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90 ANS DE JAZZ HOT, UNE HISTOIRE TRANSATLANTIQUE




Alain Corneau en 1976, archives INA.fr
 Alain Corneau en 1976, archives INA.fr


Alain CORNEAU
7 août 1943-30 août 2010

Série noire

Jazz Hot n°231, 1967
Jazz Hot et le cinéma, c'est une véritable love story de 90 ans! Le troisième article (ci-dessous), Le Cinéma de Jazz Hot, rassemble les nombreux textes qui ont accompagné cette rencontre.
Pour illustrer le lien transatlantique et la relation étroite entre le jazz et la politique car «le jazz, c'est la vie», comme l'a très bien synthétisé Archie Shepp, nous apportons quelques traces supplémentaires de ce bouillonnement culturel transatlantique, déjà évident dans la plupart de nos récits historiques sur la genèse du jazz, de Jazz Hot que nous avons réalisés depuis les premiers anniversaires, dont les grandes histoires du
Village Vanguard et de Blue Note Records pour ce 90e anniversaire.
Dans le cinéma aussi, le jazz a instillé ses graines originales de liberté, un peu partout dans le monde, comme nous le verrons dans le second article,
Jazz et Cinéma, mais commençons par la rédaction de la revue qui fête ses 90 ans et revenons sur le parcours d'Alain Corneau, un ancien de Jazz Hot, qui «a fait le voyage en Amérique», lui-même jazzman, jazz lover et cinéphile acharné, notamment de polars, à la jonction de deux écoles fondatrices: d’une part, le polar anglo-saxon regroupant l'intrigue anglaise, l'efficacité américaine et l'expressionnisme allemand (immigration oblige…), et d’autre part, le polar français issu des études socio-psychologiques du plus parisien des Liégeois Georges Simenon (Liège, Belgique, 1903-Lausanne, 1989), du tranchant de Julien Duvivier et de la noirceur d'Henri Georges Clouzot; cela dit très rapidement pour planter le décor…


«C'était en 1966, il y avait à peu près un an que la "Révolution d'octobre" avait eu lieu à New York. Je suis donc
parti là-bas avec un ami, Daniel Berger... pour faire un long métrage: pour donner la parole aux musiciens
puisqu'apparemment –et pour la première fois– ils pouvaient prendre la parole et pas seulement la musique.
Il y avait Shepp, Sur Ra, Ayler, Grachan Moncur avec qui j'étais très ami, bref tout le foisonnement de l'époque; 
et je suis resté longtemps avec eux, sans faire le film mais en amassant un tas de matériel, de photographies,
d'interviews... Mais rien n'a été tourné à cause de problèmes d'argent. Malheureusement personne n'a fait ce film
et maintenant, c'est un peu tard... En plus à l'époque, Shepp s'exprimait de façon très cohérente, il était
complètement sur une ligne marxiste, Leroi Jones aussi. Je me souviens qu'on allait voir les pièces qu'il montait
à Newark, avec des bandes-sons de Sun Ra. Il y avait le "vieux" Coltrane qui arrivait de temps en temps au Slug Saloon
qui n'existe plus. Dès qu’Albert Ayler ou d'autres entendaient dire que Coltrane allait arriver, c'était la panique;
et vers minuit, Coltrane arrivait et s'asseyait deux heures à écouter tous ces musiciens. Pour eux, chaque fois,
c'était capital. J'ai vu aussi Coltrane jouer gratuitement avec le quartet dans une kermesse pour enfants. 
C'étaient de grands moments, même si je regrette de ne pas avoir pu faire le film.»
                                                                                                                              (Alain Corneau in Jazz Hot n°389, 1981)


Alain naît le 7 août 1943 et grandit à Meung-sur-Loire près d'Orléans, choyé par une maman croyante et biberonné au cinéma par son père athée, vétérinaire de campagne. Dans son enfance, pour faire plaisir à sa mère, Alain devient enfant de chœur, puis renonce à Dieu vers 13 ans au moment de la retraite de confirmation, mis au pied d'une foi inconditionnelle, certaine d'elle-même. Cet absolu inquiète Alain qui doute déjà de tout car il a besoin des errements de la complexité humaine pour approcher le réel. En revanche, il garde de la liturgie un fort intérêt esthétique et chorégraphique qui lui serviront plus tard pour ses mises en scène, cadrages, lumières, y compris dans ses polars, mais surtout dans Tous les matins du monde (cf.filmographie et Alain Corneau et Jazz Hot, infra), un de ses films multi récompensés dont la musique baroque joue le premier rôle. Ce basculement au sujet de la religion intervient aussi au moment d'aller au lycée, de devenir un peu plus autonome. En effet, comment sa curiosité aurait pu ne pas être piquée par les sirènes du jazz, alors que la 76th US Army Band(1) est à Orléans et lui livre à domicile l'Amérique dans ce qu'elle a de plus attirant, de plus rutilant, pour un adolescent déjà configuré, structuré par le cinéma: car les pin ups, le chewing gum et autre coca-cola ne sont rien à côté du frisson libre et swinguant du jazz, un vrai vent du large! Alain fera ainsi l'apprentissage de la batterie en autodidacte avec les musiciens américains qui passent à la base, puis arrêtera une fois inscrit à l’IDHEC (Ecole de cinéma intégrée en 1988 à La Fémis) pour se mettre activement à son apprentissage du métier de cinéaste et monteur. Entre 1959 et 1964, plusieurs films sortent sur le jazz (cf.Jazz et Cinéma), de quoi alimenter l'imaginaire d'Alain et de son ami de lycée, Daniel Berger, lui aussi accro au jazz et au cinéma. Son diplôme en poche, Alain part avec Daniel en 1966 à New York pour sentir la réalité de la «New Thing» et le pouls de l'Amérique dans ce qu'elle a de plus dur au quotidien, en pleine revendication des droits civiques, contre la guerre au Vietnam, contre le nucléaire, et dont John Coltrane est le phare spirituel musical à l'instar de Martin Luther King Jr. qui en est le phare spirituel politique. A leur retour, les deux copains rejoignent ensemble la rédaction de Jazz Hot au printemps 1966 (cf.Alain Corneau et Jazz Hot) pour publier des articles à partir du matériel collecté qui devait servir au film non tourné faute d’argent.

Ce printemps-là, en mai 1966, Jazz Hot sort un numéro avec Ravi Shankar en couverture: la musique indienne deviendra une des musiques préférées d'Alain Corneau qui ira souvent en Inde et y tournera Nocturne Indien. Il dira que le jazz lui a donné une formation ouvrant des pistes multiples, comme également la musique baroque qui sera la bande-son de Tous les matins du monde, tiré du roman de Pascal Quignard(2) aussi violoncelliste.

Dans ces années 1960, l'évolution rapide du jazz et de ses pratiques diverses (du commercial au contemporain, en passant par le free, les fusions de toutes sortes) provoquent une véritable réflexion sur la musique elle-même: l'expressivité, les racines, la technique, son rôle social et politique, son essence, ses processus créatifs, les croisements stylistiques, ses usages, de l'art au commerce, car à cette époque la consommation de masse ludique explose et les loisirs supplantent la culture: de quoi se poser beaucoup de questions.

En parallèle à sa vie jazz, à l'automne 1966, Alain devient assistant réalisateur stagiaire auprès de Costa Gavras pour Un homme de trop (musique Michel Magne) tourné dans le Gard et le Cantal avec une distribution d'artistes incroyables. Alain fera partie de la rédaction de Jazz Hot jusqu'au n°232 de juin 1967 pour l'article sur Allan Shorter, le frère de Wayne, toujours avec Daniel Berger, car à l'automne 1967 il est devenu l’assistant de Roger Corman (1926-2024) à Monte Carlo, sur le film Target: Henry avec une musique de Les Baxter, un pianiste de Detroit, MI, la ville native des Frères Corman où le jazz est roi. Avec Roger Corman, Alain apprendra l'importance des tournages minimalistes en termes de moyens et de durée pour rester le plus indépendant possible. L'année 1968 rebat les cartes et les idées, et en mars 1969, Alain est l'assistant réalisateur de Marcel Bozzuffi pour son film au nom encore parlant, L'Américain, avec des acteurs qui deviendront les proches d'Alain dont Jean-Louis Trintignant, Simone Signoret, film dont la musique est signée Georges Moustaki. Cette année-là, Daniel Berger et Alain Corneau sortent un court-métrage Le jazz est-il dans Harlem? Vaste débat à cette époque!

France société anonyme, 1974



A l'automne 1969, Alain rencontre Yves Montand, un autre américanophile –dont le batteur Roger Paraboschi était l'un des musiciens attitrés, italien et jazzman comme presque toute la formation–, à l'occasion du film L'Aveu comme assistant réalisateur de Costa Gavras qu'il retrouve trois ans après. La politique fait partie intégrante de la vie d'Alain qui sera un compagnon de Bertrand Tavernier dans la mouvance de l'OCI (Organisation communiste internationaliste lambertiste) au tournant de 1968, et proche de Guy Bedos ou Marie-José Nat. Il travaille d'ailleurs avec elle comme assistant réalisateur de Michel Drach sur le film Elise ou la vraie vie sur le contexte de la Guerre d'Algérie et du racisme, mais aussi avec Marcel Camus pour Le Mur de l'Atlantique (musique Claude Bolling, un futur compositeur de musiques de films) et Un Eté sauvage où il retrouve Paul Andréota (cf.Jazz et Cinéma), puis comme assistant de Nadine Trintignant et Jorge Semprun, entre 1970 et 1972. Après avoir coécrit en 1973 le scénario de Défense de savoir, un polar politique, réalisé par Nadine Trintignant, Alain sort son premier film en juin 1974, France société anonyme, avec la musique de Clifton Chenier (acc,1925-1987) dont l'article était paru dans Jazz Hot de mars 1973 sous la plume de Jacques Demêtre, lequel fera également la chronique du premier film d'Alain, son ex-collègue de la rédaction (cf.Alain Corneau et Jazz Hot). En contrepoint, il y avait la musique de Michel Portal apparaissant dans le film jouant du bandonéon.

En 1974, Alain a fait la grande partie des rencontres fondatrices de sa future vie et dans son travail (
cf.filmographie Alain Corneau). Il retravaille avec Yves Montand pour Police Python 357 en 1976, La Menace en 1977 (cf.Alain Corneau et Jazz Hot) et Le Choix des armes en 1981, le couple Montand-Signoret et l'ami Jorge Semprun lui ouvrant largement leurs réseaux dans le cinéma, ainsi que Nadine Trintignant qui devient sa compagne en 1976, son épouse en 1998, et qui sera la femme de sa vie partageant le même rythme de leur métier commun.

Le jeune réalisateur ne rate rien du nouveau cinéma américain, notamment impressionné par les films tissés de tensions, tels Main Streets de Martin Scorcese sorti au Festival de Cannes de mai 1974 et Un après-midi de chien de Sidney Lumet diffusé en France en janvier 1976.

Les polars nerveux d'Alain Corneau, noirs jusqu'à être poisseux pour forcer à réfléchir, reflètent les sociétés qui se tendent jusqu'à se fracturer dans les années 1965-1980, sous l’impact des répercussions sociales des scandales politico-financiers et surtout des assassinats politiques: Medgar Evers, J.F. Kennedy, Malcolm X, Martin Luther King, Jr., aux USA, Affaires Blémant, Ben Barka, Guérini, Thévenin, Curiel en France. Le climat de guerres, froides, chaudes, de décolonisations, d’influences géostratégiques, intérieures (Ku Klux Klan aux USA, SAC en France, Gladio-OTAN, dictatures grecque, brésilienne…) a envahi les cinq continents; d’autant que les crises économiques, américaine dès 1966 ou celle du pétrole en Europe en 1973 avec leurs cortèges de misères sociales, ne trouvent leurs solutions délétères que dans les ventes d’armes et de drogue. Le partage des pertes financières et la captation des bénéfices du travail, légal ou non, a été remis sur les pavés de la planète de l’Ouest surtout, en 1968, pour des motifs différents: aux USA, c’est l’assassinat de Martin Luther King, Jr. le 4 avril qui met le feu aux poudres des injustices liées à la ségrégation; en France, le départ des bases américaines (1966-67), imposé par le Général de Gaulle, marque la fin des 20 Glorieuses du Plan Marshall, de 1948 à 1967, activé pour éviter le basculement communiste en Europe, les «30 Glorieuses» n’étant qu’un slogan. Le manque à gagner du fait des pertes d’emplois (ANPE créée en 1967) bloque les bas salaires, ce qui finira par mettre les ouvriers dans la rue, appelés par les étudiants à se joindre aux manifestations. Pour la majorité du public, le jazz et le cinéma restent encore à l’étape du divertissement, le «premier niveau d’expérience» de James Baldwin.

C’est pourquoi, Alain, le réaliste, ne s’enferme pas dans un style (à message politique) et voyage dans ses films, aussi bien dans le temps (Tous les matins du monde, Fort Saganne), que l'espace (Nocturne indien, Le Prince du Pacifique, Stupeur et tremblements), en naviguant entre les musiques, y compris la variété commerciale; la forme doit servir le fond: il joue, travaille, dans tous ses films, avec son fil invisible préféré, la quête d'identité de ses personnages qui errent, se cherchent, tâtonnent, cherchent un autre, parfois se perdent totalement, et trouvent rarement un point d'équilibre totalement satisfaisant. L'improbabilité des aléas multiples de la vie est le bain de fermentation qui permet au cinéaste d'observer, de scruter l'âme humaine et les sociétés.

La Manace, 1977    Le Choix des armes, 1981    Le Nouveau monde, 1994

Après l’utilisation de la musique de Clifton Chenier, Alain Corneau va coécrire le scénario de La Menace (1977) avec le pianiste Claude Hopkins et prendra la musique de Gerry Mulligan et Dave Grusin. Deux ans plus tard, Série noire (cf.Alain Corneau et Jazz Hot) est tiré du polar A Hell of a Woman de Jim Thompson (1906-1977), un romancier, dialoguiste de L'Ultime razzia (Stanley Kubrick, 1956), scénariste des Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957), et Guet-apens (Sam Peckinpah, 1972). Engagé politiquement toute sa vie, en 1970, Jim écrit un roman tiré du beau film Nothing But a Man. Pour Série noire, les dialogues sont coécrits avec Georges Perec (1936-1982) et la musique reprend les variétés de l'époque (Sheila, Claude François), mais fait aussi deux références à Duke Ellington, une scénique, l'autre étant «Moonlight Fiesta». Puis Alain enchaîne deux films très différents avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu et la musique de Philippe Sarde avec le London Symphonic Orchestra: Le Choix des armes (1981), nouveau polar pour lequel Ron Carter (piccb) et Buster Williams (b) font une belle contribution, et Fort Saganne situé dans le Sahara en 1911, où Philippe Sarde s'adjoint Nat Peck et Carlo Savina. Retour au polar en 1986 pour Le Môme (musique Otis Redding), puis une nouvelle errance de recherche improbable pour Nocturne indien (1989) avec la musique de Franz Schubert. Après Tous les matins du monde (1991), Le Nouveau Monde (1994) est sans doute le film le plus proche d'Alain: produit par Jean-Louis Livi, le neveu d'Yves Montand, la musique puise dans le blues, le jazz, le gospel, et Baptiste Trotignon (p), Ronald Baker (tp), David Johnson (s), Simon Mary (b), Eric Dervieu/Nicolas Chatel (dm) jouent en quintet dans le film. Le scénario est tiré de L'Occupation américaine, roman de Pascal Quignard avec lequel Alain travaille de nouveau et raconte le quotidien en 1959 d'un village secoué par l'arrivée de soldats américains qui symbolisent la consommation de masse, le jazz... le nouveau monde. Les avis des villageois sont partagés et les «U.S. Go Home» peints en blancs ne sont pas compréhensibles pour Patrick et Marie-José, adolescents de 16 ans qui s'aiment depuis leur enfance et sont subjugués par l'Amérique.

Série Noire, 1979    Le Môme, 1986    Tous les matins du monde, 1991

Suivent Le Cousin en 1997 (musique Olivier Bloch-Lainé) et Le Prince du Pacifique en 2000 (musique Eric Mouquet/Michel Sanchez-Deep Forest), respectivement un polar et un film d'aventure, avant de renouer avec la musique de Jean-Sébastien Bach, sous les doigts du claveciniste et chef d'orchestre Pierre Hantaï pour Stupeur et tremblements (2002), une plongée dans le monde brutal du travail japonais.

En 2003, sa fille adoptive Marie Trintignant qu'il avait dirigée avec Patrick Dewaere (1947-1982) et Bernard Blier dans Série noire, décède dans des circonstances violentes; un deuil dont il ne se remettra jamais. Après Les Mots bleus (2005) et un remake du polar de Jean-Pierre Melville en 1966, Le Deuxième souffle (2007), tiré du roman de José Giovianni (1923-2004), Alain fera son dernier film au printemps 2009, Crime d'amour, une rivalité féroce entre deux femmes, dans un monde du travail totalement mondialisé, et pour lequel Alain choisira la musique de Pharoah Sanders, inquiétante, revenant à ses premiers amours new-yorkais de 1966.

Projection privée, souvenirs d'Alain Corneau (Robert Laffont, 2007, 334 pages)


Les films Série noire (1979), Nocturne indien (1989), Tous les matins du monde (1991), Stupeur et tremblements (2003) apporteront plusieurs prix à Alain qui a réalisé et participé aussi à quelques documentaires. Alain Corneau a aussi fait partie du Conseil d'administration de la Cinémathèque Française. Il a écrit son autobiographie en 2007, Projection privée, souvenirs, encouragé par Daniel Berger et sa fille. Il reçoit le prix Henri-Langlois pour l'ensemble de sa carrière le 1er février 2010, peu avant son décès à Paris le 30 août, à 67 ans, des suites d'un cancer du poumon; il repose au Père Lachaise… non loin de l'actuelle rédaction de Jazz Hot.

Hélène Sportis
Image extraite d'INA.fr
Avec nos remerciements

© Jazz Hot 2025



1. La 76th US Army Band est une unité-orchestre créée en 1931, affectée à la zone Pacifique jusqu'à son arrivée à Orléans (Caserne Coligny) le 5 mai 1952, chargée de la communication de l'armée américaine en Europe. Elle a dû partir en 1966 pour Worms en RFA, suite à la décision du Général de Gaulle de demander le départ des bases américaines de France. Puis l'unité a été dissoute à Wiesbaden, Allemagne en 2009.
St. Louis Blues, When the Saints Go Marching In, In The Mood, Military Tattoo Berlin 1998
https://www.youtube.com/watch?v=X2PMOlEX3eU

2. Pascal Quignard: https://www.fondationprincepierre.mc/fr/litt%C3%A9rature/biographie/000142-pascal-quignard


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ALAIN CORNEAU & JAZZ HOT

Jazz Hot n°222, juillet-août 1966    Jazz Hot n°231, mai 1967    Jazz Hot n°232, juin 1967

n°222, juillet-août 1966
Free 66: Dossier réalisé par Annette Léna, Daniel Berger et Alain Corneau
La soirée Syanon au Village Gate par Daniel Berger et Alain Corneau
Voyage au cœur du Free Jazz par Daniel Berger et Alain Corneau: Interviews: Introducing Bill Dixon, les Frères Ayler: Albert et Don et la tradition destructive, Sunny Murray et la physique acoustique, Patty Waters, chanteuse new thing; Milford Graves et la facilité du swing, Bernard Peiffer et Giuseppi Logan à Philadelphie

n°231, mai 1967
New York; Dix disques-clefs: Albert Ayler, Marion Brown, Don Cherry, Ornette Coleman, Giuseppi Logan, Archie Shepp, Sun Ra, Cecil Taylor, John Tchicai, François Tusques, John Coltrane par Alain Corneau et Daniel Berger
Burton Green, ou le partage de l'énergie par Alain Corneau et Daniel Berger

n°232, juin 1967: Al(l)an Shorter et le monstre magnétique par Daniel Berger et Alain Corneau

n°307, juillet-août 1974: France Société Anonyme d'Alain Corneau par Jacques Demêtre

n°342, octobre 1977: La Menace d'Alain Corneau par Alain Tercinet

n°362, juin 1979: Série Noire d'Alain Corneau par Alain Tercinet

n°389, octobre-novembre 1981: Alain Corneau cinéaste-musicien, interview par Olivier Douyère

Jazz Hot n°307, juillet-août 1974  Jazz Hot n°342, octobre 1977  Jazz Hot n°362, juin 1979  Jazz Hot n°389, octobre-novembre 1981

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FILMOGRAPHIE D'ALAIN CORNEAU 
(réalisation de films, hors documentaires et TV sauf son premier en 1969), 
avec liens audio disponibles

Crime d'amour, 2010


Fiches des films d'Alain Corneau disponibles sur les sites

 • IMDB: https://www.imdb.com/name/nm0006734
 
Unifrance: https://www.unifrance.org/annuaires/personne/300073/alain-corneau

1969. Le jazz est-il dans Harlem?, Court-métrage 13 mn, Daniel Berger/Alain Corneau
pas de vidéo ni audio disponible

1974. France société anonyme, musique Clifton Chenier et Michel Portal
https://www.youtube.com/watch?v=r3Z3gkvtGNo

1976. Police Python 357, musique Georges Delerue
https://www.youtube.com/watch?v=_ASLaYhqxNg

1977. La Menace, musique Gerry Mulligan/Dave Grusin
https://www.youtube.com/watch?v=ufcACuO8y04

1979. Série noire, musique de variétés de l'époque Sheila, Claude François, et Duke Ellington/Juan Tizol pour «Moonlight Fiesta»
https://www.youtube.com/watch?v=IQzDcou3ODY

1981. Le Choix des armes, musique Philippe Sarde, London Symphonic Orchestra,
Ron Carter et Buster Williams
https://www.youtube.com/watch?v=W2fnvdws2go

1984. Fort Saganne, musique Philippe Sarde, London Symphonic Orchestra, Nat Peck, Carlo Savina
https://www.youtube.com/watch?v=xa51p5mdiTY

1986. Le Môme, musique Otis Redding,
pas de bande originale du film disponible sur internet

1989. Nocturne indien, musique Franz Schubert, Adagio du Quintette à cordes en ut majeur, D 956 (op. posth. 163)
https://www.youtube.com/watch?v=6MbKuUUvBqM

1991. Tous Les matins du monde, musique Jordi Savall
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_n9w1o7KMRtXECTGuBcAszJ9G1mu1uzfRc

1994. Le Nouveau monde, musique: blues, jazz, gospel, cf.https://www.discogs.com/fr/release/9964678-Various-Le-Nouveau-Monde-Bande-Originale-Du-Film-Original-Motion-Picture-Soundtrack, avec Baptiste Trotignon (p), Ronald Baker (tp), David Johnson (s), Simon Mary (b), Eric Dervieu/Nicolas Chatel (dm) en quintet dans le film
https://mubi.com/fr/films/new-world/trailer (trailer disponible seulement en anglais)

1997. Le Cousin, musique Olivier Bloch-Lainé
https://www.youtube.com/watch?v=DgJkkx52Bqk

2000. Le Prince du Pacifique, musique Eric Mouquet/Michel Sanchez Deep Forest
https://www.youtube.com/playlist?list=PLJIEpdZoj5dvo1WlMIwbn2hQCQ9YS5A4B
https://www.youtube.com/watch?v=Si9B7E5diuY

2002. Stupeur et tremblements, musique Jean-Sébastien Bach, Pierre Hantaï
https://www.youtube.com/watch?v=RDQmyNFK8sc

2005. Les mots bleus, musique Christophe
https://www.dailymotion.com/video/xpx9lv

2007. Le Deuxième Souffle, musique Bruno Coulais, Filharmonici Mesta Prahy/Prague, Laurent Petitgirard
https://www.dailymotion.com/video/x2lbmhs

2010. Crime d'amour, musique Pharoah Sanders, «Kazuko» (Peace Child), album Journey To The One
https://www.youtube.com/watch?v=VOpmtFoZWjA
https://www.youtube.com/watch?v=4vn-_4hJu-8

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90 ANS DE JAZZ HOT, UNE HISTOIRE TRANSATLANTIQUE




Shelly Manne et Otto Preminger sur le tournage de The Man with the Golden Arm (L'Homme au bras d'or) © photo X, United Artists parue dans Jazz Hot n°351-52, p32, dans un article intitulé: «Manne with the Golden Arms»
Shelly Manne et Otto Preminger sur le tournage de The Man with the Golden Arm (L'Homme au bras d'or)
© photo X, United Artists parue dans Jazz Hot n°351-52, p32, dans un article intitulé: «Manne with the Golden Arms»

Jazz et Cinéma

Le lien transatlantique


J'irai cracher sur vos tombes, Vernon Sullivan, Editions du ScorpionLes 90 ans de Jazz Hot ne pouvaient se fêter sans inviter l’esprit des anciens de la rédaction qui ont souvent été des cinéphiles, des amateurs des cinémas français et américain mais aussi  britannique, italien, allemand, japonais, indien... jusqu'à en faire parfois leur métier comme Alain Corneau ou participer ponctuellement à un film. En 1947, Boris Vian devenu rédacteur à Jazz Hot, écrit la chanson «Le Cinématographe», une vraie déclaration d'amour d'un jeune homme qui se brûlera pourtant les ailes sur l'écran noir douze ans plus tard. En effet, lors d’une projection et alors qu'il s'y était opposé, Boris voit son pseudonyme «Vernon Sullivan» apparaître au générique de début du film adaptant J'irai cracher sur vos tombes, son roman de 1946. Il fait dans la salle un malaise dont il ne se relève pas. Tourné entre février et avril 1959 par Michel Gast, Boris avait constaté, au vu des rushes, que le sens de sa trame originelle était dévoyé, abêti, dénaturé, faute de n'avoir pas su restituer «l’atmosphère» (aurait dit Arletty) de l'Amérique dans son rapport à l'Afro-Amérique. Le sachant, Boris Vian avait donc farouchement contesté l'utilisation de son nom et de son pseudonyme afin de ne pas être associé à cette mascarade. Le film sonne toujours aussi faux en 2025. Boris avait raison: «ils se rendent pas compte!»(1)
Voici un guide de découverte fait d'allers et de retours dans le temps, en particulier à travers les articles parus dans Jazz Hot, pour donner une idée des liens foisonnants transatlantiques qui se sont tissés entre le jazz et le cinéma…


Nous sommes alors vingt avant la projection fatale de J'irai cracher sur vos tombes, Boris est membre du Hot Club de France depuis 1937, va au Lycée Condorcet, situé à 1 km de Jazz Hot, 14 rue Chaptal et Paul Andréota (1917-2007) de trois ans son aîné, écrit dans le n°28 de Jazz Hot «Notes et digression sur un solo de Django Reinhardt»: Paul deviendra lui écrivain et scénariste, dialoguant avec irrévérence et humour le film La Tulipe Noire (tiré d'Alexandre Dumas) de Christian Jaque en 1963, aussi bien que Les Assassins de l'ordre de Marcel Carné en 1971, écrit avec un réalisme cinglant. 

Charles Delaunay n’était pas en reste de son équipe; en 1978, il écrivait encore dans Jazz Hot n°348: «…Il est un autre film, long métrage celui-là, dont j’ai essayé de retrouver la trace, sans le moindre résultat. Il s’agit de Clair de Lune qui fut tourné en 1932 en baie de Cannes par Monsieur Diamant Berger. Interrogé, ce dernier précisa que c’était la première fois qu’on enregistrait en plein air un film quasi intégralement tourné en extérieurs. Il y ajouta que Claude Dauphin y fait ses débuts aux côtés de Blanche Montel. Django jouait à l’époque avec l’orchestre de Louis Vola à la «Boîte aux Matelots» du Palm Beach. Nous avons pu retrouver une photo qui nous montre une partie des participants du film. On y reconnaît Django sans problème. Lorsque je demandai à Diamant Berger s’il avait conservé le négatif du film, il m’affirma qu’il avait donné les copies de tous ses films à M. Langlois pour les archives de la Cinémathèque Française. Mais jusqu’ici, toutes les démarches entreprises auprès de cette dernière sont restées sans résultat. Combien de précieux documents trainent-ils encore sur les poussiéreux rayons de firmes phonographiques qui, fatalement, finiront par les détruire ou par les jeter aux ordures  soit par manque d’information, soit seulement par manque de place?». La passion du chercheur de trésors artistiques du jazz, y compris dans le cinéma, ne l’a jamais quitté.

Couverture Léo Vauchant, Jazz Hot n°5, 1935L'histoire entre Jazz Hot et le cinéma se noue d’ailleurs longtemps avant 1935, du fait que Charles Delaunay était proche du compositeur poly-instrumentiste au destin singulier, Léo(n) Vauchant (nom de son père adoptif), qui redeviendra Leo Arnaud (son nom de naissance) outre-Atlantique, alors devenu directeur musical de MGM à Hollywood dès 1936 où il travaille durant près de quatre décennies sur quelques 200 films, notamment musicaux dont ceux de Judy Garland. Il avait commencé sa carrière de batteur jazz à 13 ans dans les orchestres destinés à distraire les troupes américaines fraichement débarquées à l'été 1917. Faute de ne plus pouvoir revenir en France à partir de 1931, Léo devient correspondant de Jazz Hot dès le n°5 de 1935 pour envoyer ses «Impressions of America/d'Amérique», car Jazz Hot s'écrivait alors en bilingue, français/anglais, pour assurer la continuité transatlantique du jazz! Il est vrai que de 1917 à 1931, la musique et particulièrement le jazz à la mode des années folles étaient devenus les compagnons indissociables du cinéma muet en France aussi bien qu'aux Etats-Unis, les deux pays se livrant une course sans merci dans les innovations du septième art industrialisant une production de plus en plus massive pour répondre à l'appétit du public. L’héritage paternel de Lennie Niehaus est un cas d’école liant la vie des humains, des migrations et de la concoction des métiers d’arts au sein des industries.

Aux Etats-Unis comme en France, les cinéastes et/ou acteurs attirés par le jazz foisonnent dès l'avènement du parlant: les deux arts derniers-nés du XXe siècle sont souvent signes d’avant-garde et de recherche sur le mouvement, comme en peinture et dans les nouvelles danses, un mouvement associé aux rythmes: le film muet de Jean Renoir sorti en mars 1927, Sur un air de Charleston, illustre cette émulation précoce entre ces deux expressions et sur les deux rives de l'Atlantique; le fameux premier film parlant s’appellera évidemment Le Chanteur de jazz, d'Alan Crosland, tourné entre juin et août 1927.

Puis viendront, entre autres, King Vidor (Halleluyah, 1929, musique Eva Jessye), Dudley Murphy (St. Louis Blues, 1929 avec Bessie Smith et Jimmy Mordecai, un tap dancer de la Harlem Renaissance; Black and Tan, 1929 avec Duke Ellington et son orchestre; The Emperor Jones, 1933 avec Paul Robeson), Les Marx Brothers, le compositeur Hoagy Carmichael qui jouera même dans plusieurs films, H.C. Potter (Hellzapoppin, 1941), Michael Curtiz (Casablanca, 1942, musique Max Steiner), Andrew L. Stone (Stormy Weather, 1943), Walter Lang (Greenwich Village/Montmartre à New York, 1944), parmi les premiers fleurons du jazz au cinéma. Quant à Orson Welles, grand ami de Duke Ellington notamment, s’il n’a pas eu le temps de réaliser son projet d’un film sur les jazzmen (It’s All True, 1942), Duke et Billy Strayhorn lui ont dédié chacun un titre:«Hearsay» (Deep South Suite part 2) et «Orson», joués par Le Duke Ellington Orchestra.

En 1938, le premier cinéaste indépendant afro-américain Oscar Micheaux (1884-1951, aussi écrivain, cf. Jazz Hot n°434) sort le film Swing (avec la trompettiste Dolly Jones), alors que Mae West sort Fifi Peau de Pêche avec Louis Armstrong (cf. Le Cinéma de Jazz Hot, n°23,24,300) car cette actrice imposait à Hollywood, entre autres, les musiciens de jazz dans ses films, comme plus tard Marilyn Monroe imposera Ella Fitzgerald dans les clubs ségrégués. Louis Armstrong fait lui aussi un bout de chemin dans le cinéma (cf. Jazz Hot n°482, Le Cinéma de Louis par Michel Boujout, avec une filmographie) et rappelons que Louis est un ancien de la rédaction de Jazz Hot à laquelle il participa dès avant-guerre!

En France, à cette époque, Paul Misraki intègre du swing dans ses musiques, avec Ray Ventura par exemple pour L’Amour à l’américaine (1931, Claude Heymann), le célébrissime Tout va très bien madame la marquise (1936, Henry Wulschléger), ou avec Vincent Scotto pour Minuit… Place Pigalle (1934, Roger Richebé), et continue avec Ray Ventura après-guerre en particulier avec l’autre tube «A la mi-août» du film Nous irons à Paris; en 1947, Django Reinhardt fait la musique pour Le Village de la colère (Raoul André), puis en 1948, Bourvil est gagné par le swing dans Le Cœur sur la main (André Berthomieu, musique Georges Van Parys): des films sombres aux films drôles, le jazz est déjà présent.

Couverture: Charlie Beal, Billie Holiday et Louis Armstrong dans le film 'New Orleans', Jazz Hot n°146, septembre 1959
Après la guerre, le phénomène jazz-cinéma s’amplifie avec l’expansion des loisirs combinée à la reconnaissance du jazz gagnée en Europe, en particulier à Paris. Des musiques de films vont marquer les mémoires: Gilda (Charles Vidor, 1946, musique Hugo Friedhofer), New Orleans (Arthur Lubin, 1947, avec Billie Holiday, Louis Armstrong...), Michael Curtiz (Young Man With a Horn, 1950), Nicholas Ray (In a Lonely Place, 1950) avec la musique de George Antheil et la chanteuse Hadda Brooks, Joseph L. Mankiewicz (No Way Out, 1950, musique Alfred Newman; Guys and Dolls, 1955, musique Frank Loesser), Elia Kazan (Un Tramway nommé désir, 1951, musique Alex North), Anthony Mann (The Glenn Miller Story, 1953), le duo Otto Preminger-Duke Ellington (The Man With the Golden Arm(2), 1955; Anatomy of a Murder, 1959), Billy Wilder (Some Like It Hot, 1959, musique Adolph Deutsch avec de nombreux jazzmen), John Cassavetes/Charles Mingus (Shadows, 1959), Robert Wise (Odds Against Tomorrow/Le coup de l'escalier, 1959), Martin Ritt (Paris Blues, 1961, musique Duke Ellington), Leo Penn (A Man Called Adam, 1966, musique Benny Carter, Nat Adderley, Louis Armstrong...), John Landis (The Blues Brothers, 1980), Francis Ford Coppola (Cotton Club, 1984), le jazz s’invitant partout chez Woody Allen, Spike Lee, et souvent dans les films de Clint Eastwood (Bird, 1988); dans les studios, les jazzmen et mélodistes happés par le cinéma sont nombreux et d'un niveau exceptionnel comme Benny Carter, Jerry Fielding, André Previn, Elmer Bernstein qui écrit des thèmes tels que «Walk on the Wild Side»(2) pour le film éponyme d'Edward Dmytryk (1962), musique reprise et magnifiée par Jimmy Smith), Henry Mancini, John Coltrane (Le Chat dans le sac, 1964, Gilles Groux, sur la maturité politique des Québécois), Lalo Schifrin (Les Félins, René Clément, 1964), Sonny Rollins (Alfie, 1966, Lewis Gilbert), Herbie Hancock (Blow Up, Michelangelo Antonioni, 1966) Gato Barbieri, jusqu’à l’Art Ensemble of Chicago qui fait la musique du film Les Stances à Sophie (Moshé Mizrahi, 1971), Bernard Herrmann (Taxi Driver, 1976, de Martin Scorsese), Lennie Niehaus qui prend la relève de Jerry Fielding pour les films de Clint Eastwood, le prolifique Johnny Mandel, Quincy Jones qui a fait la musique avec Ray Charles du film In the Heat of the Night (1967, Norman Jewison) embarquant avec eux les bataillons de talents du jazz.

Citons encore André Ekyan ou Roger Paraboschi, deux musiciens très proches de Jazz Hot et de Charles Delaunay, qui ont adoré jouer dans les films de Jean-Pierre Melville, comme respectivement Le Cercle rouge et Le Samouraï, ou Jerry Schatzberg, futur réalisateur du très beau film L'Epouvantail (1973, USA) qui participe à Jazz Hot avec un de ses clichés pleine page du jeune sax-soprano Steve Lacy (n°211, 1965), alors qu'il est photographe pour Vogue et pas encore passé derrière la caméra. Ce qu'il fera en 1970. Quant à Alain Corneau (cf. Alain Corneau, Série noire), il inscrit son cinéma dans cette veine d’inquiétude et d’instabilité sociales et politiques, de tensions nationales et internationales, qui se noue entre 1965 et 1980 et pousse à la réflexion. 

Les liens entre l’industrie du cinéma et le jazz ont également été renforcés, tout au long du XXe siècle, par des écrivains
(2), des acteurs, chanteurs, danseurs de talents; Dashiell Hammett, Tennessee Williams, William Faulkner, James Baldwin, Chester Himes, Ernest J. Gaines, Paul Robeson, Bill Bojangles Robinson, Fred Astaire, Frank Sinatra, Katherine Dunham, Lena HorneFrankie ManningSidney Poitier, Harry Belafonte, Sammy Davis Jr., Gene Kelly, Marilyn Monroe, Cicely Tyson, Paul Newman, Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Marlon Brando, Tony Curtis, Kirk Douglas, Burt Lancaster, plus tard, Denzel Washington, Forest Whitaker, Gregory Hines, pour ne citer que quelques têtes d’affiches qui se sont emparées du tandem cinéma-jazz pour lutter contre la ségrégation, le racisme, le maccarthysme, ouvrir les esprits par des perspectives alternatives humanistes.

Dossier 'Autour de Minuit', Jazz Hot n°434, octobre 1986    Couverture: Forest Whitaker, film 'Bird' de Clint Eastwood, Jazz Hot n°453, juin 1988    Couverture: Spike Lee, Jazz Hot n°479, novembre 1990

Des musiques de films ont parfois pris leur autonomie et ont été érigées au rang de standards planétaires du jazz dont ceux écrits par Hoagy Carmichael, mais aussi «Smile», écrit par Charlie Chaplin pour Les Temps modernes (1936), Laura (1944, Otto Preminger/Rouben Mamoulian, musique David Raskin), «Les Feuilles mortes» (1946, Les Portes de la nuit, Marcel Carné, musique Joseph Kosma et paroles de Jacques Prévert), Exodus (Otto Preminger/Dalton Trumbo, 1960, musique Ernest Gold) dont on ne compte plus les magnifiques versions dont celle, légendaire, de Eddie Harris, et ici par Quincy Jones et Zoot Sims, «Girls Talks», la musique du film Harlow (Gordon Douglas, 1965, sur l’actrice Jean Harlow, musique de Neal Hefti) déclinée de nombreuses fois dont deux des deux plus célèbres par Count Basie, et Ray Bryant, La Mélodie du bonheur (The Sound of Music, Robert Wise 1965), devenue un des titres-emblèmes de John Coltrane «My Favorite Things», «Someday My Prince Will Come» adopté par entre autres le Miles Davis-John Coltrane sextet, Bill Evans, tiré du Blanche Neige de Walt Disney, un des pionniers du dessin animé qui faisait travailler ses dessinateurs-animateurs tous les matins au son du jazz pour mettre de la poésie, de la souplesse et du rythme dans leurs formes et leurs couleurs, sans oublier «The Shadow of Your Smile» thème de Johnny Mandel pour le film The Sandpiper (1965) de Vincente Minnelli, cinéaste amoureux du jazz, de France et d’Italie d’où viennent ses ancêtres, époux de Judy Garland et père de Liza.


En 1953, le film franco-italien, La Route du bonheur/Saluti e Baci compte un nombre impressionnant d’artistes d’importance dont Sidney Bechet, Django Reinhardt, Louis Armstrong, ainsi que des plus jeunes liés au jazz tels Jean-Pierre Cassel, Juliette Gréco, Yves Montand, mais ce sont vraiment les polars qui installent le jazz en France: Le Désordre et la nuit de Gilles Grangier (musique Jean Yatove, Hazel Scott chante), Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle (musique Miles Davis), Rafles sur la ville (Pierre Chenal, Paul Andréota, musique Michel Legrand), les trois sortis en 1958, puis en 1959, avec Des femmes disparaissent (Edouard Molinaro, musique Art Blakey, compositions Benny Golson), Un témoin dans la ville (Edouard Molinaro, musique Barney Wilen); pour ces deux films, Edouard Molinaro a un conseiller musical, Marcel Romano, un autre ancien de Jazz Hot. Les films de Roger Vadim –polars ou non– font référence au jazz (dont Et Dieu créa la femme, en 1956, musique Paul Misraki, Sait-on jamais…, 1957, musique John Lewis/MJQ; Les Liaisons dangereuses 1960, sorti en 1959, musique Thelonious Monk), A bout de souffle (1960, Jean-Luc Godard, musique de Martial Solal). Jacques Becker réalise un film sur la jeunesse parisienne en 1949, Rendez-vous de juillet, devenu un document historique car il a été tourné dans les caves avec les danseurs de l'époque (Jazz Hot n°39, décembre 1949) dont Jano Merry; dans sa jeunesse des années 1920, Jacques Becker s'était fait embaucher comme steward sur les paquebots transatlantiques pour rencontrer des jazzmen, et fait la connaissance de King Vidor. A Paris, il côtoie Jean Renoir, les Frères Prévert, eux aussi acquis au jazz. Jacques Becker fera ensuite le polar Touchez pas au grisbi en 1954 et pour la musique aux inflexions jazz choisit Jean Wiener, le pianiste historique du Bœuf sur le toit dans les années 1920 à la clientèle transatlantique car situé près de l’ambassade américaine. En 1976 et 1977, avec Un Eléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, Yves Robert réalise deux comédies très rythmées dont la musique est signée Vladimir Cosma, comprenant une équipe transatlantique composée d’Al Newman, Alain Hatot (as), Pepper Adams (bar), Jean-Louis Chautemps, Tony Coe (ts), Maurice Vander (p), Sam Woodyard (dm). En 1985, Bertrand Tavernier se lance dans Round Midnight dont le sujet, tiré de La Danse des infidèles de Francis Paudras (qui a régulièrement contribué à Jazz Hot de 1964 à 1990), raconte une amitié transatlantique dans les années 1950 entre un jeune homme et un jazzman, très usé par sa vie, dont il découvre la réalité: la production est franco-américaine, la musique assurée entre autres par Dexter Gordon, Herbie Hancock, Bobby Hutcherson. Dans les petits rôles, Noël Simsolo qui, avant de devenir romancier-scénariste-réalisateur, a fait partie de Jazz Hot. Louis Malle, un autre transatlantique, et qui a apporté sa plume à Jazz Hot en 1960, réalise Lacombe Lucien (1974) avec la musique de Django Reinhardt, La Petite (1978) avec la musique de Scott Joplin et Jelly Roll Morton (comp), jouée par The New Orleans Ragtime Orchestra, Raymond Burke, Louis Cottrell, Orange Kellin (cl), Kid Thomas (tp), Bob Greene (p), puis Milou en mai en 1990 avec la musique de Stéphane Grappelli accompagné par Marcel Azzola (acc), Marc Fosset, Martin Taylor (g), Maurice Vander (p), Pierre Gossez (cl,s), Jack Sewing (b). 

Il y a aussi les documentaires comme ceux devenus mythiques de Bruce Ricker (The Last of the Blue Devils, 1979), Charlotte Zwerin (Thelonious Monk: Straight No Chaser, 1988), Bruce Weber (Let's Get Lost, 1988) qui, avec l’avènement des vidéos, chaînes de TV culturelles et plateformes, se développent encore plus aujourd’hui. Enfin, la production afro-américaine puise souvent dans ses racines jazz, gospel et blues, Terence Blanchard et Bill Lee ayant été la principale bande-son de Spike Lee (cf. Le Cinéma de Jazz Hot) ou Stanley Nelson pour ses documentaires.

Au 
XXIe siècle, le jazz est toujours présent au cinéma, comme sujet principal dans Le Terminal (2004) de Steven Spielberg dont la musique est de Benny Golson et Big Bill Broonzy. La même année, paraît le magnifique biopic sur Ray CharlesRay, de Taylor Hackford. Notons dans les dernières années le très beau Amazing Grace auquel il aura fallu quarante six ans pour sortir et le succulent Green Book également sorti en 2018. Mais la relation entre jazz et cinéma établie au XXe siècle a perdu de sa magie et de sa connivence. Le cinéma et le jazz du XXIe siècle ont, il est vrai, perdu l'essence de ce qui a fait leur complicité, de ce qui a permis leur rencontre: le fondement populaire.

Dans cet aperçu des relations entre jazz et cinéma, il faudrait aussi approfondir d'autres cinémas: on se souvient de Tokyo Blues de Haruki Kadokawa, un polar dont la trame est tissée autour de la belle composition de Mal Waldron et Billie Holiday «Left Alone». Il existe un autre grand cinéma transatlantique né en Europe, le cinéma italien, avec ses nombreux musiciens inspirés par le jazz: Piero Umiliani, Armando Trovaioli, Giorgio Gaslini, Piero Piccioni, etc., sans oublier Nino Rota et Ennio Morricone qui savaient aussi étoiler de notes bleues leurs partitions narratives. On n'aura garde d'oublier dans cet ensemble italien Théorème, de Pier Paolo Pasolini, avec son magnifique thème «Tears for Dolphy» de Ted Curson, mais ce seul sujet de la musique et du jazz dans le cinéma italien mérite un article… Ce sera pour une prochaine fois!

Hélène Sportis
Photo X, United Artists
Avec nos remerciements

© Jazz Hot 2025

1. Elles se rendent pas compte (1950) est le titre d'un autre polar «américain» de Vernon Sullivan (alias Boris Vian).

2. L’Homme au bras d’or (The Man With the Golden Arm, livre primé) et La Rue Chaude (Walk on the Wild Side) sont deux films tirés des romans de Nelson Algren (1909-1981), né à Detroit, élevé à Chicago, ayant fait la guerre en France, compagnon de Simone de Beauvoir entre 1947 et 1964 (cf. Les Mandarins, 1954). Ces deux films ont eu pour bandes son des thèmes devenus des standards de jazz; pour The Man With the Golden Arm, Nelson Algren était en total désaccord avec la lecture de son livre par Otto Preminger dans son film. Nelson Algren était lié à Richard Wright (1908-1960), venu s’installer à Paris fin 1946 sur l’invitation de Jean-Paul Sartre. Ellen Wright (son épouse, 1912-2004) était l’agent littéraire de Simone de Beauvoir, laquelle fait un premier périple aux USA en 1947, et écrit sur le concept de «deuxième sexe» à son retour (1949), y repart en faire la promotion lors d’une large tournée aux Etats-Unis, alors que James Baldwin arrive en France en 1948 et forge progressivement le concept des «deux niveaux d’expérience»; Chester Himes vient à Paris en 1952, et dix ans plus tard écrit «Une affaire de viol», un polar, étrangement universel et moderne qui se déroule au Quartier Latin, qui autopsie les entrecroisements du racisme avec le rapport psycho-social au sexe, et l’injustice rendue par les humains qui alimentent la violence et le ressentiment dont ils se plaignent. De fait, la littérature participe la première au phénomène transatlantique (Benjamin Franklin, Victor Hugo...).

BIBLIOGRAPHIE JAZZ ET CINÉMA:
• Jazz in the Movies, David Meeker, British Film Institute, London 1972, Talisman Books, London 1977 & 1981, Da Capo, 
New York, 1982
• Library of Congress, Jazz on the screen: A Jazz and Blues Filmography by David Meeker, © 2019 David Meeker:
https://tile.loc.gov/storage-services/master/music/jots/200028017/0001.pdf
• Jazz sur films, Jean-Roland Hippenmeyer, Éditions de la Thièle, Yverdon 1973
• Jammin' in the Margins, Krin Gabbard, University of Chicago Press 1996
• Jazz in Film Noir, David Butler, University of Manchester 2000
• Jazz et cinéma, Gilles Mouëllic, Collection Essais Cahiers du Cinéma 2000, Jazz Hot n°571, Juin 2000
• Jazz on Film, The Complete Story of the Musicians & Music OnScreen, Scott Yanow, Backbeat Books Londres 2004, 
chronique dans Jazz Hot n°622 Supplément, Juillet-Août 2005

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90 ANS DE 
JAZZ HOT, UNE HISTOIRE TRANSATLANTIQUE







Jazz Hot n°146

LE CINEMA DE 
JAZZ HOT
par Hélène Sportis
© Jazz Hot 2025


Couverture: André Ekyan, Jazz Hot n°12, novembre 1936n°12, novembre 1936, Cinéma: King of Burlesque: Fats Waller, Sing Baby Sing: Ritz Brothers, Swing Time: Fred Astaire/Ginger Rogers, Big Broadcast 1937: Benny Goodman

n°13, décembre 1936, le cinéma, la télévision; Le Cinéma et la Musique

n°15, février 1937, Cinéma: Green Pastures, Miousic

n°19, août-septembre 1937, Documentaire: Birth of Swing

n°21, novembre-décembre 1937, Cinéma: Louis Armstrong dans Artists and Models

n°23, février-mars 1938, Films: Hollywood Hotel avec Benny Goodman, Fifi Peau-de-Pêche (Mae West et Louis Armstrong), The Old Chicago (Quintette du HCF, Adelaïde Hall, Garland Wilson, Lee Simms…

n°24, avril-mai 1938, Films: Hollywod Hotel, Fifi Peau-de-pêche (Mae West et Louis Armstrong)

n°9, septembre-octobre 1946, Les films: Stormy Weather par Pierre Artis

n°10, novembre 1946 Les Films: au hasard des écrans… par Pierre Artis
NB: Pierre Artis écrira en 1947 le livre Histoire du cinéma américain, 1926-1947 (Editeur Colette d’Halluin, 222 pages)

n°14, mai-juin 1947, Les Films: Hellzapoppin, Cabin in the Sky… par Interim (Boris Vian)

n°15, juillet-août 1947, Dans les ciné-clubs

n°16, septembre-octobre 1947, Cinéma: Le Village de la colère: musique de Django Reinhardt et Claude Laurence

n°18, décembre 1947, Les films par Boris Vian

n° Spécial 1948, janvier 1948, Cinéma et Radio par André Hodeir

n°26, octobre 1948, Les films par Franck Ténot

n°34, juin 1949, Autour d'un récif: court métrage sous-marin permettra d'entendre sans les voir Don Byas, Kenny Clarke, Bernard Peiffer, Hubert Rostaing

n°37, octobre 1949, Le cinéma par Frank Ténot

n°39, décembre 1949, Affiche du film Rendez-vous de juillet

Jazz Hot n° Spécial 1950, janvier 1950n° Spécial 1950, janvier 1950, Le Rendez-Vous de Juillet de Jacques Becker est l'œuvre d'un jazz-fan par Daphnis (prob. Boris Vian), photo: Rendez-Vous de Juillet (photo de presse du film de Jacques Becker avec l’orchestre de Claude Luter, Rex Stewart, Bernard Peiffer

n°45, juin 1950, Le film Jazz Cocktail présenté par la Fédération des HCF et Jazz Hot en tournée, Photo: Benny Carter et son orchestre pour le film Jazz Cocktail

n°46, juillet-août 1950, Jazz Cocktail à l'affiche de L'Elysée-Cinéma

n°47, septembre 1950, Le cinéma: Young Man With a Horn

n°53, mars 1951, Le cinéma français présente: Les Joyeux pèlerins avec Aimé Barelli et son orchestre par Philippe Bardet

n°51, janvier 1951 Concerts et films au Salon par Jean Rodez et Gérard Pochonet

n°54, avril 1951, Cinés-Jazz Variétés: Jammin’ the Blues (Gjon Mili), Verts Pâturages

n°58, septembre 1951, Editorial: Jazz et cinéma

n°81, octobre 1953, photo: Arvell Shaw/Louis Armstrong/Velma Middleton/Trummy Young dans le film La Route du bonheur

n°84, janvier 1954, Films: Femmes de Paris de Ray Ventura/Jean Boyer et St-Tropez, devoir de vacances de Paul Paviot avec la voix de Boris Vian; photo: Louis Armstrong et James Stewart-film The Glenn Miller Story

n°92, octobre 1954, Film Glenn Miller Story par Félix Manskleid, photos du film Glenn Miller Story avec James Stewart, Louis Armstrong

n°99, mai 1955, Cinéma-films: Razzia sur la Chnouff; Du Rififi chez les hommes

n°105, décembre 1955, Les films: Hallelujah

n°111, juin 1956, Films: L'homme au bras d'or d'Otto Preminger

n°112, juillet-août 1956, Les Films: Autumn Leaves de Robert Aldrich avec Nat King Cole

n°113, septembre 1956, Maxim Saury et le cinéma à La Huchette avec Bill Coleman

n°117, janvier 1957, jazz et cinéma

n°118, février 1957, Louis Armstrong au cinéma

n°119, mars 1957, Saga of Satchmo au cinéma; Jazz et Cinéma: Rock, Rock, Rock; High Society par Marcel Marnat

n°121, mai 1957, Billie Holiday au cinéma; Les films: La Blonde et moi de Frank Tashlin par Marcel Marnat

n°123, juillet-août 1957, Cinéma: Sait-on Jamais? de Roger Vadim/Musique John Lewis/MJQ par Marcel Marnat

n°124, septembre 1957, Film La Parisienne

n°126, novembre 1957, Porgy and Bess au cinéma

n°127, décembre 1957, Film St-Louis Blues

n°129, février 1958, court-métrage Django Reinhardt, Django Reinhardt (photo du court-métrage avec Stéphane Grappelly/Henri Crolla/Emmanuel Soudieux/Joseph Reinhardt/Eugène Vees/Gérard Lévêque/André Ekyan/Hubert Rostaing)

n°130, mars 1958, Ascenseur pour l'échafaud, le film de Louis Malle par Marcel Marnat

n°138, décembre 1958, Jazz et cinéma; A propos du film de Marcel Carné: Les Tricheurs

n°140, février 1959, Jazz et Cinéma: Le vent se lève de Yves Ciampi (musique Hodeir-Crolla)

n°143, mai 1959, Couverture: Grâce au cinéma, Barney Wilen, Paul Rovère, Duke Jordan, Kenny Dorham et Kenny Clarke font équipe; Editorial: Jazz et Cinéma; Kenny Dorham et Duke Jordan: Deux américains à Paris (reportage photos par Gérard Muller à l'occasion du tournage du film d'Edouard Molinaro Un Témoin dans la ville)

Jazz Hot n°146, septembre 1959n°146, septembre 1959, Couverture: Charlie Beal, Billie Holiday et Louis Armstrong dans le film New Orleans; Les Films: J'irai cracher sur vos tombes de Michel Gast; Photos: Louis Armstrong et Billie Holiday (film New Orleans)

n°149, décembre 1959, Dorothy Dandridge incarne Billie Holiday dans le film Lady Sings the Blues; Quatre films: Des Femmes disparaissent et Un Témoin dans la Ville d'Edouard Molinaro, Les Tripes au soleil de Claude Bernard Aubert, I Want to live de Robert Wise, où le jazz a sa place par Marcel Marnat/Michel Perez

n°152, mars 1960, Jazz on a Summer Day, un film de jazz par Denise Jokinen

n°155, juin 1960, Le problème de la musique de film est un problème horriblement compliqué par Louis Malle

n°157, septembre 1960, Antibes et Juan-les-Pins à l'heure du jazz: Le film du premier festival européen en noir et blanc, De profil, de face, de trois-quarts et de dos par Charles Delaunay

n°158, octobre 1960, James Berry: A propos d'un film sur la danse des Noirs américains par Mura Dehn

n°166, juin 1961, J.-Ch. Averty filme au Blue Note Henri Renaud-Sonny Grey-J.-L. Chautemps-Bob Garcia-Michel Gaudry

n°172, janvier 1962, Interview d'Allan Zion à propos de son film Flash tourné à Paris avec Zoot Sims, Henri Renaud par Pierre Cressant

n°174, mars 1962, Film All Night Long

n°179, septembre 1962, Michel Gaudry-Roger Guérin-Daniel Humair-Pierre Cullaz enregistrent la musique du film Paris 1962

n°181, novembre 1962, Cannonball Adderley incarne Charlie Parker à la TV; un film sur Bunny Berigan; Chet Baker enregistre la musique du film Summer Flight avec Tubby Hayes

n°184, février 1963, Film New Orleans

n°194, janvier 1964, Un film sur Bud Powell

n°202, octobre 1964, Miles Davis au cinéma

n°203, novembre 1964, Harlem Story, The Cool World (film) par Maurice Cullaz; Dick Gregory incarne Charlie Parker au cinéma

n°232, juin 1967, film Hectorologie, musique de Jef Gilson

n°245, décembre 1968, Dick Fontaine, documentaires sur le jazz

n°249, avril 1969, Jazz et cinéma par Noël Simsolo

n°251, juin 1969, Jazz et cinéma (2): 1940-1950 par Noël Simsolo

n°254, octobre 1969, Jazz & Cinéma (3): 1950-1958 par Noel Simsolo

n°255, novembre 1969, Jazz & Cinéma (4): 1958-1969 par Noel Simsolo

n°256, décembre 1969, Jazz & Cinéma; Le légendaire Leo Vauchant vous parle (1), par Louis Victor Mialy

n°257, janvier 1970: Le légendaire Leo Vauchant vous parle (2), par Louis Victor Mialy

n°259, mars 1970, Film: Hello Dolly! par Noel Simsolo

n°260, avril 1970, La musique de Lester Bowie pour le cinéma; L'Art Ensemble of Chicago figurants dans le film Borsalino

Jazz Hot n°263, juillet-août 1970n°263, juillet-août 1970, Filmographie Louis Armstrong par Charles Delaunay

n°267, décembre 1970, Film: Salves (Esclaves), 1968 d'Herbert J. Biberman avec Dionne Warwick, Ossie Davis par Alain Tercinet

n°270, mars 1971, Bernard Peiffer, Monique et Louis Aldebert à Hollywood p 27

n°271, avril 1971, Films: L'Aventure du jazz de Louis et Claudine Panassié par Bernard Niquet

n°273, juin 1971, Le film de William Klein sur le Festival Panafricain d'Alger est interdit

n°280, février 1972, Films: 200 Motels de Frank Zappa par R. Szymanowicz; Soul to Soul

n°281, mars 1972, Ornette Coleman, documentaire par Chris Flicker; Panorama du cinéma underground au Studio Action Lafayette

n°285, juillet-août 1972, photo Cotton Comes to Harlem (film d'Ossie Davis, 1971)

n°289, décembre 1972, En remontant le Mississippi (film): une interview de Claude Fléouter et Robert Manthoulis par Jacques Demêtre + photo

n°295, juin 1973, Cinéma: Sounder de Martin Ritt par Alain Tercinet

n°298, octobre 1973, Duke Ellington: Hollywood Hangover, une filmographie par Alain Tercinet; Film: Le Blues entre les dents de Robert Manthoulis

n°299, novembre 1973, Film: Lady Sings the Blues de Sidney Furie par Alain Tercinet

n°300, décembre 1973, Film: Fifi peau d'pêche (Every Day 's a Holiday) d'Edward Sutherland/Mae West, 1938 par Alain Tercinet

n°302, février 1974, Film: Flipper City, réal. Ralph Bakshi par Maurice Cullaz

n°312, janvier 1975, Cinéma: Young Man With a Horn de Michael Curtiz par Alain Tercinet

n°318, juillet-août 1975, Film: Lenny de Bob Fosse par Alain Tercinet

n°319, septembre 1975, Rencontres Jazz-Cinéma en Avignon par Charles Delaunay

n°323, janvier 1976, Films de Michel Pfau au Carré Thorigny par Daniel Nevers

n°335, mars 1977, Film: Jazz on Movies à l'Action Christine par Patrick Callagham

n°348, avril 1978, Films: Pour la sauvegarde des films où apparaissent les musiciens de jazz par Charles Delaunay; New York, New York de Martin Scorcese par Alain Tercinet;

n°349, mai 1978, Film: L'Epreuve de force (The Gauntlet) de Clint Eastwood par Alain Tercinet

n°351-352, juillet-août 1978, Shelly Manne, Manne With the Golden Arms par Claude Carrière et Alain Tercinet; Film: The Last Waltz de Martin Scorcese

n°361, mai 1979, Films: Festivals des films de blues à l'American Center (Raspail) par Jean Buzelin

n°365, septembre 1979, A propos des films présentés à Jazz à Juan par Charles Delaunay

n°367, novembre 1979, Film: Le Point douloureux de Marc Bourgeois

n°371, mars 1980, Film: The Last of the Blue Devils de Bruce Ricker par Charles Delaunay

n°379-380, déc. 1980-jan. 1981, , Blues Brothers par Louis Skorecki; Blues Brothers: Entretien avec le réalisateur John Landis par Louis Skorecki; Grands et petits écrans: Cinéma, Télévision

n°386-387, juillet-août 1981: Bird, Film Charlie Parker avec Richard Pryor; Jazz TV/Jean-Christophe Averty

n°399, avril 1983, Films: 1er Festival du film des musiques du monde par Henri Lecomte;

n°400, mai 1983, L'Œil écoute: Musique du film Sharky's Machine; 4 Vidéos de jazz

n°401, juin 1983, L'Œil écoute: Musique du film Mortelle Randonnée par Marc Berthon

n°402, juillet-août 1983: L'Œil écoute: Lettre à Michel Petrucciani, film de Franck Cassenti par Marc Berthon

n°404, octobre 1983: L'Œil écoute: 12 films jazz de la Collection Jo Milgram à la Vidéothèque de Paris

n°406, décembre 1983: Film Black Wax/Gil Scott-Heron; L'Œil écoute: Le cinéma musicien de Satyajit Ray par Gérald Arnaud

n°413, septembre 1984, Bertrand Tavernier/Film Mississippi Blues par Nicolas Sokolowski

n°414, octobre 1984: L'Œil écoute: Prince dans le film Purple Rain par Jérôme et Paul Reese

n°415, novembre 1984, Franck Cassenti, 4 musiciens filmés par Nicolas Sokolowski (filmographie jazz)

Jazz Hot n°417, janvier 1985n°417, janvier 1985, Couverture: Gregory Hines/Film Cotton Club; Film Cotton Club par Gérald Arnaud et photos

n°418, février 1985, L'étrange paradis de John Lurie (film Stranger Than Paradise) par Mike Zwerin-trad. Marc Albert

n°419, mars 1985, Film Benny Goodman/Hotel Hollywood 1938

n°421, mai 1985, Bob Wilber (film Cotton Club) par David Aronson

n°422, juin 1985, Glenn Miller Story (film), James Stewart et June Allyson par Nicolas Sokolowski/Jerry Rudes-trad. Catherine Fallet

n°423, juillet-août 1985, Bertrand Tavernier filme le bop (Tournage du film Autour de Minuit) par Mike Zwerin

n°424, septembre 1985, Autour de Minuit, Bertrand Tavernier filme le bop par Gérald Arnaud; Jazz Film Saloon-Wroclaw

n°430, mai 1986, Absolute Beginners (film), Gil Evans crève l'écran par Louis Skorecki; Salon du film de jazz à Wroclaw

n°434, octobre 1986, Dossier Autour de Minuit (film)
• Interview de Bertrand Tavernier par Philippe Adler
Jazz Hot n°434, octobre 1986• Dexter Gordon, Portrait par Mike Zwerin-trad. Nicolas Le François
• Herbie Hancock par Jean-Marc Bramy/John Lewis
• Wayne Shorter, Créer c'est frôler l'éternité par Jean-Marc Bramy
• Irwin Winkler, Producteur du film par Mike Zwerin-trad. Nicolas Le François
• Pierre Michelot, Retour à la note bleue par Pierre-André Lacout
• Lester Young, Extraits du livre l'âme de Billie Holiday de Marc-Edouard Nabe
• Livre sur Bud Powell: La danse des infidèles de Francis Paudras par Philippe Adler
• Les Noirs dans le cinéma américain par Raphaël Bassan

n°435, novembre 1986, Précisions de Francis Paudras à propos du film Autour de Minuit de Bertrand Tavernier

n°444, septembre 1987, Ciné-jazz: The Big Easy

n°447, décembre 1987, Documentaire 100 ans de jazz sur FR3

n°449, février 1988, Bird Now, film de Marc Huraux

n°451, avril 1988, Film Bird de Clint Eastwood; Film The Last of the Blue Devils de Bruce Ricker

Jazz Hot n°453, juin 1988n°453, juin 1988, Couverture: Forest Whitaker, Bird de Clint Eastwood; Le film Bird (biopic Charlie Parker) de Clint Eastwood par Brigitte Morin/Louis-Victor Mialy; Lennie Niehaus, Arrangeur pour la musique du film Bird par Louis-Victor Mialy; photos d'archives du film Bird

n°454, juillet-août 1988, Chet Baker, Chet's Romance, film de Bertrand Fèvre

n°462, avril 1989, documentaire Chet's Romance de Bertrand Fèvre

n°463, mai 1989, Films: Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin, Let's Get Lost de Bruce Weber

n°470, janvier 1990, Soundies: Lobster Films/Serge Bromberg/Florence Brousse

n°475, juin 1990, TV La Sept: 5 films sur le jazz

n°476, juillet-août 1990, films au Festival des voix d'Aix-en-Provence;

n°479, novembre 1990, Couverture: Spike Lee
Magazine:
Jazz Hot n°479, novembre 1990• Spike Lee, Mo' Better Blues par Thierry Pérémarti; Silence... on jazz! (musiques de films) par Jean-Michel Proust
• Bob Stewart, Le retour du tuba par Guy Reynard (discographie)
• Albert Ayler (1936-1970), Little Bird par Yves Sportis

n°481, septembre 1991, Cinéma: Bix, réal. Pupi Avati: Bix Beiderbecke, une interprétation de la légende par Philippe Richard

n°482, octobre 1991,
Le Siècle de Louis Armstrong, 2e partie
• Le Cinéma de Louis par Michel Boujut
• Filmographie de Louis Armstrong par Philippe Richard

n°484, décembre 1991, Cinéma: The Commitments (Alan Parker) par Anne Boluda

n°486, février 1992, Modern Jazz Quartet: Milt Jackson, John Lewis, Connie Kay, Percy Heath, Kenny Clarke: Filmographie par Philippe Richard et Félix W. Sportis; Jazz au Cinéma par Henri Gautier-Serdoc Lyon

n°498, mars 1993, Cinéma: Malcolm X de Spike Lee par Yves Sportis

n°500, mai 1993, Festival Jazz au Cinéma-Genève par Félix W. Sportis; Dossier: La galaxie Django Reinhardt: Les lieux en France, les documentaires, la filmographie (1932-1980)

n°506, décembre 1993-janvier 1994, Federico Fellini par Carole Duchamp (filmographie- discographie-bibliographie); Thomas Fats Waller par Félix W. Sportis (discographie, vidéographie)

n° Spécial 1995, janvier 1995, Dossier: Nat King Cole: Son et lumière: filmographie et vidéographie par Louis-Victor Mialy, Carole Duchamp, Félix W. Sportis, Yves Sportis

n°530, mai 1996, Cinéma: Le cœur fantôme de Philippe Garrel, Kansas City de Robert Altman, Devil in a Blue Dress de Carl Franklin par Félix W. Sportis

Jazz Hot n° Spécial 1996, janvier 1996n° Spécial 1996, janvier 1996, Echoes of New Orleans, les clubs, les célébrations et festivals, enseignement, archives, radio jazz, bibliographie, filmographie, par Michel Laplace, Yves Sportis, Carole Duchamp, Ellen Bertet; Terence Blanchard, Sur l’écran noir… par Pascal Kober et Guy Reynard, trad. John Gamgee (discographie)

n°543, septembre 1997,
Dany Doriz: My favourite vibes par Félix W. Sportis (discographie et vidéos)

n°541, juin 1997, Gospel in the Movies par Robert Sacré, sélection de fictions, documentaires, vidéos, 1916-1997 avec affiches

n°540, mai 1997, Magazine: Django Legacy 1, Siegfried Maeker, Musik Deutscher Zigeuner, discographie, sélections filmographie et bibliographie

n°556, décembre 1998-janvier 1999, Wynton Marsalis, discographie par Guy Reynard et Yves Sportis (leader-coleader, sideman, musique classique, vidéos)

n°552, juillet-août 1998, Voice of America par Louis-Victor Mialy, discographie, filmographie, vidéographie, bibliographie

n° Spécial 1999, janvier 1999, They Can’t Take That Away From Me, une approche discographique de l’oeuvre de George Gershwin par Yves Sportis (discographie): classique, lyrique, anthologies, comédies musicales, musique de film et filmographie

n°562, juillet-août 1999, Duke Ellington at 100, Une sélection des œuvres (sélection vidéos)

n°569, avril 2000, Collection Jo Milgram à la Cinémathèque Chaillot

n°572 Supplément, juillet-août 2000, interview de Martial Solal/Film Les Acteurs-Bertrand Blier

n° Spécial 2001, janvier 2001, Dossier Count Basie, Documentation, Hollywood Jump, filmo-vidéographie détaillée, 1941-1983 par Jean Carbonnel et Yves Sportis

n° Spécial 2002, janvier 2002, Dossier Art Tatum, Art Tatum, The Man I Love par Pascal Rugoni (documentation magazines, livres, partitions, documentaires)
    
n°589 Supplément, avril 2002, Cinéma: A Great Day in Harlem au Racine Odéon

n°596 Supplément, décembre 2002-janvier 2003, Cinéma & concert (Art Blakey’s Men), Ciné Balzac-Paris: Straight No Chaser (T.Monk), C. Zwerin et Shadows (C. Mingus), J.Cassavetes

n° Spécial 2003, janvier 2003, Dossier Bud Powell, Documentation: Livres, magazines, vidéos, partitions-transcriptions; Dossier Danse: Collection Cinémathèque de la Danse

n°597, février 2003, Donal Fox, Monk… Blues… and Bach par Jean Szlamowicz (discographie, vidéos)

n°600 Supplément, mai 2003, 1er Festival Jazz et Cinéma-Paris

n°602, juillet-août 2003, Wynton Marsalis, discographie, vidéos

Jazz Hot n° Spécial 2004, janvier 2004n° Spécial 2004, janvier 2004, Dossier Danse, suite: Shall We Dance?, Bibliographie, Jazz Dance in Jazz Hot, autres revues, filmographie courts et longs métrages, documentaires et cinéma, soundies, VHS, TV, affiches, discographie et sites internet, Collection Cinémathèque de la Danse; Frankie Manning, Lindy Hoppers Story par Hélène Sportis et Jérôme Partage, filmographie

n° Spécial 2005, janvier 2005, Dossier Art Blakey, Index des musiciens par Yves Sportis, Filmographie par Hélène Sportis, DVD par Guy Reynard;
Bill Coleman, After You’ve Gone, discographie 1926-1980-Bibliographie-Filmographie/Vidéothèque, in Jazz Hot (numéros et couvertures) par Michel Laplace

n°626, décembre 2005-janvier 2006, Film Ray (Charles) de Taylor Hackford par Jérôme Partage

n°633, octobre 2006, Jazz on screen: Niels Lan Doky, documentaire Montmartre Jazzhus, Between a Smile and a Tear par Jean Szlamowicz

n°634 Supplément, novembre 2006, Jazz on Movies à La Cinémathèque de la Danse

n° Spécial 2007, janvier 2007, Abraham Ravett, Forgotten Tenor (film sur Wardell Gray 1994) par Jean Szlamowicz

n°636 Supplément, février 2007, Cinémathèque de la Danse/INA

n°643 Supplément, octobre 2007, 11ème Festival du film jazz de Miami, Coral Gables, FL (Etats-Unis)

n°646, été 2008, Documentaire Billy Taylor-American Hero

n°650, hiver 2009, Documentaire Harlem in Montmartre

n°651, printemps 2010, Dossier Dinah Washington et Jazz Hot, bibliographie, filmographie

n°652, été 2010, Dossier Benny Goodman, discographie par Guy Reynard/Félix W. Sportis, bibliographie, filmographie, Benny Goodman et Jazz Hot

n°658, hiver 2011, Dossier Roy Eldridge, discographie, DVDs, Vidéos sur internet par Guy Reynard

n°656, été 2011, Michel Pfau, Collectionner les films de jazz par Christelle Gonzalo

n°659, printemps 2012, Dossier Centenaire Charles Delaunay, Quelques repères: livres, revues, films

n°675, printemps 2016, J'aurais voulu pouvoir vous les montrer, livre de Satyajit Ray, par Yves Sportis

NB: Cette liste ne comprend ni les chroniques de vidéos & DVDs de concerts, ni les chroniques de disques de musiques/BO de films, ni les chroniques de livres sur le cinéma, ni les rubriques techniques, que vous pouvez trouver par mots clés dans le site

A partir de 2010, les rubriques suivantes sont accessibles en ligne (www.jazzhot.net):
Jazz Movies, chroniques de films & documentaires: https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2304429
Biographies de jazzmen, acteurs du jazz, compositeurs de musique de films comme Lennie Niehaus, Ennio Morricone, André Previn, des cinéastes, acteurs comme Ettore Scola, Magali Noel, Juliette Gréco, Bertrand Tavernier... Recherche dans l'index alphabétique des Tears
Les Sommaires: https://www.jazzhot.net/PBSCCatalog.asp?CatID=692881
L’index alphabétique des vidéographies: https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2226843

Dans 
JAZZ HOT:
N’hésitez pas à activer les moteurs de recherches et index dans Jazz Hot pour retrouver les articles sur les musiciens/noms cités au fil du temps, les liens dans les textes n’étant que très parcellaires…
https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2105317

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