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Jean-Louis Ginibre
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9 déc. 2012
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23 mars 1933, Vesoul (70) - 9 décembre 2012, Los Angeles, CA
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© Jazz Hot n°662, hiver 2012-2013
Jean-Louis Ginibre est mort le 9 décembre dernier à Los Angeles : il avait 79 ans. Il était né à Vesoul (Haute-Saône) le 23 mars 1933, dans une famille bourgeoise installée.
Dès le lycée, il se passionne pour le jazz et se met à la contrebasse qu’il pratique plusieurs années durant au sein d’orchestres semi-professionnels. Après son service militaire, il fait divers petits travaux pour/dans la presse et reprend par intermittence des activités musicales. Il rencontre Simone Chevalier, qu’il épouse. Ils s’épauleront mutuellement dans leur ascension professionnelle respective. De leur union naîtra Jean-Noël Ginibre, actuel directeur de Loop Productions.
Il entre à la RTF en 1958 et y demeurera plus ou moins régulièrement jusqu’à 1970, créant avec Michel Netter sur Paris-Inter, Jazz dans la nuit. Il devient rédacteur en chef de Jazz Magazine en 1962 jusqu’à son départ aux Etats-Unis en 1971. Parallèlement, il dirige Pariscope (1963-1966), les Cahiers du Cinéma (1964-1965) et Lui (1966-1971), version française du fameux Playboy américain.
A Chicago, il part en 1971 pour créer et assurer la co-rédaction en chef d’un nouveau titre du groupe Playboy Entreprises, Oui Magazine. Il restera quarante ans aux Etats-Unis. Avec Larry Flynt qu’il y rencontre, il conçoit et met en route le nouveau magazine, Chic, à Los Angeles en 1976. Sur la West Coast, la célèbre revue du cinéma, The Hollywood Reporter, lui confie en 1980 la responsabilité de concevoir la maquette de ses éditions spéciales avant de lui en confier la direction éditoriale. En 1988, il s’installe à New York en prévision de l’absorption par Hachette Filipacchi Media US, dont il devint Président délégué en 1990, pour assurer la vice-présidence de Diamandis Publications. De 1990 à 2001, Jean-Louis Ginibre assure la coordination éditoriale générale de tous les magazines de HFMUS.
Malgré son intense activité professionnelle, Jean-Louis Ginibre a toujours conservé un jardin secret pour ses passions : jazz et cinéma. Son intérêt pour le jazz l’a conduit à rassembler une très belle collection de disques acquis aux quatre coins du monde ; il en laisse une préface bien sentie pour l’album de photos de Christian Rose, Instants de jazz (Filipacchi, 1995). Au cinéma, il laissera un ouvrage illustré, aussi original qu’inattendu, Ladies or Gentlemen - A Pictorial History of Male Cross-dressing in the Movies (Filipacchi Publishing 2005).
En France, Jean-Louis Ginibre était devenu un exemple de réussite professionnelle dans le milieu de la presse. Aux Etats-Unis où il passa la majeure partie de sa carrière, il jouissait d’une notoriété peu commune auprès des personnes qui formaient la corporation très fermée des éditeurs. Il avait acquis auprès d’eux la renommée d’une exceptionnelle compétence professionnelle mais également de novateur.
Les funérailles de Jean-Louis Ginibre se sont déroulées le 15 décembre 2012 au Pierce Brothers Westwood Memorial Village à Los Angeles en présence d’une nombreuse assistance. Jazz Hot présente ses condoléances sincères à ses enfants Jean-Noël, Jennifer, Stephanie et Monica, à sa petite-fille Léa et à la grand-mère de Léa, Simone Ginibre.
Félix W. Sportis
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