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Du 18 au 30 Octobre 2011, au Théâtre des Folies Bergères, a été repris le spectacle Harlem Swing (Ain’t Misbehavin’) construit autour de la musique de Fats Waller, créé en 1978 et périodiquement repris ici par ses créateurs, le metteur en scène Richard E. Maltby Jr. et le chorégraphe Arthur Faria.
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Ce spectacle a été récompensé par tous les Tony Awards imaginables. L’accompagnateur William Foster McDaniel (p) est l’un des participants d’origine. Le groupe n’est pas spécialement mis en avant car le spectacle se concentre sur les acteurs-vocalistes. Chaque artiste est mis en avant, seul ou en duo, Milton Nealy est particulièrement convaincant dans la chorégraphie du blues « The Viper’s Drag » et en duo burlesque avec Wayne W. Pretlow (« Fat and Greasy », « The Ladies That Sing With the Band »), lui-même parfait sur « Your Feet’s Too Big ». Yvette Monique Clark est puissante, Patrice Covington et Rebecca E. Covington jouent plus sur la séduction. La suite de scènes est unifiée par le répertoire de Fats Waller que les saynètes illustrent à l’aide d’une scénographie rigoureuse : « Jitterbug Waltz », « T’ Ain't Nobody's Business If I Do » « Honeysuckle Rose » « Squeeze Me », « Handful of Keys » « I’ve Got a Feelin I’m Falling », « Mean to Me ». Les décors sont minimalistes et signalent des moyens limités : cela ne met que davantage en valeur le pur talent qui s’exprime au travers d’un professionnalisme impeccable.
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final collectif sur «Black and Blue» est splendide et montre bien le
sérieux de cet hédonisme qui passe du rigolard au mélancolique, du
grivois au swinguant. La recréation de cette atmosphère musicale est une
belle expérience pour ceux des amateurs de jazz qui auraient besoin de
se plonger dans des racines historiques de plus en plus négligées.
Jean Szlamowicz Photos X, by courtesy of A.A. organisation |