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Tony Coe

16 mars 2023
29 novembre 1934, Canterbury, Kent (Royaume-Uni) – 16 mars 2023, Canterbury, Kent (Royaume-Uni)
© Jazz Hot 2023

1988. Tony Coe, Canterbury Song, Hot House Records




Le saxophoniste, clarinettiste, compositeur est décédé dans sa ville de naissance, Canterburry. Dans un parcours très éclectique entre tradition, avant-garde, musique contemporaine et musique improvisée européenne, il a toujours gardé un attachement profond avec le jazz de culture, un artiste complet amoureux du jazz et plus largement de musique qui laisse une œuvre discographique de qualité en leader et sideman.                                                                                                                                                                                                                                                                           

Anthony George Coe, dit Tony Coe, est le fils unique de George Coe et Ellen Robson, respectivement gardien et serveuse. George est par ailleurs clarinettiste amateur et se rend rapidement compte du talent musical précoce de son fils qui reçoit un enseignement classique à la clarinette, avant d’intégrer à 15 ans l’orchestre de jazz de son lycée. A 17 ans, après s’être initié au saxophone ténor en autodidacte, Tony débute sa carrière professionnelle dans la formation dixieland de Joe Daniels (dm, 1909-1993) où il passera six années avec une interruption due à son service militaire dans la fanfare du Royal East Kent Regiment (1953-1955). En 1957, Tony Coe est engagé –à l’instigation de son père qui a joué les ambassadeurs– par Humphrey Lyttelton (tp, 1921-2008) lequel a monté un big band pour la BBC qui accompagne notamment la tournée britannique de Jimmy Rushing (1957-1958). Fin 1961, Tony Coe le quitte pour voler de ses propres ailes mais le retrouvera ponctuellement (notamment pour la tournée de Big Joe Turner en 1965), jusque dans les années 2000. Il sort sous son nom les albums Swingin' Till the Girls Come Home (1962, Philips) et Tony’s Basement (1967, Columbia) avec un quatuor à cordes.

Après avoir renoncé en 1965 à la proposition du Count Basie Orchestra devant la lourdeur des démarches administratives à accomplir, Tony Coe rejoint en 1967-1968 l’orchestre de John Dankworth (as, 1927-2010), puis, de 1968 à 1972, le Kenny Clarke-Francy Bolland Big Band avec lequel il réalise une vingtaine d’enregistrements dont les deux Live at Ronnie Scott’s: Volcano et Rue Chaptal (1969, Polydor), November Girl (1970, Black Lion) avec Carmen McRae et Change of Scenes (1971, Verve) avec Stan Getz. Au cours des années 1970 et 1980, Tony Coe travaille à élargir encore son spectre musical de même que sa pratique instrumentale avec, en plus de la clarinette et du ténor, le soprano, la clarinette basse et les flûtes: en 1976, il consacre l’album Zeitgeist (EMI) au compositeur viennois Alban Berg (1885-1935); il expérimente l’improvisation libre avec Roger Kellaway (British-American Blue, 1978, publié en 2000 par Beetween the Lines) et Derek Bailey (g, 1930-2005) avec lequel il grave l’album Time (1979, Incus); il aborde la musique ancienne avec le clarinettiste classique Alan Hacker et se produit sous la direction de Pierre Boulez. A partir des années 1980, il effectue aussi des collaborations pour le cinémaSuperman II de Richard Lester (1980), Victor Victora de Blake Edwards (1982)…– et joue régulièrement dans l’orchestre d’Henry Mancini lors de ses tournées européennes. Il remplace ainsi Plas Johnson sur le célèbre solo de saxophone de «The Pink Panther Theme». En 1988, il invite Horace Parlan sur l’album Canterbury Song (Hot House Records).

En 1995, il reçoit le prix Jazzpar et, à cette occasion, compose une œuvre pour big band, Captain Coe’s Famous Racearound, qu’il interprète en compagnie du Danish Radio Jazz Orchestra dirigé par Bob Brookmeyer (tb, 1929-2011). Dans les années qui suivent, il joue et enregistre avec des personnalités diverses comme Alan Barnes (as), Tina May (voc), Chris Barber (tb), Warren Vaché (flh) ou encore Nikki Iles (p).

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SITE INTERNET: www.tonycoe.co.uk




VIDÉOGRAPHIE

Chaînes YouTube de Tony Coe

1965. Tony Coe (ts), Humphrey Lyttelton (tp) Orchestra: Eddie Harvey (tb), Joe Temperley (bar), Johnny Parker (p), Dave Green (b), Johnny Butts (dm) + guests Big Joe Turner (voc), Buck Clayton (tp) et Vic Dickenson (tb), émission TV Jazz625, BBC Four
https://www.youtube.com/watch?v=p3ZG5nKbZoE

c.1968. Tony Coe (ts), Kenny Clarke-Francy Bolland Big Band: Benny Bailey, Jimmy Deuchar, Idrees Sulieman, Dusko Goykovich (tp), Nat Peck, Åke Persson, Eric van Lier (tb), Derek Humble (as), Ronnie Scott, Johnny Griffin (ts), Sahib Shihab (bar), Francy Boland (p), Jimmy Woode (b), Kenny Clarke, Kenny Clare (dm), «Volcano», extrait télévisé
https://www.youtube.com/watch?v=2-FVgZVATiE

1978. Tony Coe (ts, ss, cl), John Holder, (p), Ron Rubin (b), Trevor Tomkins (dm), Frank Riccotti (perc), album Coe-Existence, BBC Studios, Kensington House, Londres, juin
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nf3akEcmLl1qpnyManyC5XI1z0M-3VXtg

1997. Tony Coe (ts, ss, cl), Warren Vaché (cnt), Alan Barnes (as, bar, cl), Dave Cliff (g), Dave Green (b), Allan Ganley, Clark Tracey (dm), album Jumpin’, janvier à mai
https://www.youtube.com/watch?v=CyP5pGaJFpI&list=OLAK5uy_lI5fNjD6LmjM6dCtNfQ-M5u7eU65X34Po

2004. Tony Coe (ts, cl), Tina May (voc), Nikki Iles (p), album More Than You Know, Red Gables Studio, Londres, février
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_lXsKtX_xdMrzOBhLH0EauJJr8LSp1SVpQ


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