Lucien Barbarin, Marciac, 24 mars 2006 © Lisiane Laplace
Le décès de Lucien
Barbarin n'a pas constitué une surprise puisque nous le savions malade. La
nouvelle n'en est pas moins très attristante non seulement à cause de son âge encore
jeune (63 ans) mais aussi parce qu'il participa à un symbole, celui d'une transmission
encore possible à La Nouvelle-Orléans. Lucien Barbarin (nom et prénom à
prononcer avec l'accent français), illustre avec d'autres la tradition des familles
louisianaises de musiciens: les Barbarin, les Brunious, les Lastie, les Joseph,
les Payton, les Marsalis... Reconnu depuis le plus jeune âge dans sa ville
natale qui pratique un gumbo jazz-jazz, Lucien Barbarin l'a été beaucoup plus
tard hors de la Cité du Croissant, victime parmi d'autres, de la singulière
intolérance des spécialistes drapés dans leurs certitudes progressistes (tout
ce qui ne suit pas l'unique sens qui mène exclusivement des grottes préhistoriques
à la recherche dite d'avant-garde est exclu). La Suisse est l'exception qui le
révèle dès 1988, alors qu'à cette date il
n'est déjà plus un débutant mais bel et bien ignoré de la première
édition du Dictionnaire du Jazz publié par Robert Laffont ainsi que du New
Grove Dictionary of Jazz. Pire encore, il n'est pas sélectionné pour la Biographical
Encyclopedia of Jazz de Leonard Feather et Ira Gitler (1999) et la deuxième
édition du New Grove (2004). Ce sectarisme n'est donc pas exclusivement
français. On peut dire qu'il prend racine avec Leonard Feather et qu'il a fait
bien des victimes pourtant profondément ancrées dans le jazz.
Lucien Barbarin est né
dans une cité magique, New Orleans, à laquelle il est resté très attaché même
après le drame de 2005. Sa famille n'est pas n'importe laquelle. Son
arrière-grand-père Isidore Barbarin (1872-1960) fut membre de l'Onward Brass
Band (1889-1911). On peut entendre Isidore jouer du mellophone dans le Brass
Band du grand Bunk Johnson enregistré en 1945 par le sympathique Bill Russell.
Deux des grands oncles de Lucien sont au nombre des meilleurs batteurs venant
de New Orleans: Louis Barbarin (1902-1997) et, le mieux connu puisqu'il
enregistra avec Louis Armstrong, Paul Barbarin (1899-1969). Cette génération
avait aussi donné William Barbarin (vers 1907-1973), cornettiste, et Lucien
Barbarin, premier du nom (vers 1905-avant 1960), batteur et grand-père de «notre»
Lucien. Ce n'est pas tout, Lucien a aussi un cousin au second degré qui
appartient à l'Histoire du jazz et qui sera déterminant pour lui, le
guitariste-banjoïste-chanteur Danny Barker (1909-1994).
Dès l'âge de 6 ans,
Lucien joue de la caisse claire dans l'Onward Brass Band ressuscité par Paul
Barbarin. Lucien a commencé le saxhorn baryton à l'école, ce qui laissait sa
mère sceptique car l'instrument était plus grand que lui. Danny Barker fut un
activiste de la relance des brass bands aux côtés de Milton Batiste (Olympia
Brass Band) et de Doc Paulin. Ce sont ceux qui ont cherché à intéresser les
jeunes à une tradition locale. Danny Barker a donc monté le Fairview Baptiste
Church Marching Band qui a initié plein d'enfants à cette pratique du jeu
collectif. En 1971 cette «école» comptait en ses rangs beaucoup de graines pour
l'avenir: Leroy Jones Jr. (tp), Gregg Stafford (cnt), Joe Torregano (cl),
Anthony «Tuba Fats» Lacen (tu), les frères Barbarin, Charles (grosse caisse) et
Lucien (caisse claire). Et, à la trompette comme son oncle Melvin Lastie, un
Herlin Riley qui marquera plus tard son temps à la batterie. C'est au lycée que
Lucien s'initie au trombone. En 1975, on trouve Lucien, tromboniste, au sein de
l'historique Hurricane Marching Brass Band de Leroy Jones (LoAn Records). Aux
côtés de Lucien et Leroy, il y a d'autres jeunes vedettes locales comme Gregg Stafford,
Anthony Lacen et Darryl Adams (as). Lucien y joue aussi parfois du tuba. Ces
jeunes sont dans la tradition avec des «voix» de leur temps. Lucien Barbarin
n'a pas suivi une formation académique au trombone. Il a pris des leçons ici et
là dans ce milieu favorable. Il a écouté les anciens sans parfois connaître
leur nom, notamment à Bourbon Street. Il connaissait les disques de J.J.
Johnson et Kai Winding, mais, pur produit local, c'est de Frog Joseph que
Lucien s'inspira le plus pour forger son style personnel et swinguant. Frog
Joseph, comme Louis Nelson qui a écouté Tommy Dorsey, n'est déjà plus dans la
lignée Kid Ory-Jim Robinson. S'il savait jouer tailgate, il pouvait faire des phrases bop pour Freddie Kohlman («Sympathy»,
1955, LP Cook 1084). En 1994, Frog nous disait que sa principale influence
était Benny Morton. C'est le gumbo jazz-jazz dans lequel à la «néo-orléanité»
on mélange des apports new-yorkais sans perdre le fil du swing. Frog Joseph n'a
pas seulement influencé Lucien, mais aussi son rival Fred Lonzo ou bien encore
Craig Klein.
Lucien Barbarin se produit avec
des groupes de rhythm and blues comme le Stone Mountain & Joy, mais le
batteur June Gardner le ramène dans le milieu jazz. Ils jouent pour Lady
Charlotte (1980, avec Leroy Jones, tp). En 1980, Lucien fait une tournée en
Europe au sein de l'orchestre du sous-estimé et solide Wallace Davenport (tp).
L'orchestre complété par Orange Kellin (cl), Ed Frank (p), Lloyd Lambert (b),
June Gardner (dm) enregistre à Nice le 17 juillet (Black & Blue 985-2). Le
style de trombone robuste de Lucien est déjà à maturité. Il pratique le tailgate avec compétence, si besoin. Il
est un excellent disciple de Frog Joseph dans ce «Who's Sorry Now». En 1981, on
trouve Lucien dans une partie privée donnée chez Sue Hall où il se retrouve
avec des vétérans comme Louis Nelson (tb), Oscar Rouzan (as), Danny Barker (bj)
et un jeune gardien du temple, Michael White (cl).
Mais c'est la Suisse qui
va le remarquer hors des murs de sa ville. En 1987, Lucien Barbarin joue au
Festival de Jazz de Berne avec le disciple de Zutty Singleton, Trevor Richards.
Puis l'année suivante, le pianiste Lars Edegran le présente à la Festa New
Orleans d'Ascona d'Hannes Anrig aux côtés du vétéran Doc Cheatham. Lucien a 32
ans. Jörg Koran a alors saisi l'occasion pour lui faire enregistrer les 8 et 9
juillet 1988 le premier disque paru sous son nom (Lucien Barbarin with Henri
Chaix, Jazz Connaisseur 8803-2). A notre connaissance, seuls le Bulletin
du HCF n°391 (sous la plume de Johnny Simmen) et Jazz
Hot (n°486, février 1992) ont en France parlé de ce disque et donc
pour la première fois de Lucien Barbarin. Et en bien! L'excellent Johnny Simmen
qui, comme Hugues Panassié, ne maîtrisait pas l'évolution spécifiquement
néo-orléanaise, le compare au regretté Floyd O'Brien (disques de Mezzrow,
George Wettling, Bob Crosby, Charles LaVere)... dont Lucien n'a jamais entendu
parlé à cette époque. Dans le livret, Doris Koran évoque le remarquable Trummy
Young, sans doute pour leur commune silhouette longiligne. Mais Lucien Barbarin
ne revendique pas cette filiation. A New Orleans, il y a un passage de relais
direct à Preservation Hall (Kid Thomas à Wendell Brunious en 1984, Kid Sheik à
Gregg Stafford en 1987, etc.). Mais leur tradition n'étant pas de la copie, elle
n'est pas fixée. Les aficionados de forte culture jazzique étaient souvent
déçus de ne pas entendre à New Orleans des copies de King Oliver et se
concentrait sur Alvin Alcorn parce que Kid Ory le fit connaître. Une culture du
disque et une vision en «étapes figées» qui se succèdent avec une logique qui
n'est pas conforme à la réalité de terrain. La faute aux «spécialistes» qui
avec empressement jetaient dans la poubelle des ringards tout ce qui,
superficiellement, paraissait relever du passé à la lecture du répertoire
proposé. Or, il y avait une évolution locale de Kid Howard à Thomas Jefferson
et à Wendell Brunious similaire à la filiation Armstrong-Eldridge-Clifford
Brown, mais dans un répertoire typé et avec l'accent du Sud. De même, pour le
drumming évolutif, de Cie Frazier encore proche de Baby Dodds à Shannon Powell
qui annonce la synthèse d'Herlin Riley. Bref, Lucien Barbarin s'épanouit dans
un univers mal compris des «spécialistes» du jazz mais qui va rencontrer
l'approbation d'un public international qui fréquente le festival d'Ascona. Son
premier disque, pour y revenir, reste d'une belle fraîcheur et l'un de ses
meilleurs. Il s'y montre très bon dans l'utilisation du plunger ce qui donne en effet des similitudes fortuites avec Trummy
Young («Bye Bye Blackbird») et Lawrence Brown («Mood Indigo»). Mais Frog Joseph
était aussi un spécialiste du plunger
dont Lucien s'inspire directement dans «Georgia». Lucien joue évidemment bien
le blues («Lucien's Blues»). Et sa version de «Black & Blue», qui se
concentre sur la mélodie avec une belle sonorité, fait preuve d'une maturité
expressive qui a échappée à Johnny Simmen qui n'a entendu que des promesses,
mais c'était déjà ça: «Lucien n'est pas
un Vic Dickenson, ni un Jack Teagarden, ni un Trummy Young... du moins pas
encore!».
Lucien trouve ses relais
dans le Young Tuxedo Brass Band (1987-88 avec Michael White, cl, Leroy Jones,
tp). Il y joue parfois du tuba. En 1988, Lucien, sous le nom de Dr. Jazz,
raconte l'histoire du jazz dans les écoles publiques de New Orleans. Il joue
pour le batteur Joe Lastie (1986) puis il fait une tournée en Espagne avec le
trompette Teddy Riley (1987). Il se produit au club Storyville de New Orleans
avec le Liberty Street Jazz Band de Michael White aux côtés de Wendell Brunious
(tp), Steve Pistorius (p), Chester Zardis (b), Stanley Stephens (dm). Il
retourne en 1989 à la Festa New Orleans d'Ascona dans la troupe de Lars Edegran
avec cette fois Johnny Letman (tp) et, comme en 1988, les chanteuses Topsy
Chapman et Thaïs Clark tandis que Juanita Brooks remplace Lillian Boutté. Dès
1991, Lucien Barbarin intègre le Big Band du chanteur-pianiste Harry Connick
Jr. Lucien joue lors de la French Quarter Opening Parade (1992, Clive Wilson,
tp, David Grillier, ts), pour Gregg Stafford et Danny Barker (1992, Palm
Court). Déjà en avril 1992, il se produit pour Doc Cheatham en compagnie de Pud
Brown (cl, ss, as, ts), Butch Thompson (p), Chuck Badie (b) et Ernest Elly
(dm).
Topsy Chapman, Juanita Brooks, Thaïs Clark, Lucien Barbarin, Ascona, 1989 © Lisiane Laplace
En avril 1994, nous avons
trouvé Lucien dans divers contextes à New Orleans: dans le temple de la
tradition sauvegardée à Preservation Hall, aux côtés des frères Humphrey, Percy
(tp) et Willie (cl) (le 16) et dans une tradition actualisée aux côtés de Leroy
Jones pour le batteur June Gardner aux Fairgrounds (le 22) en passant par une
approche intermédiaire au Palm Court pour Pud Brown (cl, ts) avec Ed Frank (p),
Dewey Sampson (b) et Ernest Elly (dm) (les 15 et 22). La sortie du disque de
Leroy Jones, enregistré en juillet 1994, Mo' Cream From the Crop
(Columbia 477751-2) n'est pour nous qu'une confirmation du talent versatile de
Lucien Barbarin qui peut tenir sa place dans un flirt avec le bop («Mo' Cream From the Crop» de Leroy Jones, «Mosey Roun' Bring It Down», «Blues for Z.W.»)
et le «latin tinge» («Carnival's in Town»). De son côté, Leroy est très proche
de Wynton Marsalis dans «A Time for Love». La rythmique était fameuse: Ed Frank
(p), Bill Huntington (b) et Shannon Powell (dm). Malheureusement, le côté un peu
fantasque de la personnalité de Lucien fit que le très professionnel Leroy
Jones lui préférera Craig Klein pour poursuivre cette aventure en quintet sans sax. Lors du New Orleans Jazz & Heritage Festival de 1996, nous avons revu
Lucien, cette fois avec George Wein en compagnie de Doc Cheatham et Jack Maheu
(cl). Il a aussi participé à un Trombone Summit (le 26 avril) en compagnie de
Benny Powell et de Fred Lonzo, avec Ed Frank et Shannon Powell. Lucien a joué un
«Mama Inez» dédié à Louis Nelson, et Powell «Sweet Georgia Brown» en hommage à
son professeur Eddie Pierson. Ils ont été rejoints par Steve Turre dans «Powell»,
une composition originale. En septembre 1996, Lucien Barbarin participe au CD Doc
Cheatham & Nicholas Payton (Verve 537 062-2). Il ne prend qu'un solo,
mais bon et avec plunger («Do You
Believe in Love at Sight»).
Lucien Barbarin et Charlie Gabriel, Ascona, 1998 © Michel Laplace
En juin-juillet 1998,
Lucien Barbarin est de retour à JazzAscona cette fois géré par Karl-Heinz Ern.
Il est dans une formation montée par Lars Edegran et qui propose Leroy Jones,
Clive Wilson (tp), Charlie Gabriel (ts, cl), Steve Blailock (g), Kerry Lewis
(b), Gerald French (dm) et Cookie Gabriel (voc). Il participe aussi au Sextet
de Leroy Jones et au Camellia Jazz Band de Clive Wilson avec Chuck Folds (p),
Truck Parham (b) et Trevor Richards. Le 2 juillet, c'est une jam session avec
le vétéran de Chicago, Franz Jackson (cl, ts). En janvier 1999, Lucien
participe à l'album que Wynton Marsalis consacre à la musique de Jelly Roll
Morton (Mr. Jelly Lord, Sony Classical 6987 2). On l'entend à son
avantage dans «Deep Creek» et dans «Courthouse Bump» (Wycliffe Gordon au tuba).
En 1999 encore, Lucien Barbarin, qui n'a pas abusé des studios, réalise un second disque
sous son nom, à la tête de ses Palm Court Swingsters (Little Becomes Much,
GHB 554). Il a réuni une bonne équipe: Dwayne Burns (tp) –qu'Ascona nous fit connaitre–,
Tom Fischer (cl), Ricky Monie (p), Steve Blailock (g), Mark Brooks (b), Ernest
Elly (dm). Outre son talent de tromboniste, on peut y apprécier sa façon de
chanter («Ain't She Sweet»). Pour le dernier titre, «Just a Little While to
Stay Here», il joue en re-recording tous les instruments (deux trombones, tuba,
batterie, tambourin). C'est à Louis Armstrong que Wynton Marsalis et Lucien
Barbarin rendent hommage, le 4 août 2000, avec Delfeayo Marsalis (tb), Victor
Goines (cl, ts), Wess Anderson (as), Farrid Barron (p), Don Vappie (bj, g), Ron
Whitaker (b), Herlin Riley (dm) à Jazz in Marciac (duo entre Lucien et Delfeayo
dans «Dear Old Southland»). A cette époque, l'intelligentsia prétendue
spécialisée critiquait encore Wynton Marsalis lorsque, selon eux, il retournait
«en arrière». On aurait pu croire que le principe exprimé depuis le livre Le
Jazz Hot d'Hugues Panassié, en 1934, selon lequel ce n'est pas le morceau
qui compte mais la façon de le jouer était assimilé. Mais non!
Lucien Barbarin a eu
l'occasion de jouer pour Dianne Reeves, Lionel Hampton, Bob Wilber (2000). En
mars 2001, il enregistre pour l'excellente chanteuse Topsy Chapman en compagnie
de Duke Heitger (tp), Don Suhor (cl, as), Rickie Monie (p) et Mark Brooks (b)
(GHB 520). Il participe dans la formation du trompette Mark Braud au concert de
soutien à La Nouvelle-Orléans donné, après le drame causé par l'ouragan
Katrina, à Marciac le 24 mars 2006. On pouvait voir sur le visage de Gerald
French combien les Néo-Orléanais étaient affectés. Lillian Boutté était
présente. Evan Christopher complétait la front-line avec Mark Braud et Lucien
Barbarin. Lucien Barbarin participe au film Tradition Is a Temple dont
le tournage a débuté en août 2006. Mais il sortira en novembre 2013! On entend
ensuite Lucien jouer avec Irvin Mayfield, puis la chanteuse Jennifer Layne
(2011 avec Charlie Miller, tp, fl).
Evan Christopher, Mark Braud, Lucien Barbarin, Marciac, 24 mars 2006 © Lisiane Laplace
En août 2012, Lucien
Barbarin, Mark Braud, Kevin Bryan et Jerry Weldon ont participé au concert
d'Harry Connick Jr. sous le chapiteau de Marciac. Bon chanteur et grand showman,
Lucien s'est adonné à un pastiche du rap. En 2013, Lucien donne un Tribute à
Kid Ory en compagnie de Fred Lonzo et Craig Klein. C'est en 2014, à
JazzAscona dirigé par Nicolas Gilliet que j'ai eu la dernière occasion de voir
Lucien. Très amical, Lucien qui assimilait parfaitement bien mon accent
français, traduisait aimablement mon propos avec la prononciation voulue à un
Marcus Belgrave qui ne comprenait rien, et cela lors d'une interview collective
et en public du Trumpet Summit complété par Nicholas Payton, Leroy Jones,
Wendell Brunious et Gregg Stafford. Nous avions évoqué Louis Armtrong mais
aussi Clifford Brown adoré par ces estimables artistes. Lucien trouvait que je
faisais trop cas de la trompette, prétextant que le trombone n'est rien d'autre
qu'une «grande trompette». Pas faux. Le concert de ce Trumpet Summit le 26 juin
2014 avec Lucien (tb), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b) et Gerald French
(dm) fut un des meilleurs moments de toutes les éditions de ce festival et une
preuve pour ceux à venir que le swing n'a pas d'âge.
Lucien Barbarin a
appartenu à une génération où le jazz était encore possible. Il pensait que
c'était sa destinée de jouer de la musique. Il vivait à Slidell à côté du Lac
Pontchartrain. Lucien Barbarin est décédé des suites d'un cancer de la prostate
diagnostiqué en mars 2018. Il laisse une épouse Sheryl, deux fils, Robert et
Paul, deux filles, Alissa et Darlene, et des petits-enfants.
Michel Laplace Photos: Lisiane et Michel Laplace
SELECTION DISCOGRAPHIQUE
Leader CD 1988. Trombone Tradition, Jazz Connaisseur 8803-2 CD 1999. Lucien Barbarin & his Palm
Court Swingers, Little Becomes Much,
GHB 554
CD 2007. It's Good to Be Home, Barbarin Music LBM 1002
Sideman
CD 1975. Leroy Jones and his Hurricane
Marching Brass Band of New Orleans, LoAnn Records
CD 1980. Wallace Davenport and his New
Orleans Jazz Band, Black & Blue 985-2
CD 1991, Harry Connick Jr., Blue Light Red
Light, Columbia 469087 2
CD 1992. Kermit Ruffins, World on a String,
Justice 1101 2
CD 1993. Harry Connick Jr., When My Heart
Finds Christmas, Columbia 57550
CD 1994. Leroy Jones, Mo' Cream From the
Crop, 477751 2
CD 1995. Harry Connick Jr., Star Turtle,
Columbia 67575
CD 1996. Doc Cheatham & Nicholas
Payton, Verve 537 62 2
CD 1999. Harry Connick Jr., Come By Me,
Columbia 69618
CD 1999. Wynton Marsalis, Mr Jelly Lord. Standard
Time vol.6, Columbia 6987 2
CD 2000. Dr. Michael White, Song for George
Lewis, Basin Street Records 0501 2
CD 2001. Harry Connick Jr., Songs I Heard,
Columbia 86077
CD 2001. The Marsalis Family, Marsalis
Music 11661 3302 2
CD 2001. Topsy Chapman & the Pro's, GHB
520
CD 2002. Dr. Michael White, Jazz from the
Soul of New Orleans, Basin Street Records 0502 2
CD 2003. Harry Connick Jr., Harry for the
Holidays, Columbia 90550
CD 2003. Wynton Marsalis, Unforgivable
Blackness, The Rise and Fall of Jack Johnson, Blue Note 7243 8 64194 2 2
CD 2003. Preservation Hall Jazz Band, Shake
That Thing, VPS 0301
CD 2004. Dr. Michael White, Dancing in the
Sky, Basin Street Records 0503 2
CD 2005. Mark Braud, Hot Sausage Rag, MBM
CD 2007. Harry Connick Jr., Chanson du Vieux Carré: Connick on Piano, Volume 3,
Marsalis Music 749460-0062
CD 2008. Harry Connick Jr., What a Night! A
Christmas Album, Columbia 88697 37020 2
CD 2014. Rob Espino Presents the Potholes
Brass Band, Bucket Girl Records CD 2018. Mark Braud, Living the Tradition, Autoproduit
VIDEOS
1982.
Excelsior Brass Band, «Muskrat Ramble» Teddy
Riley (tp, dir), Clive Wilson (tp), Lucien Barbarin, Fred Lonzo (tb), Tony
Mitchell (cl), Oscar Rouzan (as), Herman Sherman (ts), Jerry Greene (tu),
Stanley Stephens (sn dm), Calvin Spears (b dm)
https://www.youtube.com/watch?v=Y9dFOIDVz-g
1998. Lucien Barbarin avec Clive Wilson (tp) à Ascona,
avec Harry Connick Jr. à L’Olympia (Paris) et avec Leroy Jones (tp) à Ascona
https://www.youtube.com/watch?v=dq5OoGfz4_M
2013.
Tradition Is a Temple: The Modern Masters of New Orleans (film complet) de
Darren Hoffman https://www.youtube.com/watch?v=Qc_dWQ0Acu0
2014,
Trumpet Summit, Acona (répétition, 26 juin 2014) Marcus
Belgrave, Wendell Brunious, Nicholas Payton Leroy Jones (tp), Lucien Barbarin
(tb), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b), Gerald French (dm) https://www.youtube.com/watch?v=VRiapiuDmOc&feature=youtu.be
2014.
New Orleans Trumpet in Ascona de Michel Laplace https://www.youtube.com/watch?v=3iKOkhmcROI
2017. Courtyard Conversation: Lucien Barbarin https://www.youtube.com/watch?v=tJLy43-0-LA
2017.
Lucien Barbarin's Nola Sextet, feat. Jerry Weldon (ts) https://www.youtube.com/watch?v=ZdMiWKn_mzU
2018.
Harry Connick Jr. (p, tp) et Lucien Barbarin (tb), Hollywood Bowl https://www.youtube.com/watch?v=KQI4J-PwHA8
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