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Joe Segal

10 août 2020
24 avril 1926, Philadephie, PA - 10 août 2020, Chicago, IL
© Jazz Hot 2020

Interview au Jazz Showcase lors du NEA Jazz Masters 2015: Tribute to Joe Segal, image extraite d'une vidéo YouTube (cliquez sur l'image)
Interview au Jazz Showcase lors du NEA Jazz Masters 2015: Tribute to Joe Segal,
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Joe SEGAL

Jazz Showcase

 
Logo du Joe Segal's Jazz Showcase
C'est une belle personne et un pan de l'histoire du jazz à Chicago qui nous a quittés le 10 août. Jazz Hot lui avait fêté ses 94 ans, le 26 avril dernier (voir Hot News). Joe Segal était un artisan du jazz au quotidien, un pur, un lien indispensable entre les musiciens et le public pour la diffusion de leur art auprès du plus grand nombre.
L'année 2020 aura été rude pour la scène de Windy City qui, après Arthur Hoyle, Cleveland Eaton, Freddy Cole, Lee Konitz, perd une figure majeure, à l'image de ce que Max Gordon, le patron du Village Vanguard, a représenté pour New York. Joe Segal a en effet œuvré pendant plus de soixante-dix ans, principalement à travers son club itinérant, le Joe Segal’s Jazz Showcase, programmant les plus grands noms (Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Art Blakey, Thelonious Monk, Dexter Gordon, McCoy Tyner, Sonny Rollins, Charles Mingus, Richie Cole, Randy Weston, Roy Hargrove, Wynton Marsalis, etc.), les acteurs incontournables du jazz chicagoan (Von Freeman, Johnny Griffin, Ira Sullivan, Sun Ra, Marshall Allen voir notre Hot News du 24 mai–, Muhal Richard Abrams, l'Art Ensemble of Chicago, cf. les vidéos) mais aussi les musiciens en début de carrière.

Fin connaisseur du jazz, son exigence artistique, sa volonté de transmettre et de faire découvrir au public des artistes de jazz passaient avant tout souci de rentabilité. Joe Segal n’a jamais cherché à transformer sa passion en une activité lucrative et a préféré une existence modeste à toute forme de compromission. Il vivait avec son épouse Helen et leurs cinq enfants dans la cité de Cabrini-Green connue pour ses guerres de gangs. Il avait parfois des soucis financiers: il lui est arrivé de demander à des musiciens dont il venait de payer le cachet de lui prêter de l’argent pour rentrer chez lui! Cet engagement sincère, sans strass ni paillettes, sans recherche de valorisation egotique, explique qu’il n’a accédé que fort tardivement à une reconnaissance institutionnelle avec notamment le prix du National Endowment for the Art Jazz Masters Fellowship reçu en 2015.

 

Les réactions à sa disparition ont été unanimes, de Joey DeFrancesco, saluant la stature du personnage et son attachement à la vie du  jazz chicagoan, à Alvin Queen évoquant sa première collaboration avec Joe Segal, il y a plus de cinquante ans, alors qu’il était membre de la formation d'Horace Silver; la liste des musiciens est longue tant les hommages se multiplient. Le pianiste Michael Weiss, qui était un proche, se souvient notamment des tournées avec Johnny Griffin. Ce dernier était né le même jour que Joe Segal, et le fêtait avec lui lors de ses passages au Showcase. Le pianiste Mike LeDonne se remémore avec émotion ses nombreuses venues au Showcase avec Milt Jackson ou Clifford Jordan et Art Farmer. Ramsey Lewis, originaire également de Chicago, salue la dévotion et l'engagement d'un homme pour le jazz et sa ville. En plus d’être le plus ancien organisateur de concerts de jazz au monde, il était l’un des fondateurs en 1969 du fameux Jazz Institute of Chicago, l'un des principaux acteurs du jazz à Chicago, à l’origine de nombreux  concerts et programmes de formation.

 

Son fils, Wayne Segal, qui a repris la direction du Jazz Showcase, a déclaré que son père s'est éteint paisiblement un lundi après-midi en écoutant Bird, son héros de toujours. Un bop qu'il vénérait depuis le début des années 1940 lorsqu'il découvrit Dizzy Gillespie et Charlie Parker, et qui a été le fil conducteur de son parcours de promoteur infatigable du jazz. Benny Golson évoque la ténacité et la passion qui animaient Joe Segal qu'il avait rencontré au début des années 1950: «Joe connaissait très bien le jazz et son dévouement venait du plus profond de son cœur. Sa vie était dédiée au jazz. Des plus petits noms aux légendes en passant par les nouvelles générations, ils sont tous venus chez lui. Chaque fois que je voyais Joe, il était à un endroit différent, se débrouillant pour trouver un lieu pour ses concerts. Il y avait toujours cette détermination qui le caractérisait.»

 


1970. Gene Ammons & Dexter Gordon, The Chase


Né le 24 avril 1926, dans une famille issue d'un quartier pauvre de Philadelphie, PA, Joe Segal a grandi dans un appartement en sous-sol avec sa mère Henrietta, standardiste, qui l'a élevé seule. Le soir, lorsque sa mère s'endort, il découvre le jazz à la radio en écoutant Eddie Condon, Sidney Bechet, Jack Teagarden, Louis Armstrong, Fats Waller et Bud Freeman. A l'âge de 10-11 ans, il descend au Earle Theater pour y entendre des formations de jazz qui jouent en alternance avec des jongleurs, des westerns et des comédiens. Son père, Irwin, avec lequel il a renoué des contacts, l'emmène écouter l'orchestre de Benny Goodman et celui d'Artie Shaw. Plus tard, il va aux concerts à la sortie des cours, écouter les artistes qu'il vénère: Duke Ellington, Count Basie, Artie Shaw ou Benny Goodman. En 1944, il est enrôlé dans l'Army Air Corps et stationné à Champaign, IL, où il côtoie de nombreux musiciens. Il prend souvent le train Illinois Central jusqu'au quartier du Loop de Chicago (à 200 km au nord de sa base), un quartier animé où il fréquente Randolph Street, haut-lieu du jazz de la ville qui lui fera quitter Philadelphie pour Chicago une fois son service terminé. Rêvant de devenir musicien, il s’essaie sans succès au trombone sur l’exemple de Tommy Dorsey, à la batterie et au piano. C’est donc autrement qu’il exercera sa passion pour le jazz.

 

1992. Ahmad Jamal, Chicago Revisited. Live at Joe Segal's Jazz Showcase



Bénéficiaire de la G.I. Bill (bourse d’étude), il s'inscrit en 1947 à l'Université Roosevelt de Chicago, un des rares campus qui ne pratique pas les quotas envers les Juifs et les Afro-Américains. Il y organise ses premiers concerts et jam-sessions ainsi que dans des salles d'expositions, des hôtels ou des appartements loués, mais aussi des clubs et des salles de concerts. Son statut d’étudiant lui sert avant tout à couvrir son activité jazz, car c’est surtout dans les clubs de la ville qu’il passe son temps, tels The Randolph Rendez-vous (où se tient le Federal Building aujourd'hui), The Brass Rail, The Capitol (juste à côté du Chicago Theater), ou encore Elmer's. Plus tard, se souviendra Joe Segal dans le Chicago Tribune, d'autres clubs apparaissent autour de 47
th Street et South Park: le Regal Theatre, le Savoy Ballroom ainsi que le Congo Hotel où le saxophoniste Gene Ammons jouait souvent.

En 1949, Charlie Parker participe à l’une des sessions présentées par Joe Segal au Altgeld Hall de l'université. La nouvelle génération y fait également son apparition: Lee Konitz, Junior Mance, Johnny Griffin, les frères Freeman (Von, Buzz et George), Ira Sullivan, Muhal Richard Abrams, Sun Ra, Richard Davis. Mais c'est Charlie Parker qui le fascine, et il ajoutera à propos de Bird, toujours au Chicago Tribune: «C'était un son comme vous n'en aviez jamais entendu auparavant. Il avait un magnétisme, une virtuosité et une originalité à l'alto jamais égalée. Je me souviens de la dernière fois où je l'ai entendu, peu avant son décès. Il jouait au Beehive à Chicago et il était malade car il avait fait une crise d’épilepsie qui l'avait fortement diminué. Or sur «The Song Is You» il a subitement retrouvé son niveau et cela a été merveilleux.» Il célébrera dès lors chaque année, au mois d’août, la mémoire et la musique de son idole. Après dix ans «d’études» inachevées, la faculté prie Joe Segal de poursuivre ailleurs ses occupations.


Interview de Joe Segal au Jazz Showcase, image extraited'une vidéo YouTube (cliquez sur l'image)
Interview de Joe Segal au Jazz Showcase, image extraite d'une vidéo YouTube (cliquez sur l'image)


2001. Sir Charles Thompson, I Got Rhythm. Live at the Jazz ShowcaseA partir de 1957, ses programmations prennent le nom de «Jazz Showcase», un concept de club itinérant qui s’établira dans une soixantaine de lieux à l’intérieur ou en dehors de Windy City, comme le Plugged Nickel ou le Beehive. Au début des années 1970, son activité se sédentarise peu à peu autour de quelques endroits, dont le fameux Blackstone Hotel dans le South Loop de Chicago dans les années 1980. Dave Holland s'y était déjà produit à ses débuts en compagnie de Stan Getz ou de Sam Rivers, et se souvient aussi de son premier passage en leader en 1983: «Cela signifiait beaucoup pour moi de débuter au Jazz Showcase car c’est Joe qui m’a donné ma chance. Au tout début, nous construisions notre public, et il ne s'est jamais plaint de cela et a toujours cru en nous. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai toujours voulu y retourner. Au Jazz Showcase, il n'y avait pas d'ingénieur du son car le système audio était de la vieille école. Je lui disais: "Vous n'avez pas de moniteurs?" Et il me répondait: "Charlie Parker n'avait pas besoin de moniteur. En outre, Joe Segal savait aussi donner au jazz une dimension familiale avec l'instauration de concerts en matinée le week-end que ce soit dans le quartier de River North en 1996 ou au 806 S. Plymouth CT en 2008. Actuellement situé dans le Chicago South Loop, le Joe Segal’s Jazz Showcase poursuit son existence au-delà de celle de son fondateur; son fils, Wayne Segal, a repris les rênes il y a quelques années. Son programme se déroule sur cinq soirées hebdomadaires et une matinée le dimanche.

 

2011. Ira Sullivan & Stu Katz, A Family Affair. Live at Joe Segal's Jazz Showcase




Parallèlement à l’organisation de concerts, Joe Segal a été producteur d'émissions de jazz à la radio et de disques
(The Chase de Gene Ammons et Dexter Gordon, enregistré au Jazz Showcase en 1970), éditeur de magazines et auteur de livrets pour les labels Chess, Argo, Cadet, Delmark ou Enja; il a également enseigné l'histoire du jazz au Central YMCA. Désormais, la rue qui longe le Jazz Showcase porte son nom, et l'Université Roosevelt, ironie de l’histoire, l’a fait docteur honoris causa en 2013. Pourtant, le public du jazz à Chicago ne fut pas toujours au rendez-vous comme se souvient son ami le pianiste et vibraphoniste Stu Katz: «le Jazz Showcase était basé à l'hôtel Blackstone à l'époque, et Joe Segal m'avait engagé pour jouer avec Sonny Stitt. Le groupe était en fait plus nombreux que le public. Cela vous montre la précarité de la vie du musicien de jazz et du métier d’impresario. Mais je veux garder de meilleurs souvenirs comme ce concert autour de Gene Ammons, Harold Land et James Moody. Trois merveilleux saxophonistes qui jouaient dans le style bebop qu'adorait Joe. J'ai regardé son visage pendant le concert, et s'il s'agissait d'une image avec une légende, il y aurait été écrit: "je suis au paradis!

 

Joe Segal laisse après lui cinq enfants: Wayne, Joseph, Geoffrey, Latanya et Julia, ainsi que plusieurs petits enfants.

David Bouzaclou

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SITE:
https://www.jazzshowcase.com


Sélection discographique des enregistrements effectués au Joe Segal's Jazz Showcase

LP  1970. Gene Ammons & Dexter Gordon, The Chase, Prestige 10010 (=CD Prestige 24166-2)
LP  1973. Hampton Hawes/Cecil McBee/Roy Haynes, Live at the Jazz Showcase in Chicago. Volume One, Enja 3099 (=CD Enja 3099-2)

LP  1973. Hampton Hawes/Cecil McBee/Roy Haynes, Live at the Jazz Showcase in Chicago. Volume Two, Enja 6028 (=CD Enja 6028-2)

LP  1977. Sun Ra, The Soul Vibrations of Man, El Saturn 771

LP  1977. Sun Ra, Taking a Chance on Chances, El Saturn 772

CD 1977. Art Pepper, Live at the Jazz Showcase 1977, Sunburn 9339881
CD 1978-83. Eddie Harris, A Tale of Two Cities, Night Music 91589 (Keystone Korner 1978; Joe Segal's Jazz Showcase 1983)

LP  1984. Phil Wilson and The Big Band Machine, Live!! At Joe Segal's Jazz Showcase, Shiah Records 116

CD 1987. Terry Gibbs/Buddy DeFranco, Chicago Fire, Contemporary 14036-2

CD 1987. Louie Belson Quartet, Live at Joe Segal's Jazz Showcase, Concord Jazz 4350

CD 1992. Ahmad Jamal, Chicago Revisited. Live at Joe Segal's Jazz Showcase, Telarc 83327

CD 1995. Brad Goode/Von Freeman, Inside Chicago Vol.1, SteepleChase 31500

CD 1995. Brad Goode/Von Freeman, Inside Chicago Vol.2, SteepleChase 31501

CD 1997. Franz Jackson, I Is What I Is, Pinnacle 0112-2

CD 2000. The Chicago Jazz Ensemble Conducted By William Russo, Kenton a la Russo: Live at the Jazz Showcase, Hallway 9710

CD 2000. DePaul University Jazz Ensemble featuring Tom Harrell, Live at Jazz Showcase, DePaul University School of Music Records 004

CD 2000. Sir Charles Thompson, Robbins' Nest. Live at the Jazz Showcase, Delmark 526

CD 2000. Cecil Payne, Chic Boom. Live at the Jazz Showcase, Delmark 529

CD 2000. Marian McPartland and Willie Pickens, Ain’t Misbehavin’, Concord Jazz 4968-2

CD 2001. Sir Charles Thompson, I Got Rhythm. Live at the Jazz Showcase, Delmark 537

CD 2003. Larry Coryell, The Power Trio. Live in Chicago, HighNote 7109

CD 2003. Danilo Perez, Live at the Jazz Showcase, ArtistShare 0003

CD 2005. DePaul University Jazz Ensemble & Slide Hampton, DePaul University School of Music Records (pas de numéro de matrice)

CD 2006. Phil Woods/DePaul University Jazz Ensemble/Bob Lark Director, Swingchronicity, Jazzed Media 1029

CD 2009. Bob Lark-Phil Woods Quintet, Thick as Tieves, Jazzed Media 1075

CD 2011. Ira Sullivan & Stu Katz, A Family Affair. Live at Joe Segal's Jazz Showcase, Origin Records 82599

CD 2014. Randy Brecker & DePaul University Jazz Ensemble, Dearborn Station, Jazzed Media 1070

 

DVD

DVD 1979. Eddie Jefferson, In Concert, Rhapsody Films/EforFilms 2869003

DVD 1981. The Art Ensemble of Chicago, In Concert, Rhapsody Films/EforFilms 2869005


1973. Hampton Hawes/Cecil McBee/Roy Haynes, Live at the Jazz Showcase in Chicago. Volume One1977. Sun Ra, The Soul Vibrations of Man1978-83. Eddie Harris, A Tale of Two Cities1984. Phil Wilson and The Big Band Machine, Live!! At Joe Segal's Jazz Showcase

1987. Louie Belson Quartet, Live at Joe Segal's Jazz Showcase1995. Brad Goode/Von Freeman, Inside Chicago Vol.11997. Franz Jackson, I Is What I Is2000. Sir Charles Thompson, Robbins' Nest. Live at the Jazz Showcase

2000. Marian McPartland and Willie Pickens, Ain’t Misbehavin’2003. Danilo Perez, Live at the Jazz Showcase
2006. Phil Woods/DePaul University Jazz Ensemble/Bob Lark Director, Swingchronicity2014. Randy Brecker & DePaul University Jazz Ensemble













VIDEOS

1978. Randy Weston, Richard Davis (b), Don Moye (dm), Jazz Showcase, Chicago, IL, 22 avril
https://www.youtube.com/watch?v=kdp4kBXMF3U

1979. Eddie Jefferson, Live From The Jazz Showcase Starring Richie Cole, 6 mai

https://www.youtube.com/watch?v=uvcWMwIMeLE

 

1981. The Art Ensemble of Chicago, Lester Bowie, Joseph Jarman, Roscoe Mitchell, Malachi Favors Maghostus, Famoudou Don Moye, Live at the Jazz Showcase, Blackstone Hotel, Chicago, IL, 1er novembre, ©University of Illinois 1982
https://www.youtube.com/watch?v=aato-qwpvHM
https://www.youtube.com/watch?v=CjYgsbY0M48
https://www.youtube.com/watch?v=dXCG7s-qfAY
https://www.youtube.com/watch?v=_YnxIWEL1QY
https://www.youtube.com/watch?v=yctj5U9N3Ec
https://www.youtube.com/watch?v=tcjQ_IJpLqg
https://www.youtube.com/watch?v=p_qLQIzUv0Q
https://www.youtube.com/watch?v=8YUo2G90w8c


1988. Dizzy Gillespie à Chicago pour son 71e anniversaire.
De 1986 à 1994, le «Chicago Jazz Express
» a été produit par le Jazz Institute of Chicago (JIC) en tandem avec les écoles publiques de Chicago en tant que programme de sensibilisation pour les élèves du secondaire. Il s'agissait de concerts dans les écoles mais aussi d'activités de suivi telles que des guides d'étude sur l'histoire de la musique.
Cette vidéo est la couverture télévisée locale de la présentation de ce jour-là, à la Wells High School de Chicago, où l'ensemble régulier de Jazz Express invite le légendaire Dizzy Gillespie à la trompette. Il était en ville pour jouer au Jazz Showcase et a gracieusement accepté de participer à l’action du JIC pour les étudiants.
Infos sur le JIC: https://jazzinchicago.org/about/our-story/
https://www.youtube.com/watch?v=jjzZtphIwU8


2011. Tribute to Miles Davis, Robert Irving III (kb), Wallace Roney (tp), Frank Russell (b), Glen Burris (s), Bob Davis (g), Charles Heath (dm), Dede Sampaio (perc), Jazz Showcase, Chicago IL
https://www.youtube.com/watch?v=6r78a4ypfXk


2012. Joe et Wayne Segal, anniversaire des 86 ans de Joe, avec Bobby Watson (s) , Willie Pickens (p), Marlene Rosenberg (b), Robert Shy (dm), au Jazz Showcase

https://www.youtube.com/watch?v=RZy7ugjKQOo

https://www.youtube.com/watch?v=nrcJEdu1czQ


2013. Ron Blake Quartet, 25-28 juillet, Jazz Showcase, Chicago, IL
https://www.youtube.com/watch?v=V5DE-uSRMiI


2013 et 2016. Russ Nolan (ts), John McLean (g), Jim Trompeter (p) Larry Gray (b) Xavier Breaker/Jon Deitemyer (dm), Jazz Showcase, Chicago IL
https://www.youtube.com/watch?v=vBl2-uS6-G4
https://www.youtube.com/watch?v=8VsB8rXe5zs
https://www.youtube.com/watch?v=ukirqGnxsL0
https://www.youtube.com/watch?v=-BJRbtqMQhk
https://www.youtube.com/watch?v=b0dDexHs4XU
https://www.youtube.com/watch?v=cV2ZZzEjIuo


2014. Interview de Joe Segal au Jazz Showcase

https://www.youtube.com/watch?v=W4252mP3_r4

 

2015. Interview de Joe Segal au Jazz Showcase, NEA Jazz Masters: Tribute to Joe Segal

https://www.youtube.com/watch?v=D6m-2jBvrvY

 

2017. Scott Hamilton & Harry Allen with the Andy Brown Trio, Live at the Jazz Showcase in Chicago le 4 mars 2017

https://www.youtube.com/watch?v=dafjWV3pJsE


2018. Pat Martino Trio «Sunny», 20 octobre, Jazz Showcase, Chicago, IL
https://www.youtube.com/watch?v=f2j3-c6VVZ4

2019. Bobby Broom (g), Ben Paterson (org), Kobie Watkins (dm), «Speak Low», 9 juin, Jazz Showcase, Chicago, IL
https://www.youtube.com/watch?v=fkq7gTFMSd8

DNC. Willie Pickens (p), Brian Gephart (s), Brian Sandstrom (b), Robert Shy (dm), «Invitation», Live at the Jazz Showcase, Chicago, IL, (entre 2015 et 2017)
https://www.youtube.com/watch?v=SN2XyGXQtcg


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