Michel Legrand à Saint-Prex (Suisse, septembre 2012) © Pascal Kober
Michel Legrand est décédé dans la nuit du 25 au 26 janvier, à l'âge de 86 ans, des suites
d’une infection pulmonaire, laissant une œuvre considérable –musiques de jazz
ou jazzy, comédies musicales, musiques de film, chansons et même opéra…–,
largement passée dans la culture populaire. Malgré une reconnaissance
internationale que peu de musiciens français du XXe siècle ont
connue, sa musique n'a pas toujours été prise suffisamment au sérieux au goût du
compositeur, dont on savait l’ego parfois démesuré. Le jazz, qui a été le grand choc émotionnel et artistique de son
adolescence, n’a cessé d’être l’un des fils conducteurs d’une carrière d’un grand éclectisme tout en étant marquée d'une personnalité musicale très forte.
Quelques-unes de ses plus célèbres compositions ont depuis longtemps déjà
rejoint le répertoire des standards du jazz, rappelant qu’il fut avant tout l’un
des plus prolifiques mélodistes de la fin du siècle dernier. Mais si le jazz fut son jardin, son œuvre pour le cinéma, la musique de film, reste sans aucun doute son œuvre majeure. Son association avec Jacques Demy, un cinéaste qui a construit pour le grand écran une saga de la société française de l'après-guerre, donna en effet au moins une œuvre d'excellent niveau, Les Parapluies de Cherbourg, et d'autres œuvres intéressantes, où l'art de la mélodie de Michel Legrand contribua essentiellement à la réussite de ces projets. C'est sans doute dans ce registre que l'éclectisme de son talent a trouvé son meilleur terrain d'expression.

Michel Legrand voit le jour le 24 février 1932, à Paris, dans le
quartier de Ménilmontant, au sein d’une famille musicale: son père,
Raymond Legrand (1908-1974), instrumentiste passé par le conservatoire, joue
dans les cinémas pour gagner sa vie; après avoir découvert le jazz, il
devient saxophoniste de bal, initiant plus tard à l’instrument Jacques Der
Mikaëlian, dit Jacques Hélian (1912-1986), qui n’est autre que le frère de son
épouse depuis 1928, Marcelle Der Mikaëlian (1909-1978). Le couple aura deux
enfants, Christiane (1930-2011, futur vocaliste jazz, notamment avec les
Double-Six) et Michel. Raymond entraîne ainsi son beau-frère dans les
orchestres où il est engagé, y compris dans celui –éphémère– qu’il monte en son
nom propre, en 1933. L’année suivante, il devient l’arrangeur de Ray Ventura
(1908-1979), et Jacques Hélian rejoint également «Les
Collégiens». En 1935, Raymond Legrand abandonne femme et enfants (il
regagnera sporadiquement le foyer conjugal). Au lendemain de la défaite de
1940, Raymond Legrand forme le Jazz Dixit, avec une partie des ex-Collégiens de
Ray Ventura, lequel sera bientôt inquiété par la législation contre les juifs
(le chef d’orchestre, réfugié en Zone Libre puis en Amérique du Sud, confiera
d’ailleurs à Marcelle, qui travaille dans sa société d’édition depuis 1935, la
gestion de ses droits d’auteurs pendant l’Occupation). Raymond Legrand occupe alors le devant de la
scène avec sa nouvelle compagne, la chanteuse Irène de Trébert (1921-1996). Ils
connaissent notamment un grand succès avec le film musical Mademoiselle Swing (Richard Pottier, 1942). Malgré ses
fréquentations et prises de position collaborationnistes, Raymond Legrand
échappe aux poursuites à la Libération et continue tout à fait normalement sa
carrière de chef d’orchestre, accompagnant les vedettes de variétés (Maurice
Chevalier, Tino Rossi…).
Pendant ce temps, le jeune Michel entre au Conservatoire de Paris, à
l’âge de 10 ans, suivant notamment l’enseignement de Nadia Boulanger. Outre
l’apprentissage du piano et de la composition, il s’initie à la
trompette et au trombone à pistons. Il maîtrisera au final plusieurs
instruments. En 1948, l’adolescent reçoit un choc esthétique
déterminant: il découvre le jazz via un concert à la Salle Pleyel de Dizzy
Gillespie (avec lequel il travaillera quelques années plus tard). Ayant
contracté le virus du bebop, le jeune homme commence à se procurer des disques
de jazz et à fréquenter les clubs de Saint-Germain-des-Prés. A 19 ans, il
rencontre ainsi une première fois Miles Davis, au Club Saint-Germain, qu’il
aborde, béat d’admiration, à la fin de son concert. Son parcours de musicien
classique ne résistera pas à cette inclinaison: à l’issue de son brillant cursus
au conservatoire, en 1952, il renonce à présenter le prix de Rome, ce qui
scandalise Nadia Boulanger. Il préfère passer ses nuits, after hours, à accompagner au piano Boris Vian (qui est alors
directeur artistique chez Philips, sous l’autorité de Jacques Canetti) et à
écrire des chansons ensemble. Un troisième larron est également de cette
aventure amicale: Eddy Barclay (1921-2005), déjà producteur à succès. Le
jeune pianiste doit également gagner sa vie et pour cela se tourne vers le
music-hall dont son père lui ouvre les portes. Après avoir commencé par lui
écrire des arrangements, il devient l’accompagnateur et l’arrangeur d’Henri Salvador
et des autres artistes de l’écurie Canetti-Philips: Catherine Sauvage,
Zizi Jeanmaire, Léo Ferré et même le grand Maurice Chevalier dont il devient le
directeur musical.

L’incontournable patron de Philips, découvreur de talent au flair bien
connu, croit en Michel Legrand (dont il sera, de l’aveu du pianiste, une sorte
de père spirituel) et en son talent d’enlumineur. Lors d’un voyage à New York,
il fait écouter à Georges Avakian et Nat Shapiro, responsables du département
«variétés étrangères» chez Columbia, des bandes de son poulain.
Dans le cadre d’un accord commercial entre les deux maisons de disques
(l’échange d’une partie de leurs catalogues), Canetti supervise en 1954 l’enregistrement
d'un album à l’ambiance jazzy –pour le compte de Columbia et destiné au marché
américain– ayant pour thème Paris et constitué de standards et de succès
français: «April in Paris», «La Vie en rose»,
«Autumn Leaves»… Les arrangement sont peu payés, de l'aveu de Michel Legrand, et c’est donc Michel Legrand qui se voit confier
la direction de la séance et les arrangements. I Love Paris (avec un Français à béret basque sur sa pochette) est ainsi son premier album en
leader, agrémenté d’accordéon et de violons dans une esthétique de comédie
musicale qui annonce déjà ses futurs travaux. Fort du succès inattendu de ce premier
opus (qui s’écoule à 8 millions d’exemplaires aux Etats-Unis) Michel Legrand se verra offrir, en 1958, un enregistrement gratuit pour un projet personnel. Il a d'ailleurs raconté dans une interview qu'il avait choisit de travailler avec Miles Davis et John Coltrane…
Avant cela, il enchaîne les sorties pour Columbia et Philips: des chansons italiennes avec Holiday in Rome (1955), un
enregistrement en big band avec The
Columbia Album of Cole Porter (1957), un autre de latin jazz avec Legrand in Rio (1957), et toujours avec
le même mélange de jazz, de musique orchestrale et de variétés. Il accède ainsi
d’emblée à une reconnaissance internationale, en particulier aux Etats-Unis, où
il se rend, un peu plus tard, en 1956, avec Maurice Chevalier et Jacques
Canetti. Au retour de ce premier séjour américain, le patron de Philips
l’entreprend sur la nouvelle musique en vogue là-bas, le rock’n’roll, mi-amusé,
mi-convaincu de son succès à venir sur le Vieux-Continent, et lui passe
commande ainsi qu’à Boris Vian. Michel Legrand a raconté cet épisode: «En un après-midi, Boris et moi avons
composé d'un jet quatre chansons rock, dans un café de Saint-Germain: Boris
avait écrit les textes, moi la musique, et on avait demandé à Henri Salvador, un
copain, de les chanter. Pour nous, c'était une blague, une parodie, parce qu'on
trouvait que le rock & roll était une véritable connerie! D'ailleurs, Henri,
pour le disque, avait pris le surnom d'Henry Cording.»1 On
retient de ces fumeux pastiches, coécrits par Vian, alias Vernon Sinclair, et
Legrand, alias Mig Bike, le fameux «Rock and Roll Mops».
 Michel Legrand avec Toots Thielemans pendant le festival Jazz à Vienne (1989) © Pascal Kober
En 1958, donc, Columbia offre à Michel Legrand l’occasion de
s’entourer d’un all-stars de rêve, en récompense du succès de I Love Paris: pour Legrand Jazz, le pianiste dirige trois séances en studio à New York.
Le 25 juin avec Miles Davis, John Coltrane, Phil Woods, Bill Evans, Paul
Chambers…, le 27 juin avec Herbie Mann, Ben Webster, Hank Jones, George
Duvivier…, le 30 juin avec Art Farmer, Donald Byrd, Jo Wilder, Jimmy
Cleveland… Si, compte-tenu de ce personnel hors pair, le disque est plus jazz
que les précédents, on y retrouve la touche de
Michel Legrand dans les arrangements. Ce dernier racontera plus tard, son
angoisse à l’idée que Miles tourne les talons avant d’avoir passé la porte du
studio si la musique qu’il entendait ne lui plaisait pas, comme on l’en avait
averti. Mais Miles après cinq minutes d’écoute derrière la porte du studio,
entra, s’assit et sortit sa trompette de son étui2. Dans cette époque, Michel Legrand figure régulièrement parmi les meilleurs arrangeurs dans le référendum de Jazz Hot (6e en 1956 entre Martial Solal et Henri Renaud). Dans le n°117 de Jazz Hot (janvier
1957), André Francis évoque ainsi son talent prometteur: «On a
l’impression que pour écrire certains effets il connaît tout Duke Ellington,
Lunceford ou Kenton. Son pouvoir d’adaptation est considérable, sa technique
presque trop brillante. C’est de la musique décorative admirablement bien
faite.» De fait, si le jazz continuera toute sa vie de nourrir son
éclectisme, les enregistrements relevant de ce champ artistique s’espacent à
compter des années 1960, tandis que Michel Legrand, devenu aussi chanteur, avec les encouragements de Jacques Brel, accède a un notoriété respectable dans le domaine des
variétés, d'autant que le succès des Parapluies de Cherbourg (1964) et de quelques autres musiques de film reprises à son répertoire vient renforcer sa stature de mélodiste internationalement reconnu: «Les Moulins de mon cœur», reprise de «The Windmills of Your Mind» (L’Affaire Thomas Crown, 1968) qui obtient en 1969 un Golden Globe et un Oscar; «Un été 42», reprise de «Summer Knows» écrite pour le film Summer of ’42 de Robert Mulligan (1971) obtient également un Oscar. Ces thèmes et les mélodies des films de Jacques Demy sont devenus des standards de la grande variété internationale (également repris par les jazzmen), au même titre que de rares chansons européennes, comme «Les Feuilles mortes», et ont constitué tout au long de la carrière de Michel Legrand des incontournables que son public n'a cessé de lui réclamer, et il faut reconnaître qu'il ne se faisait pas prier.

C’est donc surtout le cinéma qui l’occupe dès
le milieu des années 1950, où il illustrait en musique des documentaires des
François Reichenbach. Les collaborations s’enchaînèrent alors rapidement
–Les Amants du Tage (Henri Verneuil,
1955), Le Triporteur (1957, Jacques
Pinoteau)…– jusqu’à la rencontre avec Jacques Demy (Lola, 1960) qui donnera les succès populaires que l’on sait: Les Parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967), Peau d’âne (1970)… Très réputé Outre-Atlantique, où la personnalité de ses mélodies séduit, Michel Legrand s’installe à Los Angeles. Ses collaborations hollywoodiennes lui valent
ainsi trois Oscars (le troisième étant obtenu pour la musique du film Yentl de Barbara Streisand, 1983). Le cinéma lui donne également l’occasion de retrouvailles
professionnelles avec Miles Davis, pour lequel il compose –à sa demande– la
musique de Dingo (Rold Der Heer,
1991), sorte de biographie romancée du trompettiste. Au total, Michel Legrand aura
écrit plus de cent cinquante musiques pour le cinéma et la télévision en soixante ans. C'est sans aucun doute son grand œuvre.
Les décennies 60, 70 et 80 sont donc avant tout marquées par ce travail
de composition ainsi que par une présence régulière sur scène (souvent en
grande formation) et sur les plateaux de télévision, où il livre continuellement
de nouvelles versions de son répertoire. Mais le jazz, comme pour Sacha Distel, Henri Salvador, et bien d'autres nés dans l'âge d'or du jazz, reste son jardin, plus ou moins secret, car Michel Legrand est devenu une célébrité, et sur le plan musical, il choisit toujours la compagnie de musiciens de jazz de notoriété confirmée: on le retrouve ainsi régulièrement en présence de jazzmen, soit sur ses propres disques (comme Michel Legrand and Friends, en 1978,
avec Phil Woods, Randy Brecker, Ron Carter…), soit comme partenaire et
arrangeur (Sarah Vaughan & Michel
Legrand, 1972), soit pour des concerts événements («Grand Piano»
avec Oscar Peterson et Claude Bolling en 1984, au Canada).
Au cours des années 1990 et
2000, durant lesquelles il se fait plus rare dans le monde des
variétés, Michel Legrand revient au jazz de façon plus suivie. Il enregistre notamment avec Stéphane
Grappelli (1992) ou Toots Thielemans (The
Warm Shade of Memory, 1995). Les festivals de jazz lui ouvrent également
largement leurs portes et leur public (plus large que celui des seuls amateurs de
jazz), est friand de réentendre ses titres les plus célèbres car ces mélodies font partie de la mémoire collective. Michel Legrand
devait encore se produire les 17 et 18 avril prochain au Grand Rex, avec son
big band et quelques invités: Michel Portal, Richard Galliano, Sylvain Luc et
la cantatrice Nathalie Dessay… Toujours son souci d'associer trois composantes: l'éclectisme jazz-variété-musique classique, la qualité des musiciens et la notoriété, car ce côté cabotin du personnage fait partie intégrante de sa personnalité et de sa réussite, aussi bien matérielle qu'artistique.
Michel Legrand était un enfant de la balle, de l'âge d'or de la variété française dans laquelle il a baigné, par son père, par son entourage (jusqu'à sa belle-mère dans les années 1960 qui n'est autre que Colette Renard), par ses amitiés, de Boris Vian à Henri Salvador parmi beaucoup d'autres, et c'est dans ce registre d'une variété de qualité, très marquée par le jazz depuis les années 1930, qu'il s'épanouit. Le jazz l'a parfois accueilli, car Michel Legrand a toujours cherché sa compagnie et son inspiration dans cette fraternité, et le jazz lui a souvent retourné sa reconnaissance car il existe de nombreuses interprétations de ses œuvres. L'une des plus remarquables relectures est certainement celle du regretté George Robert, avec des arrangements de Torben Oxbol, qui reprend judicieusement les grandes mélodies de Michel Legrand qui ont accompagné l'histoire du cinéma. Car c'est certainement dans le cinéma, en tant que mélodiste, que Michel Legrand a été le plus original, le plus audacieux, le plus inventif.
Parmi ses enfants, son fils Benjamin Legrand, qui a rendu hommage à l'œuvre de son père en sa compagnie, poursuit
une carrière de chanteur de jazz et de bossa nova.
1.
L’Express du 25 avril 2005 2.
Notes de pochettes de Legrand Jazz + Ascenseur pour l’échafaud, Essential Jazz Classics 55433
Jérôme Partage Photos Pascal Kober

Michel Legrand et Jazz Hot: n° 117-1957
SÉLECTION DISCOGRAPHIQUE
Leader/Coleader
LP 1954. I Love Paris, Columbia 555 LP 1955. Holiday in Roma, Columbia 647 LP 1957. The Columbia Album of Cole Porter, Columbia 1070 LP 1957. Legrand in Rio, Columbia 1139 LP 1958. Le Grand Jazz, Columbia 1250 LP 1960. Legrand Piano, Columbia 1441 CD 1962. Michel Legrand Big Band Plays Richard Rogers, Philips 840944-2 LP 1964. Michel Legrand, Les Parapluies de Cherbourg, Philips 544.919 CD 1968. At Shelly’s Manne-Hole, Verve 834 827-2 LP 1973. Live at Jimmy’s, RCA 8412 (coleader Phil Woods) LP 1974. Twenty Songs of a Century, Bell 4200 LP 1975. The Concert Legrand, RCA 1028 CD 1975. Michel Legrand and Friends, Novus 83103 CD 1978. Le Jazz Grand, DCC Jazz 609 CD 1982. After the Rain, Pablo 2312-139/OJC 803-2 (coleader Joe Wilder) CD 1985. Live at Fat Tuesday’s, Verve 843 444-2 (coleader Jean-Loup
Longnon) CD 1991. Dingo, Warner Bros. Records 8122-73318-2 (coleader Miles Davis) CD 1991. Parisian Blue, Alpha Jazz 269-2 CD 1992. Michel Legrand/Stéphane Grappelli, Verve 517 028-2 CD 1992. Autumn in Paris, Alpha Jazz 235-2/267-2 CD 1993. Michel Plays Legrand, Laserlight 12306 CD 1994. Four Piano Blues, Erato 4509-93386 CD 1995. Michel Legrand Big Band, 538 937-2 CD 1995. The Warm Shade of Memory, Evidence 22153 (coleader Toots
Thielemeans) CD 1995. Douce France, Verve 529 850-2 (coleader Stéphane Grappelli) CD 2000. La Bicyclette Bleue, EmArcy 159 846-2 CD 2005. Legrand-Nougaro, EMI 0964.34596220 CD 2009. Legrand Jazz, Arthaus Muzik 101547
Sideman
CD 1972. Sarah Vaughan, Sarah Vaughan & Michel Legrand, Mainstream
Records 361
CD 1975. Phil Woods, Phil Woods/Michel Legrand et son Orchestre,
Images, RCA Victor 1027
   
VIDÉOS
1958. Miles Davis, «Django», extrait de l’album Legrand Jazz (séance
du 25 juin 1958) https://www.youtube.com/watch?v=GV_ANDWNbNo
1982. Sarah Vaughan & Michel Legrand, «The Summer Knows», « Sassy
and Mycke's Blues » Jazz à Juan (26 juillet 1982)
https://www.youtube.com/watch?v=ShnJPbFHIRg
1984. Oscar Peterson, Claude Bolling, Michel Legrand, Récital Grand
Piano, National Arts Centre, Ottawa (Canada)
Oscar Peterson (p), Michel Legrand (p), Claude Bolling (p),
Niels-Henning Ørsted-Pedersen (b), Martin Drew (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=FWEV5j-r0gM
1991. Extrait du film Dingo
de Rold
Der Heer https://www.youtube.com/watch?v=5Vl-5Ssi1-I
2000. Abbey Lincoln, «The Windmilld of Your Mind», extrait de l’album
Over the Years (Verve, 2000)
2001. Michel Legrand & Phil Woods, «Watch Whats Happens», Festival
International de Jazz de Montréal (1er juillet 2001) Michel Legrand (p), Phil Woods (as), Eric Lagace (b), Ray Brinker (dm) https://www.youtube.com/watch?v=GnuJThWZuxM
2009. Michel Legrand & Maurane, «Quand on s’aime», Spectacle
Michel Legrand et le cinéma, Salle Pleyel
Michel Legrand (p, voc), Maurane (voc), Pierre Boussaguet (b), André
Ceccarelli (dm)
https://www.youtube.com/watch?v=mQlh7PpsXww
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