Gary Peacock
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4 sep. 2020
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12 mai 1935, Burley, ID – 4 septembre 2020, Olivebridge, NY
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© Jazz Hot 2020
Gary Peacock, Festival Jazz à Juan, Antibes-Juan-les-Pins (06), 2007 © Umberto Germinale/Phocus
Voix singulière à la
sonorité caractéristique, Gary Peacock a été pendant soixante ans le
contrebassiste phare d’une esthétique musicale à la lisière d’un free jazz
inspiré par Ornette Coleman et des musiques improvisées européennes,
particulièrement au travers de sa participation, durant plusieurs décennies, à
deux trios majeurs pour cette mouvance: celui de Paul Bley (avec Paul Motian)
et celui de Keith Jarrett (avec Jack DeJohnette). Une esthétique portée notamment
par le label allemand ECM (Edition of Contemporary Music) pour lequel Gary
Peacock a fréquemment enregistré avec ces formations, ou d’autres, de même
qu’en leader.
Celui qui
fut un sideman fidèle dans ses collaborations et capable d’adapter sa
personnalité à des contextes variés, était animé par une quête spirituelle et
savante qui était pour lui au moins aussi importante que son engagement
musical.
Jérôme Partage Photos: Umberto Germinale-Phocus
Gary George Peacock est né le 12 mai 1935 à Burley, dans le
sud de l’Idaho et a grandi dans divers endroits du nord-ouest, en particulier à
Yakima, WA, où il est allé au lycée. Son père, Edgar, consultant dans le commerce de l’épicerie, et sa mère, Laura, qui a occupé différents emplois, sont
des passionnés de musique classique, et orientent le jeune Gary vers
l’apprentissage du piano. Parallèlement, celui-ci joue de la batterie dans
l’orchestre de son école et maîtrise également la trompette. A 15 ans, il
découvre le jazz en voyant Oscar Peterson à un concert du Jazz at the Philharmonic (Norman Granz),
avant de décider, quelques années plus tard, de se consacrer pleinement à cette
musique. En attendant son incorporation dans l’armée, il s’inscrit à la
Westlake School of Music de Los Angeles, CA, pour étudier le vibraphone et les
percussions. Entre 1955 et 1956, il effectue son service militaire en Allemagne
de l’Ouest où il dirige sa propre formation en tant que pianiste. Contraint de
remplacer lui-même son contrebassiste quand ce dernier est démobilisé, Gary
Peacock tombe amoureux de l’instrument, qu’il fait désormais sien. A son tour
libéré de ses obligations, il reste un an supplémentaire en Allemagne, où il
accompagne les jazzmen locaux (Hans Koller, ts, Attila Zoller, g, Roland Kovac,
p, Albert Mangelsdorff, tb…) et des Américains de passage comme Bob Cooper (ts)
et Bud Shank (as, fl) qu’il rejoint en 1958 en Californie où il reste au sein
de son quartet durant deux ans. Gary Peacock, Festival Jazz à Juan, Antibes-Juan-les-Pins (06), 2011 © Umberto Germinale/Phocus
En 1960, il épouse brièvement la chanteuse et claviériste
Annette Coleman (1941) dont les explorations musicales et spirituelles côtoient
les siennes. Car durant cette période californienne, où il est très actif sur
la scène locale (collaborations avec Barney Kessel, g, Terry Gibbs, vib…), le
contrebassiste perfectionne sa technique et développe son style dont
l’évolution, désormais sous l’influence de la musique d’Ornette Coleman, est
notamment documentée dans l’album The Cry!
(21/11/62, Contemporary) sur lequel il est aux côtés de Prince Lasha (fl) et
Sonny Simmons (as); il y force la comparaison avec Mark Proctor qui tient la contrebasse après les trois premiers titres. Jazz Hot décrit ainsi
son jeu en 1973: «ce qui frappe de prime
abord, c’est la parfaite clarté de son discours: le niveau sonore de la basse
est pratiquement à l’égal de celui des instruments mélodiques. (…) Peacock
oppose une diction parfaite, même dans les aigus de l’instrument, des sauts de
registre impressionnants, une présence sonore envahissante et une vélocité qui
n’est pas sans évoquer Scott LaFaro»1. Quelques mois auparavant, il a
enregistré pour la première fois avec Paul Bley (p) à l’occasion du disque de
Don Ellis, Essence (15-17/7/62,
Pacific Jazz) qui lui propose de rejoindre son groupe. C’est le début d’un
partenariat musical et d’une amitié de cinquante ans, dont Gary Peacock a
raconté la naissance dans Jazz Hot: «Je garde de notre première rencontre un
souvenir très amusé. Il m’avait, en effet, déjà entendu jouer avant cette
première expérience. Nous avons commencé par jouer un blues sur lequel j’ai
pris un solo. Une fois le morceau terminé, il s’est tourné vers moi et il m’a
dit: "Qu’est-ce que tu as besoin de jouer un solo de Red Mitchell là-dessus? Je
sais que tu es capable de bien mieux que cela”. Je lui ai simplement répondu:
"Mais j’aime Red Mitchell! J’aime ses solos et j’ai envie de les jouer!”»2. Cette
relation ne sera pas mise à mal par le mariage de Paul Bley avec Annette
Peacock (qui gardera le nom de son premier mari) en 1967 et Gary Peacock
travaillera étroitement avec le couple.
En décembre 1962, il s’installe à New York. Cette nouvelle
phase se caractérise par l’approche renouvelée de la contrebasse que propose
Gary Peacock, à travers des collaborations aussi prestigieuses que variées pour
lesquelles il déploie aussi ses qualités d’adaptation («une reddition sans condition à ce qui se passe musicalement»2
dit-il). Ces facultés se manifestent tout d’abord au sein du trio de Paul Bley
(qui a également quitté Los Angeles pour New York), complété par Paul Motian (Paul Bley With Gary Peacock, 1963-68, ECM3): une section rythmique qui participe à
l’élaboration d’un langage s’inscrivant dans l’esthétique free et dont la
sonorité traversera les décennies. L’année 1964 est d’une extrême richesse (au
point que Jazz Hot surnomme le
contrebassiste «Monsieur 1964»2)
qui commence en réalité dès le 18 décembre 1963 avec l’enregistrement du Trio ’64 (Verve) de Bill Evans, en
présence de Paul Motian qui a présenté Gary Peacock au pianiste (il restera un
an dans ce trio). Conjointement, on retrouve le sideman chez Paul Bley, Gil
Evans (deux titres sur The Individualism
of Gil Evans, Verve), Tony Williams (Lifetime,
Blue Note) qui le recommande à Miles Davis en remplacement de Ron Carter
pendant deux mois: «Je répétais dans la
journée avec Albert Ayler, Don Cherry et Sunny Murray, et le soir je jouais
avec Bill Evans (…) nous jouions en club, au Village Vanguard… et à la même
époque s’est offerte à moi l’opportunité de me rendre sur la Côte Ouest pour
jouer avec Miles. Il n’était bien sûr pas question de laisser passer une telle
chance. (…) C’est fou ce que j’ai pu apprendre dans cet orchestre grâce à lui!»2. Gary
Peacock ne prolonge cependant pas cet engagement (qui ne laissera pas de trace
discographique) préférant partager les expérimentations d’Albert Ayler (sept
enregistrements entre juin et novembre).
En 1968, Gary Peacock a déménagé à Seattle, WA, où il étudie
les principes de la macrobiotique, une philosophie venue du Japon dont la
pratique passe notamment par l’alimentation. Pour approfondir cette matière, il
entreprend un séjour de deux ans et demi à Tokyo (1969-72). Il
n’en délaisse pas pour autant la musique puisque c’est là qu’il grave son premier
album en leader (Eastward, CBS/Sony,
1970) avec Masabumi Kikuchi, autre pianiste avec lequel s’installera une
collaboration au long cours et le batteur Hiroshi Murakami (ils sont également
sur son deuxième disque, Voices,
CBS/Sony, 1971). Au cours de cette ère nippone, le contrebassiste enregistre aussi
en trio avec Mal Waldron et Hiroshi Murakami (First Encounter, Victor, 1971). De retour aux Etats-Unis, il met sa
carrière entre parenthèses pour suivre un cursus de biologie à l’Université de
Washington (située à Seattle). Diplômé en 1976, il renoue avec Paul Bley (Japan Suite, Improvising Artists Inc.) et enregistre un nouvel album
en leader, pour ECM (Tales of Another,
1977) avec une autre rythmique appelée à prospérer: Keith Jarrett au piano,
Jack DeJohnette à la batterie. Les musiciens partagent un sentiment d’osmose
immédiate. Entre 1983 et 2009, le label de Manfred Eicher édite vingt-deux
albums du trio, qui, sous le leadership de Keith Jarrett, devient l’une des
formations vedettes des festivals (voir Vidéos) et confère à Gary Peacock sa notoriété auprès
du grand public du jazz.
Keith Jarrett (p), Gary Peacock (b), Jack DeJohnette (dm), Festival Jazz à Juan, Antibes-Juan-les-Pins (06), 2005 © Umberto Germinale/Phocus
Outre les retrouvailles régulières avec Paul Bley, il débute
d’autres collaborations durables: avec le guitariste Ralph Towner à partir des
années 1980 (City of Eyes, 1986; Oracle, 1993; A Closer View, 1995) et, la décennie suivante, avec le jeune
pianiste Marc Copland (All Blues at Night,
1990; Softly, 1997; Modinha, 2006…), tandis qu’il se
réunit avec Masabumi Kikuchi et Paul Motian au sein du trio Tethered Moon (First Meeting, 1990-91; Play Kurt Weill, 1994; Experiencing Tosca, 2002…). Sa copieuse
discographie de sideman est aussi parsemée de rencontres plus brèves avec Chick
Corea (Live in Montreux, 1981),
Michel Petrucciani (Michel Plays
Petrucciani, 1987; One Night in
Karlsruhe, 1988), Martial Solal (Just
Friends, 1997) et de collectifs éphémères comme Endless Miles en 1998 (avec
notamment Wallace Roney, Randy Brecker, George Coleman, Harold Mabern et Jimmy
Cobb) ou l’album Enfants terribles
(2011) en compagnie de Lee Konitz, Bill Frisell et Joey Baron.
En 2014 et 2016, il gravait ses deux derniers albums en
leader, encore pour ECM, à la tête de son trio composé de Marc Copland et de
Joey Baron: Now This et Tangents. Toujours en quête de la
spiritualité, Gary Peacock s’était consacré ces dernières années au bouddhisme
zen, étudiant la discipline dans un temple du nord de l’Etat de New York, non
loin de son domicile de Olivebridge, au milieu des forêts vallonnées de la
région de Catskill Mountains. Dans JazzTimes, Jack DeJohnette a rendu hommage à son compagnon de plus de quarante ans: «Ce qui m'a le plus plu dans le fait de jouer avec Gary, c'est son énergie, sa fluidité et son sens du tempo, ainsi que ses capacités mélodiques et harmoniques à effectuer les bons choix intuitifs au bon moment. (...) Il nous manquera, mais je suis content qu'il ait été parmi nous et qu'il nous ait laissé ses contributions.»
1. Michel Lequime,
Gary Peacock, Jazz Hot n°290, janvier 1973, p.14-17. 2. Laurent Goddet, Gary le magnifique, Jazz Hot n°338, juin 1977, p.8-15. 3. L’album n’est édité
qu’en 1970 par le tout jeune label ECM. Il réunit deux séances: 13 avril 1963
(New York, NY) et 11 mai 1968 (Seattle, WA), sur laquelle Billy Elgart remplace
Paul Motian.
GARY PEACOCK & JAZZ HOT n°290-1973, n°338-1977, n°342-1977
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Leader/coleader
LP 1967. Barry Altschul/Paul Bley/Gary Peacock, Virtuosi, Improvising Artists Inc.
373844 (=CD 123844-2) LP 1970. Gary Peacock Trio, Eastward, CBS/Sony SONP-50237
(=CD Sony SRCS 9333) LP 1971. Gary Peacock, Voices, CBS/Sony SOPC-57126-J (=CD
Sony SRCS-9334) LP/CD 1971. Helen Merrill With Gary Peacock Trio, Sposin’,
Storyville 1014 LP 1972. Masahiko Sato/Gary Peacock, Samadhi, Express
ETJ-9003 (=CD TOCT-9735) LP/CD 1977. Gary Peacock/Keith Jarrett/Jack DeJohnette, Tales of Another, ECM 1101 LP/CD 1977. Gary Peacock, December Poems, ECM 1119 LP/CD 1980. Gary Peacock, Shift in the Wind, ECM 1165 LP/CD 1981. Gary Peacock, Voice From the Past-Paradigm, ECM
1210 CD 1987. Gary Peacock, Guamba, ECM 1352 CD 1988. Quartett (Julian Priester/Gary Peacock/Jerry
Granelli/Jay Clayton), No Secrets, New Albion 017 CD 1988. Markus Stockhausen/Gary Peacock, Cosi lontano…quasi
dentro, ECM 1371 CD 1993. Wolfgang Muthspiel /Gary Peacock/Christian
Muthspiel/Paul Motian, Muthspiel/Peacock/Muthspiel/Motian, Amadeo 519676-2 CD 1993. Gary Peacock/Ralph Towner, Oracle, ECM 1490 CD 1994. Gary Peacock and Bill Frisell, Just so Happens,
Postcards 1005 CD 1995. Ralph Towner/Gary Peacock, A Closer View, ECM 1602 CD 1996. Marilyn Crispell/Gary Peacock/Paul Motian, Nothing
Ever Was, Anyway. Music of Annette Peacock, ECM 1626/27 CD 1998. Endless Miles (Wallace Roney/Randy Brecker/George
Coleman/Dave Liebman/Harold Mabern/Gary Peacock/Jimmy Cobb…), A Tribute to
Miles Davis, N2K Encoded Music 10027 CD 2011. Gary Peacock/Marilyn Crispell, Azure, ECM 2292 CD 2011. Lee Konitz/Bill Frisell/Gary Peacock/Joey Baron, Enfants
Terribles, Half Note 4552 CD 2014. Gary Peacock Trio, Now This, ECM 2428 CD 2015. Robert Kaddouch/Gary Peacock, 53rd Street, Odradek
Records 507 CD 2015. Robert Kaddouch/Gary Peacock, High Line, Odradek
Records 508 CD 2016. Gary Peacock Trio, Tangents, ECM 2533
avec Paul Bley LP/CD 1963-68. Paul Bley With Gary Peacock, ECM 1003 LP 1964. Paul Bley, Turns, Savoy 1192 (=CD 9011)
LP 1964-68. Paul Bley/John Gilmore/Paul Motian/Gary Peacock, Turning Point, Improvising Artists Inc. 373841 (=CD 123841-2) LP 1968. Paul Bley, Mr. Joy, Limelight 86060 LP 1969. Paul Bley/Annette Peacock, Revenge: The Higher the Love,
the Greater the Hate, Polydor 2425 043 LP 1976. Paul Bley/Gary Peacock/Barry Altschul, Japan Suite, Improvising Artists
Inc. 373849 (=CD 123849-2) CD 1989. Paul Bley/Gary Peacock, Partners, OWL 380058-2 CD 1989. Paul Bley/Gary Peacock, Mindset, Soul Note 121213-2 CD 1991. Paul Bley/Gary Peacock/Tony Oxley/John Surman, In
the Evening out There, ECM 1488 CD 1992. Paul Bley/Franz Koglmann/Gary Peacock, Annette, Hat Art 8118 CD 1998. Paul Bley/Gary Peacock/Paul Motian, Not Two, Not One, ECM 1670 CD 1999. Paul Bley/Gary Peacock/Paul Motian, When Will the
Blues Leave, ECM 2642
avec Albert Ayler
LP/CD 1964. Albert Ayler, Prophecy, ESP 3030 (14 juin) LP/CD 1964. Albert Ayler, Spiritual Unity, ESP 1002 (10 juillet) LP/CD 1964. Albert Ayler, New York Eye and Ear Control, ESP
1016 (17 juillet) CD 1964. Albert Ayler, The Copenhagen Tapes, Ayler Records (3 septembre) LP 1964. Albert Ayler Quartet, Ghosts, Debut 144 (=LP Vibrations, Freedom 40117) (14 septembre) CD 1964. Albert Ayler, Live in Europe 1964-1966, Landscape
2-902 (5 novembre) LP 1964. Albert Ayler Quartet, The Hilversum Session, Osmosis 6001 (=CD Coppens 6001) (9 novembre) LP/CD 1965. Albert Ayler, Spirits Rejoice, ESP 1020
avec le trio Keith
Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette
LP/CD 1983. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Standard Vol. 1, ECM 1255 LP/CD 1983. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Standard Vol. 2, ECM 1289 LP/CD 1983. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Changes, ECM 1276 CD 1985. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Standards. Live, ECM 1317 CD 1986. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Still Live, ECM 1360/91 CD 1987. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Changeless, ECM 1392 CD 1989. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Standards in Norway, ECM 1542 CD 1989. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Tribute, ECM 1420/21 CD 1990. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
The Cure, ECM 1440 CD 1991. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Bye Bye Blackbird, ECM 1467 CD 1992. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, At the
Deer Head Inn, ECM 1531 CD 1994. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, At the
Blue Note, ECM 1575/80 CD 1996. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Tokyo
‘96, ECM 1666 CD 1998. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, After
the Fall, ECM 2590/91 CD 1999. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Whisper
Not. Live in Paris 1999, ECM 1724/25 CD 2000. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Inside
Out, ECM 1780 CD 2001. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Always
Let Me Go, ECM 1800/01 CD 2001. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Yesterdays, ECM 2060 CD 2001. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, My
Foolish Heart. Live at Montreux, ECM 2021/22 CD 2001. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, The
Out-of-Towners, ECM 1900 CD 2002. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette, Up for
It, ECM 1860 CD 2009. Keith Jarrett/Gary Peacock/Jack DeJohnette,
Somewhere, ECM 2200
avec Marc Copland
CD 1990. Marc Copland, All Blues at Night, Jazz
City/Bellaphon 660.53.026 CD 1992. Marc Copland, At Night, Sunnyside 1059 CD 1995. Marc Copland Trio, Paradiso, Soul Note 121283 CD 1997. Marc Copland, Softly…, Savoy CY-18076 CD 2002. Marc Copland/Gary Peacock, What It Says, Sketch
333040 CD 2005-07. Gary Peacock/Marc Copland, Insight, Pirouet 3041 CD 2006. Marc Copland With Gary Peacock and Bill Stewart,
New York Trio Recordings Vol. 1. (Modinha), Pirouet 3018 CD 2006. Marc Copland With Gary Peacock and Bill Stewart,
New York Trio Recordings Vol. 2. (Voices), Pirouet 3023
avec le trio Tethered
Moon (Masabumi Kikuchi/Gary Peacock/Paul Motian)
CD 1990-91. Tethered Moon, First Meeting, Winter &
Winter 910 016 CD 1991. Tethered Moon, Paddle Wheel KICJ-93 CD 1991. Tethered Moon, Triangle, Paddle Wheel KICJ-130 CD 1994. Tethered Moon, Play Kurt Weill, JMT 514021-2 CD 1999. Tethered Moon, Chansons d’Edith Piaf, Winter &
Winter 910 048 CD 2002. Tethered Moon, Experiencing Tosca, Winter &
Winter 910 093
Sideman 45t. 1957. Hans Koller/Roland Kovac, Jazz Salon Dortmund 1957, Metronome 1138 LP 1957. Southwest German Radio Jazz Studio Concert, Delta
JL20.828 (1 titre avec Hans Koller/Don Menza/Joki Freund/Willie Sanner/Pepsi
Auer/Gary Peacock/Rudi Sehring) CD 1957. Albert Mangelsdorff With the Jazz Sextet, European
Tour ’57, Lonehill Jazz 10248 LP 1957. Hans Koller Septet, Hello Baden-Baden, Jazzline
20828 (=CD 11300) LP 1957. Gary Crosby, Orchestra Conducted by Bud Shank, World Pacific
2006 LP 1958. Bud Shank, Holiday in Brazil,
World Pacific 1259 (=CD Ubutuqui Records 313) LP 1959. Bud Shank, Latin Contrasts, World Pacific 1281 (=CD Ubutuqui Records 313) LP 1959. Bud Shank Quartet, Slippery When Wet, World Pacific
1265 (=CD Fresh Sound 606) LP 1959. Steve Allen, At The Roundtable, Roulette 2053 LP 1960. Barney Kessel's Swingin’ Party at
Contemporary, Contemporary S7613 LP 1960-61. The Bob Rogers Orchestra, All That and This
Too, Indigo GBM1501 LP 1961. Bud Shank, New Groove, World Pacific 21 (=CD Fresh Sound 678) LP 1961. Carmell Jones Featuring Harold Land, The Remarkable Carmell Jones, Pacific
Jazz 29 LP 1961. Jimmy Woods, Awekening!, Contemporary M3605 (=CD Original Jazz Classics 1859-2) LP 1961. Dennis Budimir, Some Day My Prince Will Come,
Revelation 4 LP 1961. Bud Shank Sextet, Barefoot Aventure, World Pacific
35 (=CD Fresh Sound 678) LP 1962. Clare Fischer, First Time Out, Pacific Jazz 52 CD 1962. The Shorty Rogers Quintet With Guest Vocalist Jeri Southern,
Studio West 101 LP 1962. Don Ellis, Essence, Pacific Jazz 55 (=CD Mighty Quinn Productions 1101) LP 1962. Pete & Conte Candoli, There Is Nothing Like a Dame,
Warner Bros. 1462 LP 1962. Carmell Jones, Business Meetin’, Pacific Jazz 53 CD 1962. Jeri Southern With The Shorty Rogers Quintet,
Studio West 101 LP 1962. Prince Lasha Featuring Sonny Simmons, The Cry!, Contemporary M3610 (=CD Original Jazz Classics 1945-2)
LP 1963. Bill Evans, Trio '64, Verve 6-8578 (=CD 815 057-1) LP 1964. Gil Evans Orchestra, The Individualism of Gil Evans, Verve 6-8555 (=CD 833 804-2) LP 1964. Tony Williams, Lifetime, Blue Note 4180 (=CD
84180-2) LP 1964. Misha Mengelberg, Driekusman Total Loss, Vara Jazz
210 LP/CD 1965. Lowell Davidson Trio, ESP 1012 LP 1965. Tony Williams, Spring, Blue Note 4216 (=CD 7 46135 2) LP 1970. Jack DeJohnette, Have You Heard?, Epic 64692 LP 1970. Hohzan Yamamoto, Ginkai, Philips BT-5319 (=CD Universal Music UCCJ-4070) LP 1971. Sadao Watanabe, Paysages, CBS/Sony SOPL-57135-J (=CD SRCS-9329) LP 1971. Masabumi Kikuchi, Poesy, Philips FX-8518 (=CD Universal Music UCCJ-4072) LP 1971. Mal Waldron & Gary Peacock, First Encounter,
Victor SMJX-10122
LP/CD 1977. Bill Connors, Of Mist and Melting, ECM 1120 LP 1978. Masabumi Kikuchi, But not for Me, Flying Disk 6016 (=CD VICJ-77044) LP 1981. Chick Corea, Live in Montreux, Stretch Records 1112
(=CD 9009-2) LP 1984. Allen Youngblood, Selah, Griot 7771 CD 1986. Ralph Towner, City of Eyes, ECM 1388 CD 1986. Masahiko Togashi, Wave, East Wind 32JD-10008 CD 1987. Masahiko Togashi, Wave II, Paddle Wheel K28P-6477 CD 1987. Jay Clayton, Live at Jazz Alley, ITM Pacific 970065 CD 1987. Michel Petrucciani, Michel Plays Petrucciani, Blue
Note 48679 CD 1988. Masahiko Togashi, Wave III, Nec Avenue
N32C-1002 CD 1988. Marc Cohen, My Foolish Heart, Jazz City D28Y0206 CD 1988. Michel Petrucciani Trio, One Night in Karlsruhe,
Jazz Haus 476 CD 1988. Don Pullen With Gary Peacock & Tony Williams,
New Beginnings, Blue Note 91785 CD 1989. Niels Lan Doky/Gary Peacock/Alex Riel, Close
Encounter, Storyville 4173 CD 1989. Vince Mendoza, Start Here, Fun House 9001 CD 1990. Franck Amsallem, Out a Day, OMD 1532 CD 1990. Jeff Gardner, Alchemy, WMD 622016 CD 1991. Han Ulrik, Day After Day, Storyville 4189 CD 1991. John Surman, Adventure Playground, ECM 1463 CD 1992. Toninho Horta, Once I Loved, Verve 513561-2 CD 1992. Charles Licata featuring Gary Peacock, Plain Talk,
Charles Publishing 1 CD 1993. Niels Lan Doky, Manhattan Portrait, Maracatu 940009 CD 1993-94. Peter Delano, Bite of the Apple, Verve 521869-2 CD 1994. Masabumi Kikuchi, Begin the Beguine, Aeolus
AJCD-S002 CD 1995. Michael Hornstein, Innocent Green, Enja 9099 CD 1995. Ralph Simon & Magic Club, Music for the
Millennium, Postcards 1015 CD 1996. Annette Peacock, Nothing Ever Was, Anyway, ECM 1226 CD 1996. Francesco Nastro, Trio Dialogues, Jazz Club Bill
Evans 001 CD 1996. Ravi Shankar, Improvisations, Word Pacific 1416 CD 1997. Martial Solal, Just Friends, Dreyfus 36592-2 CD 2000. Marilyn Crispell, Amaryllis, ECM 1742 CD 2001. Yuri Honing, Seven, Jazz in Motion 75086-2 CD 2002. Steve Kuhn, Waltz, Venus 35306 CD 2003. François Carrier, Travelling Lights, Justin Time
203-2 CD 2006. Gordon Grdina, Think Like the Waves, Songlines 1559 CD 2009. Alexandra Grimal, Owls Talk, Hôte Marge 03 CD 2014. Richard Poole, In Motion, Intakt 264
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VIDEOGRAPHIE
par Hélène Sportis
Gary Peacock, Festival Jazz à Juan, Antibes-Juan-les-Pins (06), 2004 © Umberto Germinale/Phocus
1985. Gary Peacock, Keith Jarrett
(p), Jack DeJohnette (dm), dont «Georgia On My Mind», Jazz Jamboree Festival, Varsovie, 27 octobre
1986. Gary Peacock, Keith Jarrett
(p), Jack DeJohnette (dm), Standards II,
Hitomi Memorial Hall, Tokyo, 25-26 octobre https://www.youtube.com/watch?v=QIEEOZDM-eM
1993. Gary Peacock, Keith Jarrett
(p), Jack DeJohnette (dm), «Basin Street Blues», «Oleo», «In Your Own Sweet Way», «I Thought About
You», «I Fall In Love Too Easily», «If I Were A Bell», Open Theater East,
Tokyo, 25 juillet https://www.youtube.com/watch?v=CZp0MuiR6H0
1999. Gary Peacock, Toninho Horta
(g), Nivaldo Ornellas (s,fl), Jack DeJohnette (dm), «Francisca», «Profunda
emoção», «Stella by Starlight», «Sem você», Teatro Alfa, São Paulo, Heineken
concerts https://www.youtube.com/watch?v=e48ZYSNreB4
2017. Gary Peacock, Marc Copland
(p), Joey Baron (dm), «Stella by Starlight», «Like Someone in Love», «I Loves
You Porgy» Festival International de Jazz, Córdoba, Argentine, Teatro del
Libertador, 17-18 novembre
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