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René Urtreger, Anvers 1993 © Jacky Lepage



René Urtreger


Le jazz à cœur

Il y a des rencontres qui comptent de par la qualité de l’interlocuteur et de ce qu’il représente au vu de cette histoire intemporelle qu’est le jazz. A 81 ans, le pianiste René Urtreger est l’un des grands acteurs d’un âge d’or –les années 50– où le jazz est le langage commun d’une génération de musiciens et d’amateurs. Il a côtoyé la plupart des grands créateurs, dans la force de l’âge ou encore jeunes, de passage dans la Capitale, parfois sur la scène, que l’on nomme par leur seul prénom de Louis à Duke, de Chet à Dexter en passant par Dizzy, Miles, Lester, Billie ou Bud…

Bud Powell est d’ailleurs le mentor du jeune Urtreger qui peut le rencontrer au quotidien dans les clubs parisiens. Cet enfant du Marais à Paris a, comme Bud Powell, des blessures enfouies, et une extrême sensibilité qu’il cultive avec pudeur. D’origine juive, sa famille fuit la Pologne dés les années 1920 pour se réfugier dans une France pour qui le Front populaire de Léon Blum apparaît comme un horizon de liberté et d’émancipation. Comme son cousin Georges Kiejman, il est un enfant de l’Occupation, et il garde en lui de profondes cicatrices, dont la disparition de sa mère Sara, arrêtée à Pau et déportée à Auschwitz. Sa famille, son soutien, ce sont ses sœurs dont Jeanne de Mirbeck qui, plus tard, créera le label Carlyne pour les enregistrements de René.

René Urtreger est l’un des maillons forts en France de cette longue liste de musiciens ayant côtoyé l’excellence du jazz, dialoguant et accompagnant le gotha du jazz de passage à Paris, de Stan Getz à J. J. Johnson, Sonny Stitt, Zoot Sims, Lucky Thompson, Don Byas, Buck Clayton, Stuff Smith, Chet Baker, Clifford Brown, Art Farmer ou Gigi Gryce, la liste est très longue: une transmission naturelle du jazz d’une génération à une autre et dont le partage se faisait sur un socle commun qui n’existe plus au même degré de nos jours.
Après des excès en tout genre propre à la génération, il signera en 1986 un album fondateur, Jazzman, en solo, sorte de profession de foi d’un musicien qui s’exprime dans la tradition tout en affirmant sa singularité.
Aujourd’hui, René Urtreger, habite l'Orne et a été distingué par toutes sortes de récompenses (L'Académie Charles Cros dernièrement) qui disent assez le monument du jazz qu'il est devenu, en toute modestie car il reste un homme abordable et plein d'humour, ayant une expérience unique qu'il communique volontiers aux musiciens et amteurs. Il est célèbre pour le grand public pour avoir été le partenaire de Miles Davis lors de la séance de la bande originale du film Ascenseur pour l’échafaud, continue d'avoir l'affection des amateurs de jazz en restant fidèle à ses idées et à son esthétique. Il retrouve la formule du trio qui lui convient le mieux depuis ce bel ensemble HUM qui réunissait trois indispensables du jazz en France: René Urtreger, Pierre Michelot et Daniel Humair, et qui a encore un énorme succès en réédition.

Il donne enfin en trio l’un des albums les plus passionnants de l’année écoulée. Un bonheur d’équilibre et de swing où les idées fusent avec poésie et humour. A l’image d’un Move réalisé avec la même rythmique, il y a toujours cette prise de risques autour de thèmes originaux devenues des standards tels «Valsajane» et «Thème pour un ami», ou de standards du bebop comme «Un Poco Loco» et «All the Things You Are». Les arrangements subtils donnent de nouvelles couleurs à «Con Alma», «The Duke». Yves Torshinsky (b) et Eric Dervieu (dm) prolongent à merveille le jeu d’un pianiste toujours à l’écoute de son époque, fidèle à son langage. René Urtreger Trio, Carlyne, est un moment d’enchantement d’une musique qui raconte une histoire où se mêlent nuances, profondeur et swing. La consécration ultime, après avoir été décoré en France de toutes les distinctions possibles, est d'avoir représenté le jazz de la tradition française aussi bien sur la Côte Ouest des Etats-Unis que dernièrement à New York, au début de l'année 2015 au Lincoln Center. Toutes reconnaissances et récompenses qu'il reçoit avec une grande simplicité et la modestie propres aux
plus grands du jazz.

Propos recueillis par David Bouzaclou
Photos Jacky Lepage


© Jazz Hot n°673, automne 2015


Jazz Hot: Quel est votre souvenir sur le premier contact que vous avez eu avec le jazz?

René Urtreger: J’ai de vagues souvenirs, sans savoir que cela s’appelait «jazz». La chance à voulu que mes trois sœurs, qui étaient plus âgées que moi car je suis le cadet de la famille, aimaient la musique. L’une d’elle avait un mari passionné de jazz qui m’a fait découvrir cette musique. L’époque était triste car nous étions au début de la Seconde Guerre mondiale et, pour l’enfant juif que j’étais, c’était encore plus terrible.
J’écoutais des 78 tours sans savoir que c’était du jazz. Le souvenir de la voix d’Ella Fitzgerald reste ancré dans ma mémoire d’enfant. Je fredonnais ses chansons. Elle chantait dans un jargon qui m’était parfaitement inconnu car j’avais 7 ou 8 ans, et je ne savais même pas sa couleur de peau. Je me souviens d’avoir entendu la radio de l’époque avec ses chansonnettes qui ne m’intéressaient pas du style «L’Hôtel des 3 canards» ou des conneries comme ça sous Vichy. Sans le savoir j’aimais déjà le jazz sans pouvoir le nommer.

Erroll Garnet at the Piano, Columbia

Quel était la vie d’un jeune musicien de jazz dans le Paris du début des années 50?

Nous, c’était un peu sans souci comme lorsqu’on a 20 ans, surtout à l’époque où l’on était beaucoup plus insouciant que la génération actuelle. On vivait au jour le jour, il y avait des clubs et de nombreux gigs un peu partout, ce qui nous procurait un véritable bonheur. Il n’y avait pas de fiche de paye, de sécurité sociale, d’assedic ou de retraite pour les musiciens. Cela n’avait pas d’importance à l’époque; il n’y avait que le plaisir de jouer et de profiter du moment présent. Aujourd’hui, les jeunes sont un peu plus précautionneux, et ils ont peut être raison.

Il semble qu’Erroll Garner a joué un rôle prépondérant dans votre formation de pianiste. Que gardez vous aujourd’hui du formidable musicien qu’il était?

Je suis très content que vous me parliez d’Erroll Garner, et je suis toujours aussi heureux de l’évoquer car c’est pour moi l’incarnation du piano jazz. Si on pouvait mesurer la quantité produite de swing qu’il dégage, ce serait phénoménal. Il est le plus puissant pourvoyeur de swing que le jazz a connu. Rien que pour cela, on devrait le bénir et obliger tout le monde à écouter Erroll Garner, surtout dans les écoles de jazz actuelles qui sont tellement axées sur la recherche harmonique et sonore, les plans et certainement beaucoup de bonnes choses, je ne voudrais pas m’étendre là-dessus, mais simplement, il y a chez Erroll Garner la notion d’un swing presque bestial, authentique et primaire. Un vrai swing, d’une grande légèreté, dans sa plus belle expression.

 
Joue Bud Powell, 1955Les enregistrements parisiens de Bud Powell


Limiter votre jeu au seul bop est assez réducteur dans l’ensemble, même si Bud Powell est un musicien important dans l’évolution de votre jeu.


Vous êtes gentil de me dira ça, mais moi, j’ai toujours eu, surtout quand j’étais jeune, une sorte d’idolâtrie, comme toute ma génération, pour Bud Powell. Il ya eu une période de la vie de Bud qui a duré entre 5 et 10 ans où il était génial, notamment sur le plan de l’improvisation. Il suffit d’écouter les trois versions de «Un Poco Loco» enregistrées sur un après-midi pour se rendre compte du talent de ce pianiste. Moi, c’était le bop qui me fascinait, surtout la musique de Charlie Parker que j’ai entendu avant de découvrir le génie de Bud, un pianiste qui faisait ce que je voulais entendre. Je me suis bien entendu laisser influencer par sa façon de jouer, son phrasé du moins, lors de ma jeunesse, puis j’ai très vite privilégié la musique au piano. En fait, mon fantasme était de jouer d’un instrument à vent, mais comme j’étais pianiste, c’est au piano que je me suis épanoui.


Y a-t-il une complémentarité entre la transmission orale d’un musicien à un autre et l’acquisition d’un bagage technique dans une école?

Je pense définitivement que les deux sont complémentaires. Je sais que, pour les jeunes musiciens, c’est souvent un grand plaisir de rencontrer l’ancienne génération qui a un vécu à transmettre, comme moi ou Pierre Michelot et Daniel Humair qui avons eu la chance de côtoyer les meilleurs musiciens de jazz de la planète. Il est important de raconter de vive voix et de poursuivre cette transmission orale pas seulement sur le plan de la musique que ces gens-là ont joué, mais aussi sur leur comportement et sur leur façon de voir les choses. C’est pour ça qu’un de mes grand regret concernant Bud Powell, alors que j’étais très lié avec lui à l’époque –j’avais 22 ans et j’accompagnais Lester Young et Miles Davis– c’est de ne pouvoir communiquer de réelles choses profondes sur la musique car il n’était pas dans une excellente forme. Nos discussions ne concernaient que le quotidien et pas mal de banalités. Il m’a pris de réelle affection comme si j’étais un jeune frère.


René Urtreger, Jacques Pelzer, Pierre Michelot, Sadi, Eric Dervieu, Anvers, Jazz Middelheim, 14 août 1993 © Jacky Lepage© Jacly Lepage


On vous connaît comme un excellent joueur d’échec. Y a-t-il un rapport entre la préméditation et l’invention à l’œuvre dans l’improvisation et la préparation, l’anticipation des coups dans la tactique du joueur d’échec?

Alors là c’est une question très complexe, et je n’ai pas de réponse, mais je sais que lorsqu’on improvise en musique, et en jazz en particulier, on est obligé de prévoir un peu à l’avance. On est presque surprit d’inventer une phrase presque par hasard les uns et les autres, et donc on va faire avec instantanément. J’ai effectivement un amour pour le jeu des échecs car il y a tout dans ce sport, un art, qui demande de préparer très soigneusement les variantes avant de jouer son coup. Je joue beaucoup de parties éclairs blitz: ce sont des parties où l’on joue 5 minutes chacun à la pendule, je fais également des tournois à 15 minutes ou même 2 heures pour mon club en Basse-Normandie. Il y a un côté jazz car c’est à la fois ludique et sérieux.


René Urtreger et Peter King, Jazz Middelheim, Anvers, 13 août 1993 © Jacky Lepage


Votre rôle de sideman s’est fait sous l’autorité de musiciens du mainstream, de Don Byas à Lee Konitz. Quel est le secret de l’art de l’accompagnement?
 

Dites vous ne posez que des bonnes questions (rires)! lorsque vous entendez le quartet de Coltrane par exemple, la façon d’accompagner d’Elvin Jones est totalement différente de celle de la rythmique de Miles avec Paul Chambers (b) et Philly Joe Jones (dm). L’une est dans une sorte de confrontation, une recherche parallèle de créations. Moi, je serais plutôt dans la catégorie des musiciens qui estiment que le jazz est une conversation à plusieurs. D’ailleurs, la beauté du jazz, c’est d’être tour à tour humble et brillant. C’est à dire que lorsque j’accompagne, je suis au service du leader en essayant de lui jouer les plus beaux accords, mais il y a également la notion de travail avec la section rythmique, que ce soit avec le batteur ou le contrebassiste. J’ai lu d’extraordinaires conneries sur mon jeu, comme quoi j’étais un accompagnateur respectueux. Les gens qui ont écrit ça n’ont rien compris car si être respectueux, c’est jouer les accords originaux d’un thème, effectivement je suis respectueux. Mais le jazz, c’est autre chose; on ne va pas faire les mêmes chorus deux fois de suite ni la même série d’accords placés de la même façon rythmiquement. Avant de briller moi-même, j’ai envie de rendre la vie du soliste plus confortable.

Le dernier message de Lester Young, avec René Urtreger, Barclay


Vous êtes l’un des derniers partenaires de Lester Young, que gardez vous de cette collaboration auprès d’un des grands représentants du jazz?

Ma collaboration avec Lester Young a commencé en 1956, et ce jusqu’en 1959, chaque fois qu’il jouait en Europe. Je n’ai jamais eu trop l’ego mal placé, mais j’ai appris qu’il appréciait mon accompagnement d’autant plus qu’il y avait à l’époque de belles rythmiques que ce soit avec Kenny Clarke, Pierre Michelot, Jimmy Gourley qui aimaient réellement Lester Young. Bien avant de l’accompagner, je possédait beaucoup de disques de Lester qui était l’un de mes musiciens préférés. Lorsque j’ai commencé à jouer en 1953 ou 1954, il y avait encore des géants du mainstream tels que Buck Clayton, Don Byas, Lionel Hampton avec qui j’ai enregistré, et d’autres tels que Bill Coleman avec qui j’ai apprécié de jouer. J’ai énormément de respect pour ce vrai et bon jazz, celui d’Erroll Garner; il n’y a pas de mystère pour moi, je ne viens pas d’une autre famille. Je ne viens pas du rock ou d’un autre univers bien que je respecte cela car il y a mille chemins pour arriver au jazz. Pour en revenir à Lester Young, lorsqu’on écoute ses solos, ils restent d’une grande beauté et modernité, encore aujourd’hui. La sonorité et le toucher d’un instrumentiste sont ce qui le caractérise, et les plus grands musiciens de jazz ont les sons les plus beaux, de Parker à Miles, Lester, Chet, Getz, ils ont un son unique. Contrairement à d’autres solistes de sa génération, la sonorité de Lester reste contemporaine et intemporelle. Malheureusement, les dernières années il avait beaucoup perdu de sa superbe, mais enfin il restait un poète.


Aujourd’hui, on assimile le jazz à tout et n’importe quoi, dans les festivals, dans les médias… Existe-t-il un danger pour cette musique?

Oui, j’en ai bien peur car le jazz est une musique spectaculaire qui fait rêver. Elle est cinématographique. Bon nombre d’artistes se réclament du jazz, même dans le look, avec par exemple un parfum de Saint-Laurent. Je ne suis pas contre l’évolution d’autant plus qu’on est au début du troisième millénaire, mais j’ai peur qu’il ne devienne trop technique et théorique et que, finalement, le jazz perde ce qui faisait son charme et son authenticité originelle. On confond aujourd’hui la recherche des sons avec la véritable créativité.
On peut faire le parallèle avec d’autres formes d’arts comme le cinéma. Il y a des films par exemple sans scénario avec des dialogues limités à une quarantaine de mots où les effets spectaculaires sont aux premiers plans. Le côté frime prédomine sur l’aspect artistique même dans le jazz. Ce qui m’embête, c’est qu’on continue d’appeler «jazz» une musique qui n’en est plus. Il ne faut pas que le jazz devienne une branche de la musique contemporaine avec un peu plus de rythme; je vais me faire traiter de réactionnaire, mais cela m’importe peu. Si par exemple des enfants me demandaient: «Qu’est-ce que le jazz?», je leur ferais écouter pour commencer Erroll Garner; à partir de là, on peut découvrir cette musique.

René Urtreger, Jean-Louis Chautemps, Pierre Michelot, Eric Le Lann, Jazz Middelheim, Anvers, 12 août 1993 © Jacky Lepage© Jacky Lepage


Peut-on être encore créatif de nos jours en jouant des standards?

Je ne me suis jamais posé la question du style dans lequel je joue. Le principal est surtout que le public passe un bon moment, mais toujours dans un esprit d’authenticité. Je ne veux pas me rabaisser à faire du commercial comme dans les années 50 où par exemple Lionel Hampton ou des musiciens avant-gardistes plus tard ont fait du racolage, que ce soit intellectuel ou primaire. Je joue sur scène un hommage à Count Basie sur «Easy Does It» où je fais volontairement le tempo à la main gauche comme une guitare, carré et net avec des petits arrangements très précis à la Basie que j’enchaîne avec un thème de Jimmy Raney pour terminer le set qui est vraiment assez complexe. C’est ce contraste là qui m’intéresse, je ne veux pas me cantonner à un seul idiome. Je veux continuer à jouer des grands standards tels que «Confirmation» de Charlie Parker sur des harmonies originales qui n’est ni un blues, ni un «I Got Rhythm» (la forme). On peut jouer sur ce thème et inventer. J’adore construire mon set en incluant toute cette histoire avec mes propres créations où bien un thème comme «Misty» auquel je me fais un plaisir de tordre le cou, pas comme Martial Solal qui lui s’est fait une spécialité de démantibuler tout ce qu’il connaît comme standards (rires), mais je fais tout mon possible.


René Urtreger Trio 2014, Carlyne Quel est l’actualité de votre trio?

Eric Dervieu est toujours avec moi car c’est un fidèle avec qui on s’entend bien, et on se connait par cœur. Quant au contrebassiste, Yves Torchinsky, c’est également un ami.
Je vous le dit très honnêtement, ce trio plaît beaucoup dans les clubs mais peu dans les festivals. Ce n’est pas au niveau ni des ventes de disques, ni du succès par exemple du trio HUM (Humair, Urtreger, Michelot). Avec ce dernier, il y a la notoriété des trois noms mais aussi une histoire de 40 ans avec trois albums. Le dernier était très différent; on ne nous attendait pas, surtout avec le vécu qu’on véhiculait. Mon trio n’a pas le même impact sur le grand public.


HUM, le coffret réunissant les enregistrements de Daniel Humair, René Urtreger et Pierre Michelot (1960, 1979, 1999)Que gardez vous de cette longue aventure autour du trio HUM qui a duré plusieurs décennies?

J’ai adoré le dernier album de HUM , car je conçois le rôle du pianiste en tant que membre d’un trio. La musique étant un échange perpétuel où chacun est à la fois soliste et accompagnateur. Je déteste l’idée de pianiste soliste accompagné par une rythmique. J’aime la variété de la musique et surprendre l’auditeur. Avec Daniel Humair et Pierre Michelot, on a toujours essayé de ne pas tomber dans la routine en gardant l’essence du jazz tout en restant dans ce que je sais faire. Je suis conscient de ne pas être au niveau sur le plan harmonique ou technique de certains pianistes, mais peut être que j’ai autre chose que les autres n’ont pas comme une certaine authenticité qui touche les gens. Cela aura été une aventure extraordinaire sur 39 ans exactement mêlant musique et humour.

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Jazz Hot n°165Jazz Hot n°475

René Urtreger et JazzHot:

n°78 (1953), n°93 (1954), n°234 (1967), n°358 (1979), n°429 (1986),
n°475
(1990), n°540 (1997), n°546 (1997), n°551 (1998), n°579 (2001),
n°592
(2002), n° Spécial
2003 (Bud Powell), n°645 (2008), n°648 (2009)



Discographie par Guy Reynard

Leader/coleader
CD 1955. Joue Bud Powell, Jazz in Paris, EmArcy 014 182-2 (Benoît Quersin, Jean-Louis Viale)
LP 1957. René Urtreger Trio, Versailles 8088 (Paul Rovère, Al Levitt)
CD 1957. Jazz Piano International, WEA 7412999 (LP Atlantic, Dick Katz-Derek Smith )
CD 1960. HUM!, Sketch 3306/08
CD 1970. Didi's Bounce (Piano Puzzle), Saravah 591044 (Gilbert Rovere, Jean-Louis Viale, Mimi Lorenzini)
45t 1976. La Première Fois, Pathé EMI 14381 (Hubert Rostaing, Musique d'un film de Claude Berri)
CD 1978. Recidive, Universal 0667712 (Alby Cullaz, Jean-Louis Viale)
CD 1979. H.U.M., René Urtreger/Pierre Michelot/Daniel Humair, Sketch 3306/08 (Carlyne 001)
LP/CD 1980. En direct d'Antibes, Carlyne 004/
EmArcy 0667642 (Eric Le Lann, Jean-Louis Chautemps, Jean-François Jenny Clark, Aldo Romano)
CD 1981. Gary Burton and the HUM Trio, No More Blues, Starburst Recordings 1023
LP 1980. Collection Privée, Carlyne 006 (Sonny Stitt, Pierre Michelot, Eric Dervieu)
CD 1986. Jazzman, Carlyne 10 (solo)
CD 1987. Masters, Carlyne 11/
EmArcy 0667662 (Christian Escoudé, NHØP, André Ceccarelli)
CD 1990. Serena, Carlyne 17 (Steve Grossman, Pierre Blanchard)
CD 1995. Move, Black & Blue 647-2 (Yves Torchinsky, Eric Dervieu)
CD 1999. HUM (Humair Urtreger Michelot), Sketch 3306/08
CD 2000. Onirica, Sketch 333017 (solo)
CD 2006. Something to Live For, Elabeth (Isabelle Georges)
CD 2006. Tentatives: Standard Visit, Vol. 2, Minium 005 (solo)
CD 2008. Urtreger '75, Carlyne 22 (Nicolas Folmer, Hervé Meschinet, Mauro Cargano, Eric Dervieu)
CD 2014. René Urtreger Trio, Carlyne 23 (Yves Torchinsky, Eric Dervieu)





















Sideman
CD 1954: René Thomas, The Real Cat, Jazz in Paris, EmArcy
CD 1954. Sacha Distel, Jazz Guitarist Jazz in Paris, Universal 980 692
CD 1954-56. René Thomas, Guitaristic, El Records 22
CD 1954-63. Hubert Fol, Saxophones a Saint-Germain des Pres (Jazz in Paris), EmArcy 9842027
CD 1955. Lionel Hampton, & His French New Sound (Jazz in Paris), Vol. 1, EmArcy 2752303
CD 1955. Lionel Hampton, & His French New Sound (Jazz in Paris), Vol. 2, EmArcy 2752304
CD 1955. Chet Baker, The Complete Barclay Recordings of Chet Baker, Vol. 1: Chet in Paris, EmArcy 837474-2
CD 1955. Bobby Jaspar, Modern Jazz Au Club Saint Germain (Jazz in Paris), Emarcy 837208-2
CD 1955-56. Sacha Distel, Sacha's Guitar, El Records 102
CD 1955-57. Maurice Meunier / Hubert Rostaing, Clarinettes à Saint Germain (Jazz in Paris), EmArcy 984 2047
CD 1956. Kenny Clarke, Plays Andre Hodeir (Jazz in Paris), EmArcy 834 542-2
CD 1956. Lester Young, Pres in Europe, HighNote 7054
CD 1956. Miles Davis, Tune Up, Natasha Import 4008
CD 1956. Miles Davis, Miscellaneous Davis 1955-1957, Jazz Unlimited 2050
LP 1956. Christian Garros, Columbia 1134
LP 1956. Hubert Fol, Barclay BEP 74016
CD 1957. Miles Davis, Ascenseur Pour l'Échafaud, Verve 981574 5
CD 1957. Miles Davis, Amsterdam Concert, Lone Hill Jazz 10141
CD 1957. Miles Davis, Olympia 1957, Carlyne 006
LP 1957. Bobby Jaspar-Sacha Distel, Versailles 90M302
LP 1958. Henri Crolla, Vega 121161
LP 1958. Michel Hausser, Vibes + Flute, Columbia 173
CD 1959. Stan Getz, Pennies from Heaven, Jazz Time Records 8101
CD 1959. Stan Getz, Live in Europe, Jazz World 304
CD 1959. Lester Young, Lester Young in Paris, EmArcy 589 557-2
CD 1959-62. Les Double Six, Les Double Six, RCA Victor 74321 64314-2
LP 1960. Michel Hausser, Up in Hamburg, Columbia 189
LP 1960. Stéphane Grappelli-Elek Bacsik, Europa jazz 1047
LP 1961. René Thomas, René Thomas-Charles Mingus, Curcio 10324
CD 1962. Stéphane Grappelli, Django (Jazz in Paris), EmArcy 2752300
CD 1964. Chet Baker, Brussels 1964, Landscape 2-920
CD 1964. Claude François, Olympia 1964, Universal 286043
CD 1965. Nathan Davis, EPM 5529 (Woody Shaw, Jean-Louis Chautemps, Jimmy Woode, Kenny Clarke)
LP 1965. Guitars Unlimited, Barclay 82386
LP 1965. Michel Roques, jazz on Bach, Fontana 680269
CD 1968. Philly Joe Jones  Quintet, Top jazz 1017
CD 1972. Jimmy Gourley, and His paris Heavyweights, 52 Rue Est 002
CD 1981.Chet Baker, Chet Baker in Paris, Carlyne 15
CD 1981. Gary Burton, Live in Cannes, Jazz World 214
CD 2004. Anne Ducros, Piano, Piano, Dreyfus Jazz 36674
CD 2007-2008. Didier Lockwood, For Stéphane, Frémeaux 8520






Vidéos
1961 Roland Kirk Quartet
Roland Kirk (ts, mz, str, fl, whistle), René Urtreger (p) , Pierre Michelot (b) , Kenny Clarke (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=Nbzhw0Sz-js

1964 Chet Baker, Belgique, «Time After Time»
Chet Baker. (tp, voc)
, Jacques Pelzer (as, fl), 
René Urtreger (p)
, Luigi Trussardi (b)
, Franco Manzecchi (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=1_Oj6GVQPA8


1971 Johnny Griffin & Art Taylor Quartet, «My Little Suede Shoes»
Johnny Griffin (ts), René Urtreger (p), Alby Cullaz (b), Art Taylor (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=nkODr8JMu4Q

2009 René Urtreger, Duc des Lombards
René
Urtreger (p), Yves Torchinsky (b), Eric Dervieu (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=MtNRyWiNwHg


2010 René
Urtreger Quintet plays Monk, Duc des Lombards
René
Urtreger (p), Nicolas Folmer (tp), Hervé Meschinet (s, fl), Mauro Gargano (b), Eric Dervieu (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=bZS3us_am2s

2009 Extrait DVD: René Urtreger Trio, Carlyne Music
https://www.youtube.com/watch?v=rbXEYKXswms


2011 Brève rencontre avec René Urtreger: Interview
https://www.youtube.com/watch?v=8Im7wosvAlg


2014 René Urtreger, Jazz au phare 2014
René Urtreger (p), Yves Torchinsky (b), Eric Dervieu (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=0eNOfYr6Buo

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