark.com)
D’origine portoricaine, le batteur
Frank Rosaly (Francisco Javier Rosaly Amoros Rosello) est, depuis
2001, un acteur dynamique de la scène de la musique improvisée de
Chicago. Particulièrement actif, il s’est produit avec le Jason
Stein Quartet, le Fred Lonberg-Holm’s Valentine Trio, le Scotch
Trio, le Flatlands Collective, le Jeff Parker/Nels Cline Quartet, le
Chicago Project de Robert Matana, le Mandarin Movie de Rob Mazurek,
le Rempis Percussion Quartet, le Ingebrigt Haker-Flaten Quartet, le
Jason Adasievicz’s Rolldown et le Jorrit Dijkstra’s Flatlands
Collective. Il a aussi dirigé ses propres groupes : Green and
Gold, dédié à la musique de Sonny Simmons et Prince Lasha ;
Bootstrap, où il reprenait ses propres compositions et celles de
Lamento Borincano ; Todos de Pie !, une célébration de la
musique portoricaine. À la lecture du nom de ces formations, il
apparaît que la personnalité musicale de Frank Rosaly s’est
développée en dehors de tout académisme, bien qu’il ait
bénéficié d’une éducation traditionnelle de la batterie
totalement assumée. Rosaly a aussi composé la musique de Scrappers
(2010), un documentaire traitant du statut des ouvriers travaillant
sur les chantiers de recyclage des métaux. Ce projet est à
l’origine de Cicada Music, à la fois le nom de sa nouvelle
formation et le titre de son premier disque réalisé en tant que
leader. S’y développe une musique relativement simple laissant
beaucoup d’espace aux solistes. On y trouve des pièces assez
courtes qui sont une sorte d’extension de Scrappers. Elles
s’intercalent entre des morceaux plus structurés mettant en
évidence les sonorités aigres-douces de la clarinette et de la
clarinette-basse (« Babies »). Rosaly utilise aussi les
ressources de la formule clarinette-vibraphone (« Driven »,
« Tragically Positive ») traitée ici d’une manière
qui n’a rien à voir, comme on s’en doute, avec la production du
quartette de Benny Goodman. L’ensemble engendre une ambiance assez
sinistre ponctuée d’envolées free collectives dynamisées par la
batterie expressive du leader et qu’apprécieront les amateurs du
genre (« Tragically Positive », « Typophile/Apples »).
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