Detroit Gary Wiggins
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22 nov. 2020
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10 novembre 1952, Inkster, MI - 22 novembre 2020, Bissingen an der Teck (Allemagne)
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© Jazz Hot 2020
Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017 © Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
Detroit Gary WIGGINS
The Soul of Jazz and Blues
«Le blues que les gens
connaissent, c’est Eric Clapton, c’est du blues à la limite du rock, c’est du
blues soft. Comment ça se fait que le même morceau chanté par Robert Cray, ce
soit du blues et que chanté par Johnny Cash, ce soit de la country? Quand Ray
Charles chante «I Can’t Stop Loving You», c’est du blues et pourtant, c’est un
morceau de country à l’origine! Tout dépend de la soul que vous mettez dedans,
c’est un problème de culture encore une fois. (…) The soul, c’est quand on fait
passer des sentiments. La source de la soul est dans le gospel. C’est quand il
y a quelque chose qui se passe, que ça communique de bonnes vibrations. C’est
quelque chose de l’intérieur qui s’exprime. C’est votre façon de parler.» Ainsi s’exprimait, avec franchise et lucidité, Gary Wiggins dans Jazz Hot en 1999(1).
Originaire de Detroit –ville à la forte identité musicale, dont il avait
accolé le nom au sien–, le saxophoniste ténor avait conscience d’être, en
Europe où il a vécu près de quarante ans, l'un des représentants d’une réalité
culturelle particulière, celle de l’Afro-Amérique. Une dimension qui a
peut-être parfois échappé au public du blues et du jazz, de ce côté-ci de
l’Atlantique, d’abord sensible à ses prestations spectaculaires agrémentées de tenues aussi impeccables que colorées. Quel que soit le répertoire –jazz, blues, rhythm & blues, soul ou autre– sa musique
était toujours imprégnée d’un blues des plus enracinés et d’un swing
flamboyant. Detroit Gary Wiggins ne «jouait» pas, il exprimait ce qu’il était, avec générosité
et une profonde sincérité: le fruit d’un parcours entamé sur la célèbre Mack
Avenue de Detroit.
Jérôme Partage
Photos Gigi Chauveau by courtesy, Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
Nos remerciements à Anja Gsottschneider, Pascale Wiggins et Gigi Chauveau
Detroit Gary Wiggins, Festival de Saint-Riquier (80), 28 juin 2009
© Gigi Chauveau by courtesy
Gary
Allen Wiggins est né le 10 novembre 1952 à Inkster, MI,
petite ville de la banlieue ouest de Detroit, avant que sa famille
n’emménage
dans le West Side de Motor City, sur Oregon Street, un quartier peuplé
de bars
et de petits clubs accueillant les groupes du cru ou de passage, comme
le
fameux Blue Bird Lounge où Miles Davis se produisait lors de ses venues.
C’est donc dans un environnement imprégné de jazz, de blues et de
gospel
que le jeune Gary grandit, même si ses parents ne sont pas musiciens:
son père,
Willie, est chauffeur routier, tandis que sa mère, Ruth, élève les sept
enfants
de la fratrie. L’église joue par ailleurs son rôle
initiatique et pédagogique.
Tous les dimanches, la famille Wiggins se rend à la Zion Congressional
Church
of God in Christ –dont l’histoire est liée à celle de la famille de
pasteurs
et chanteurs de gospel Winans(2)– et
dont l’office est animé par plusieurs organistes, pianistes, un tromboniste et
un saxophoniste, appelé Brother Lawhorn, qui est à l’origine de la vocation de
Gary Wiggins, comme il le racontait dans une récente interview: «Après avoir vu l’homme que je connaissais
sous le nom de Brother Lawhorn jouer du saxophone à l’église tous les
dimanches, j’ai dit à ma mère que je voulais devenir saxophoniste. J’avais 9
ans. Brother Lawhorn était toujours élégant, avec un costume à fines rayures,
une cravate, ses cheveux lissés sur le côté. Ce qui comptait alors pour moi, c’était d'être inscrit à la classe de musique de mon école primaire. Ma vie de
saxophoniste a débuté le 4 septembre 1962 et mon premier professeur de musique
était Mr. Wilson. Mes premiers cours privés m’ont été donnés par mon cousin
germain, le saxophoniste Bill Wiggins qui fut également le mentor de Kenny
Garrett et le directeur musical de Motown Records.»(3)
Au-delà du choix de l’instrument, l’église
est déterminante dans la construction de la personnalité de Gary
Wiggins: «Les notes de l’album Honkers
and Screamers (une compilation de ténors parue chez Savoy en 1979) débutent par une citation d’Ornette Coleman:
"Le sax ténor est l’instrument le plus proche de la voix humaine.” Avec cela à
l’esprit, j’ai commencé à prêter attention au rythme, au timbre et à la cadence des prédicateurs de
l’église noire et j’ai cherché à traduire cette émotion au saxophone ténor.»(3) Après s’être produit pour
la première fois en public dès ses 10 ans pour l’office du dimanche, Gary
Wiggins intègre à 14 ans seulement la formation du guitariste et chanteur de
blues Bobo Jenkins (1916-1984), et il participe parallèlement à des groupes avec
ses amis et camarades d’école. Il achève sa scolarité en 1970, au Northwestern
High School de Detroit, situé non loin du studio d’enregistrement de la Motown.
Cette même année, il grave un premier 45 tours avec son orchestre, The Impacs,
lequel accompagne plusieurs groupes vocaux de rhythm & blues de Detroit.
Detroit Gary Wiggins, vers 1988-1989 © Photo X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
C’est justement l’un de ces groupes vocaux, The Dramatics,
qui lui donne l’occasion de partir en tournée –de la Côte Est jusqu’au Panama– et
de se produire dans quelques salles prestigieuses comme l’Apollo Theater de
Harlem, NY ou le Warner Theater de Washington, DC. A l’issue, il s’installe en
Californie durant cinq ans et accompagne de grandes personnalités du blues: Eddie
Cleanhead Vinson (as, voc, 1917-1988), Eddie Shaw (ts, 1937-2018), Johnny
Heartsman (eb, kb, voc, 1936-1996), Roy Brown (voc, 1925-1981), Big Mama
Thornton (voc, 1926-1984) et d’autres musiciens de la Côte Ouest. Cette expérience
parachève sa formation et contribue à enraciner son expression
dans les fondements de la culture musicale afro-américaine. C’est à cette
époque également, en 1973, qu’il enregistre un deuxième 45 tours aux côtés du
chanteur de rhythm & blues Jimmy Scott. Après la Californie,
Gary Wiggins effectue un court séjour à Hawaï, au cours duquel il étudie avec
le ténor Que Martin (1913-2014), avant de regagner le Midwest: d’abord Detroit,
MI, puis Chicago, IL, en 1982, se produisant dans les hauts-lieux du blues
–Kingstone Mines, B.L.U.E.S., Playboy Club…– aux côtés de Lefty Dizz (g, voc,
1937-1993), Sunnyland Slim (p, 1906-1995), John Littlejohn (g, 1931-1994),
Pocketwatch Paul (g) ou encore Sugar Blue (hca, 1949).
Par ailleurs, il
rencontre le pianiste allemand Christian Rannenberg, qui vient d’arriver
aux Etats-Unis, et fonde avec lui, en juillet 1982, l’International Blues Duo
qui enregistre dans la foulée un premier album. L’année suivante, à l’issue
d’une tournée à travers la Scandinavie avec Lefty Dizz, le duo décide de rester
en Europe: «J’ai quitté les Etats-Unis
pour des raisons politiques, entre autres. C’était en 1982-83, Reagan dirigeait
le pays et franchement je préférais partir. (…) J’ai passé un an à Chicago à
jouer avec tout le monde, il n’y avait pas beaucoup de saxophonistes de blues
de ma génération. C’est là que j’ai rencontré des Européens, des Allemands
principalement, et que j’ai pris des contacts, si bien que j’étais déjà plus ou
moins installé en Allemagne avant de partir.»(1) Il reviendra néanmoins
ponctuellement aux Etats-Unis les années suivantes, notamment pour participer à
des séances en studio à Chicago ou en Californie avec Robert Covington et Roy
Gaines.
à gauche: Gary Wiggins, Christian Rannenberg, Big Jay McNeely en 1989,
à droite: Arnett Cobb et Gary Wiggins, Pink Piano Sessions, Osnabrück, Allemagne, octobre 1988
© Photos X, collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider
Gary Wiggins n’en reste pas moins très actif sur la scène
blues internationale en multipliant les tournées à travers l’Europe avec
quelques-uns des plus grands héritiers de cette tradition: Arnett Cobb (ts,
1918-1989), Big Jay McNeely (ts, 1927-2018), Screamin’ Jay Hawkins (p, voc,
1929-2000), Johnny Copeland (g, voc, 1937-1997)… et retrouve aussi Johnny Heartsman. Il a également l’occasion de jouer avec Scott Hamilton (ts) et de nombreux musiciens locaux.
D’ailleurs, il enregistre encore deux autres albums avec Christian Rannenberg
et leur International Blues Duo dans la seconde moitié des années 1980. Peu
avant la chute du mur du Berlin, le ténor se fixe dans la capitale allemande.
Christian Rannenberg et Detroit Gary Wiggins, Jazz Club A-Trane, Berlin, Allemagne, 2017
© Anja Gsottschneider@chakchak.de by courtesy
Il monte en 1990 son Gary Wiggins Group constitué du New-Yorkais Reggie Moore
(p), du Berlinois Reinhard Schubert (b) et du Californien Zam Johnson (dm). Il se
met ainsi à développer une carrière de leader, sortant son premier disque sous
son nom (Time for Saxin’, Acoustic
Music, 1990) et se retrouve à l’affiche des clubs à Berlin (A-Trane), Paris
(Jazz Club Lionel Hampton), Athènes (Half Note) et des festivals de jazz et de
blues à travers l’Europe. Gary Wiggins devient aussi organisateur de concerts: avec Christian Rannenberg, il fonde les Pink Piano Jam Sessions auxquelles Arnett Cobb participe en octobre 1988, cinq mois avant son décès, le 24 mars 1989. Il produit aussi une série de concerts mettant en avant des chanteuses de blues
et de gospel: Jeanne Carroll (1931-2011), Angela Brown, Liz McComb, Maisha Grant, parmi bien d’autres.
Gianni Basso et Detroit Gary Wiggins, Jazz in Langourla, août 2002 © Gigi Chauveau by courtesy
En 1992, peu après
avoir épousé la saxophoniste alto Anja van der Spek (avec laquelle il a deux
enfants, Patrick et Pascale), il reprend avec elle la gérance du Blues Cafe de
Berlin (où il enregistre avec Angela Brown en 1993). Toutefois, ils sont
contraints de mettre un terme à l’aventure en 1995 et divorcent deux ans plus
tard. En avril 1995, Gary présente à Paris son show Saxman and the Ladies, qui demeure programmé durant cinq
semaines
au Quai du Blues (Neuilly-sur-Seine) de même qu’il fait le bonheur des danseurs au Caveau de
La
Huchette où il revient régulièrement jusque dans les années 2010. Le
patron du club, le vibraphoniste Dany Doriz, l'entraîne dans de nombreux festivals comme à Jazz in Langourla, en août 2002, où il partage la scène avec Marc Fosset (g), Gianni Basso (ts) et Alvin Queen (dm). On le retrouve également en compagnie de deux autres saxophonistes américains de sa génération résidant à Berlin, Ray Blue et Fuasi Abdul Khaliq (un ancien élève d'Horace Tapscott), avec lesquels il monte un Very Soulful Tenor Show. Ray Blue se souvient de la solidarité de son confrère saxophoniste: «J'ai rencontré Gary Wiggins en septembre 2000, quand j'ai emménagé en Allemagne. Il est venu dans le club où je jouais et s'est présenté. Nous sommes devenus amis tout de suite, et il m'a donné des informations sur la scène de Berlin: les noms et les numéros des musiciens à contacter, etc. Nous avons joué ensemble lors de jam-sessions et en concert. Puis, il m'a appelé pour son projet Very Soulful Tenor avec Fuasi Abdul Khaliq. Nous avons été dans plusieurs festivals avec un succès incroyable. L'alchimie et le concept fonctionnaient très bien. Gary s'était forgé une belle réputation en tant que saxophoniste de blues et ambassadeur de la musique. Il était connu dans toute l'Europe.»
«Self Portrait» par Gary Wiggins, 2017 © Collection Gary Wiggins by courtesy of Anja Gsottschneider Se définissant lui-même comme un «ambassadeur»(1) du blues dans ce grand ensemble du jazz de culture, Gary Wiggins aura rempli sa mission aux quatre coins du monde: au Japon, où il passe trois mois en 1999, entretenant toujours le lien avec son pays natal, invité pour des festivals, notamment dans sa ville de Detroit, mais aussi, en 2008, par la Harvard University, MA, pour évoquer le jazz et le blues en Europe à travers son parcours.
Parallèlement, il est aussi membre de l'Institute for Cultural Diplomacy, un organisme créé en 1999 par le gouvernement américain, dont les sièges sont situés à Pelham, MA et Berlin. Moins actif sur le plan discographique (une dizaine de références en leader, un peu plus en sideman à notre connaissance), Gary Wiggins n'a plus enregistré après la sortie de son dernier album Saxin’ the Blues: Live, en 2011 (cf. discographie). Le ténor fut avant tout un homme de scène, qu'il ne manqua d'ailleurs pas de partager avec les plus grands jazzmen de passage à Berlin, en particulier au A-Trane, comme Wynton Marsalis ou James Carter en 2012 (cf. vidéographie), de même qu'il participa à divers spectacles, comme le Ray Charles Show de Ron Williams (p, voc), en hommage au Genius, dans la deuxième moitié des années 2000.
Depuis 2015, il s’était mis à la peinture et il vendait parfois ses toiles à l’issue des concerts. Ses œuvres seront prochainement exposées sur
son site internet (actuellement en travaux) et feront l’objet d’une vente aux
enchères.
Nos pensées affectueuses vont à ses proches et à ses enfants Patrick
et Pascale, Jazz Hot partage leur peine.
1. Jazz Hot n°566,
décembre 1999-janvier 2000.
2. Originaire du
Mississippi, Isaiah Winans (1875-1967) fonda à Detroit, MI, sur Mack Avenue
(qui est aussi le nom du label de jazz bien connu), en 1929, la Zion
Congressional Church of God in Christ, également appelée «Mack Avenue Church»,
qu’il dirigea jusqu’à sa mort. Ses descendants se sont fait connaître sur la
scène gospel: son petit-fils, David Glenn Winans, Sr., dit Pop Winans
(1934-2009), fut élevé au sein de cet église et fut aussi pasteur,
conjointement à une carrière de chanteur (d’abord dans un groupe de soul),
qu’il mit entre parenthèses entre la fin des années 1960 et la fin des années
1980; Pop Winans devint, en outre, au début des années 1980, le manager de ses
fils, Marvin (également pasteur), Carvin, Michael et Ronald, qui venaient de fonder
le quartet vocal The Winans.
3. Interview de Detroit Gary
Wiggins par Simon Sargsyan parue le 27 novembre 2017 sur le site JazzBluesNews (http://jazzbluesnews.com/2017/11/27/detroit-gary-wiggins).
La description physique que Gary Wiggins livre de Brother Lawhorn laisse penser
que ce dernier l’a également influencé dans sa façon de paraître sur scène.
Liens:
http://detroitgarywiggins.com
https://theinternationalbluesduo.wordpress.com
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DISCOGRAPHIE
Leader/coleader
45t 1969. The Impacs, Good
Old Funky Feelin', Land 141
LP 1982. Detroit Gary
Wiggins/Christian Rannenberg, Introducing The International Blues Duo to the
World, Crosscut 1007
LP 1986-89. The
International Blues Duo, Ornament 7.540
LP 1988.
International Blues Duo Meets Blues Wire 031, Truly International, Ano Kato
Records 016
CD 1990. Detroit Gary Wiggins, Time for Saxin’, Acoustic
Music 1012
CD 1992-93. Detroit Gary Wiggins/CC The Boogie Man, Acoustic Soul, Chrisly Records-BluesVault 60011/CMA 10008
CD 1995. Detroit Gary Wiggins & Fabrice Eulry, Paris
Jook, Syncope FE-95
CD 1996. Detroit Gary Wiggins
Group, I Got Up, Chrisly Records 20001
CD 2004. Detroit Gary
Wiggins, Ballads in a Diplomatic Lounge, Autoproduction
CD 2004. Detroit Gary
Wiggins, Zeitlos, Allzeit Musik 002
CD 2011. Detroit Gary
Wiggins, Saxin’ the Blues: Live, Feelin’ Good Records 017
Sideman
45t 1973. Jimmy Scott, Pair
and a Spare/What Am I Gonna Do (About You Baby), Eastbound Records 610
LP 1982. Robert
Covington, The Golden Voice of Robert Covington, B.L.U.E.S. R&B 4501
LP 1983. Pocketwatch
Paul and The Rhythm Rockers, Blue Wave, Jamor CT-11483
CD 1983. The Neopolitans, Timemension, autoproduction
CD 1987. Blues Company, So What?, Inak 8803
CD 1988. Johnny Heartsman and The International Blues
Orchestra, Blues Network 53913-2
CD 1988. Bobby McFerrin,
Bobby’s Thing, Delta 11 112
LP 1988. Roy Gaines, Going Home to See Mama, Black Gold
Records 1029-AB1
CD 1988. Johnny Heartsman, Sacramento, Crosscut 1018
CD 1989. Errol Dixon, Mr. Boogie Woogie, All Star 101-2
LP 1990. Low
Commotion Blues Band, Let the Good Time Roll, Schubert Records 109
LP 1990. The Cat, I
Love My Baby, Ornament 7546
CD 1991. Low Commotion Blues Band, Ask Me no Questions,
Schubert Records 110
CD 1992. Ron Ringwood’s Gospel Messengers, I Have a Friend,
L+R Records 44018 CD 1993. Angela Brown, Live, Acoustic
Music 319.1038.242
CD 1995. Ron Ringwood’s Gospel Messengers, You Can Lean on
Me, Inak 9040
CD 1996. Eb Davis, Fool for the Ladies, Wonderland
319.9016-2
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VIDÉOGRAPHIE par Hélène Sportis et Jérôme Partage
Hal Tsuchida (org), Detroit Gary Wiggins (ts), Jesus Vega (dm) et Torsten Goods (g) (non visible sur cette image extraite de YouTube), Jazzclub A-Trane, Berlin, 1er février 2014
Chaîne YouTube de Detroit Gary Wiggins:
1983. Queen Sylvia Embry (g, voc)/Jimmy Dawkins (g, voc), Jimmy
Johnson (g, voc) Band, Detroit Gary Wiggins/Chris Rantenberg (p) (minute 16'14’’), émission
Musical Express, TVE, Espagne https://www.youtube.com/watch?v=NgesZoWD54Y
1988. Detroit Gary Wiggins, Christian Rannenberg (p,voc) Sotiris Zissis (b), George Dimitriades (dm), Elias Zaikos, Nick Dounoussis (g), Elias Zaikos (voc), album International Blues Duo Meets Blues Wire 031-Truly International, (Label Ano Kato, Grèce)
https://www.youtube.com/watch?v=1jwYcMmfP1Y
1988. Detroit Gary Wiggins et Arnett Cobb (1918-1989), Pink Piano jazzclub, Osnabrueck, Allemagne, en octobre
https://www.youtube.com/watch?v=GmsRo63QYHg
https://www.youtube.com/watch?v=1EV2osKhm3E
1989. Detroit Gary Wiggins, Big Jay McNeely, Christian Rannenberg (p), Roy Gaines (g), 9ème SWF-Blues Festival, Stadthalle, Lahnstein, Allemagne, 28 octobre
http://www.lahnsteiner-bluesfestival.de/show_info.php?cat=3&id=404
https://www.youtube.com/watch?v=JV0QDVyQCu8
1989. Detroit Gary Wiggins, Big Jay McNeely, «Deacon’s Hop», European Saxomania Tour II, Quasimodo Club, Berlin-Ouest, 9 novembre (et/ou 14 novembre à Cologne selon les sources)
https://www.youtube.com/watch?v=tmiZEZJoxGQ
https://www.youtube.com/watch?v=F8QIsQO7DIg
2004. Detroit Gary Wiggins à l’Eglise St Laurentius Stadt, Berlin-Köpenick, 20 décembre
https://www.youtube.com/watch?v=HTLDlGu-EmM
2008. Detroit Gary Wiggins parle du jazz en Allemagne et en Europe, Université Harvard, Berlin, 3 parties, extraits musicaux, 30 juin
https://www.youtube.com/watch?v=OPCVOvP2Ppg
https://www.youtube.com/watch?v=IRcGENZqT0g
https://www.youtube.com/watch?v=Yj0iOIiVgdo
2009. Detroit Gary Wiggins, Serge Rahoerson (p), Brahim Haiouani (b), Didier Dorise (dm), Live in France, Caveau de La Huchette, Paris, Festival Les Couleurs du jazz à Etiolles, Live in Cognac
https://www.youtube.com/watch?v=5kyP8wBjrnU
https://www.youtube.com/watch?v=mE8W-hE4N8c
https://www.youtube.com/watch?v=IhOzK6kPxgo
2012. Detroit Gary Wiggins, James Carter, Saxophone-Summit, Gerard Gibbs (org), Leonard King (dm), jazzclub A-Trane, Berlin, 7 mai
https://www.youtube.com/watch?v=0AGComL9rXU
https://www.youtube.com/watch?v=xej0tgG-kbA
https://www.youtube.com/watch?v=xM5zn3f9cs8
https://www.youtube.com/watch?v=7l67OgMr-1M
2012. Detroit Gary Wiggins, Philippe Petit (org), Daryl Taylor (b), Didier Dorise (dm), Queen Yahna/Ingrid Arthur/Gilda Solve/Hattie St John (voc), Paris to Berlin, Köpenick Blues & Jazz Festival, Berlin, 30 juin
https://www.youtube.com/watch?v=Cdy-mNcaS0U
2013. Detroit Gary Wiggins, Francisca Urio (voc), Reggie Moore (p), Daryl Taylor (eb), Eddie Dejean (dm), «Stomp Your Feet», «Hit the Road Jack», «Jezebel», jazzclub A-Trane, Berlin, Allemagne, 4 janvier
https://www.youtube.com/watch?v=t8D7MB8yG-M
https://www.youtube.com/watch?v=Dlzf_wPpar8
https://www.youtube.com/watch?v=Rekz94Ltt0M
2014. Detroit Gary Wiggins & The Good Fellas, Lucky Luciano (b), Fabrais Bum Bum La Motta (dm), Jimmy Gennaro (p), Rico Romano (org), Benny «The Cat» Marsala (tp), Charlie Martino (s), Nick Salerno (g), J.J. Di Giacomo (tb), «Looking Sharp», Moondogs Rhythm’n’Blues Revue, Ravenna, Italie
https://www.youtube.com/watch?v=txZqqSritWk
2014. Detroit Gary Wiggins, Hal Tsuchida (org), Jesus Vega (dm), Torsten Goods (g), The Soul of Blues and Jazz, «Just a Dream I Had on my Mind», «Sweet Georgia Brown», jazzclub A-Trane, Berlin, 1er février, AnjaGary Worldwide Enterprises
https://www.youtube.com/watch?v=Fl3YF3tUO9Q
https://www.youtube.com/watch?v=KmyuSboZaMs
https://www.youtube.com/watch?v=l2915RV67l4
https://www.youtube.com/watch?v=YZ4dNZNZGZw
2015. Detroit Gary Wiggins & The Good Fellas, Lucky Luciano (b), Fabrais Bum Bum La Motta (dm), Jimmy Gennaro (p), Rico Romano (org), Benny «The Cat» Marsala (tp), Charlie Martino (s), Nick Salerno (g), J.J. Di Giacomo (tb), «Cobb’s Boogie», «That Chick She Ain't Nowhere», Summer Jamboree, Senigallia, Italie
https://www.youtube.com/watch?v=etAsC9eWW0I
https://www.youtube.com/watch?v=wUMyiQavaBQ
2015. Detroit Gary Wiggins, The International Blues Duo avec Christian Rannenberg (p), Daryl Taylor (eb), Lenjes Robinson (dm), «Saxophone Sermon», A-Trane, Berlin, Allemagne, août
https://www.youtube.com/watch?v=hY4cq6xuxok
2015. Detroit Gary Wiggins, Serge Rahoerson (p), Brahim Haiouani (b), Didier Dorise (dm), films-présentations du Mont-Dore Volcanic Blues Festival,DGW, 18 septembre
https://www.youtube.com/watch?v=pjz1qBh0lx4
https://www.youtube.com/watch?v=dFojd4_HE6I
https://www.youtube.com/watch?v=za8ikUOJsIY
2016. Detroit Gary Wiggins, The International Blues Duo avec Christian Rannenberg (p), et Dorrey Lin Lyles (voc) au White Trash, Berlin-Treptow, Berlin Blues Festival, 3 juin
https://www.youtube.com/watch?v=W9w4yMh2P9U
DNC. (2017) Detroit Gary Wiggins, Will Jacobs (g,voc), Lionel Haas (p), Daryl Taylor (b), Eddie Dejean (dm), «Going to Kansas City», jazzclub A-Trane, Berlin
https://www.youtube.com/watch?v=jVN4Hh5Hh5M
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