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Calvin Keys

14 avril 2024
6 février 1942, Omaha, NE - 14 avril 2024, Berkeley, CA
© Jazz Hot 2024

Calvin Keys, 2022 - image extraite de YouTube



Calvin Keys, 2022
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Calvin KEYS

From Omaha to the Bay Area
 


Calvin Keys, un splendide guitariste au phrasé élégant, mélodique et aux harmonies sophistiquées toujours marquées par le blues, est décédé le 14 avril 2024 en Californie.
Peu connu du grand public, notamment en Europe où il a peu tourné, cet artiste modeste au tempérament débonnaire, clairement plus intéressé par l’approfondissement de sa musique, de sa culture et un certain art de vivre que par une quête de visibilité et de notoriété, était prisé des jazzmen de la tradition tels que Ray Charles, Jimmy Smith et Ahmad Jamal, tout particulièrement, dont on connaît l’exigence en matière de sidemen. 
Autodidacte jusqu’à 30 ans, ce qui ne l’empêche pas de vivre dignement de son art, Calvin Keys se remet pourtant à apprendre dès qu’il en trouve les moyens, le temps et l’opportunité avec des professeurs selon ses critères, avec une tranquille curiosité et une vitalité certaine. 
Son sourire et ses beaux yeux rêveurs en amande montrent un caractère généreux, à l’écoute des autres, doté d’une détermination sans faille dans son exigence artistique, conscient de l’importance de rester naturel, lui-même, choisissant son environnement, toujours amical, que ce soit à Omaha, dans son Nebraska natal, un état de la «corn belt» peu peuplé du centre des Etats-Unis (son surnom est «l’Etat des décortiqueurs de maïs»), ou dans la Baie d’Oakland-San Francisco en Californie où il s'est installé à la fin des années 1960
Ses récits, dits aussi avec ses longues mains toujours en mouvement, font revivre toute une ambiance de jazz partout, dans les familles, entre amis, dans des villes moins connues mais tout aussi actives culturellement. Les proches de Calvin disent de lui qu’il était d’une gentillesse infinie, ce qui explique aussi, au-delà d’un talent original évident, ses nombreuses rencontres artistiques avec des légendes du jazz de toutes les générations –dont le grand Earl Hines!– dont la sensibilité et le perfectionnisme sont si complexes à apprivoiser.
Hélène Sportis 
Images extraites de
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Avec nos remerciements



1974. Calvin Keys, Proceed With Caution, Black Jazz

Otis Sr., batteur en clubs, imprègne son fils Calvin de jazz et de blues dès sa petite enfance, même s’ils se voient rarement, et que l’enfant n’a pas de pratique instrumentale jusqu’à 12 ans, d’autant que sa mère, Ruby Alberta Smith (1923-2022) est croyante et lui répète de ne pas devenir musicien, de mauvaise vie… ou sinon, d’être le meilleur! Calvin l’écoute, mais est aussi impressionné par les savoirs surnaturels de son arrière-grand-mère paternelle qui est indienne. A 12 ans, il va habiter avec sa mère dans les logements sociaux neufs d’Hilltop à North Omaha où il côtoie Preston Love qui joue parfois avec son père(1). Dans ce nouveau quartier, il décide d’arrêter de chaparder et de perdre son temps, comprenant enfin la mise en garde de sa mère qu’il prendra pour titre de son second album en leader, Proceed With Caution: «Fais attention! Tu obtiendras toujours ce que tu voudras.»

Il commence alors sérieusement la guitare à 13 ans avec un de ses huit oncles musiciens –plus six tantes qui pratiquent également la musique en amateurs!– et joue rapidement dans les jazz clubs de North Omaha, un quartier très dynamique(1), où le blues, la musique de Count Basie entre autres, ont beaucoup de succès; il a ainsi l’opportunité de partir travailler un mois en remplacement dans des Territory Bands à St. Louis, MO, Cleveland, OH, Pittsburgh, PA dès l’âge de 16 ans. A son retour à Omaha, il décide de rejoindre son père alors dans un hôtel à Kansas City, MO, où Calvin prend sa carte de musicien pour monter un groupe de blues avec un batteur et un bassiste après avoir décroché un engagement en club, six soirées et cinq matinées par semaine. Dans cette ville mythique du jazz qui vient de perdre Charlie Parker en 1955, Calvin avale sans modération les leçons de musique et de vie des aînés qui lui conseillent, une fois leur travail de transmission achevé: «Retourne chez toi et joue!» 

De fait, de retour à Omaha, il se construit une solide réputation et, en 1960 à seulement 18 ans, il est recruté pour jouer au (Paul) Allen’s Showcase puis intègre le Chitlin Circuit, faisant la tournée des lieux ségrégués, selects ou improbables, où passent musiciens et acteurs afro-américains, parfois déjà très connus et adulés: une vraie école. Jusqu’en 1966, il fait ainsi la route, allant jusqu’à Oakland, rencontrant des jazzmen en vogue, tels Jimmy Smith ou Ahmad Jamal qui guident ses premiers pas musicaux. 
Le succès de «Poinciana» dès 1958 l'avait poussé à rencontrer Ahmad Jamal à Denver, CO, mais sans succès quant à une embauche.

Calvin est par ailleurs très sollicité jusqu’en 1969 en clubs et dans les collèges et universités, d’Omaha à Kansas City. En mars de cette année-là, il déménage à Los Angeles et, deux ans plus tard, il est recruté par Ray Charles  qu’il quitte en 1975; avec «the Genius», il fait son premier passeport pour partir en Europe et apprend à se débrouiller pour déchiffrer les partitions: sa première université. Cet engagement, avec des pauses intermittentes, lui permet d’acquérir une rigueur professionnelle, des revenus, une vie stable et sédentaire dont il profite pour renforcer des bases techniques –dont l’orchestration avec un pianiste classique, Ernest L. Crawford– et instrumentales en guitare avec Irving Ashby –le guitariste entre autres de Nat King Cole et d’Oscar Peterson– qui lui donne deux livres de méthode qu'il a écrits et qui deviennent ses «bibles». 
Selon Calvin, ces deux professeurs lui prodiguent, en deux ans et demi, un enseignement accéléré qui aurait pris dix ans sans eux. 



Toujours en 1971, Gene Russell (kb,prod) lui propose d’intégrer son label naissant à Oakland, Black Jazz Records (1971-1975), où ils gravent ensemble quatre disques: les deux premiers en leader pour Calvin, et deux en sideman (cf. discographie). Calvin vient de trouver son second ancrage dans cet environnement de la Bay Area entre San Francisco et Oakland.

En 1975, Ahmad Jamal le sollicite enfin, et leur conversation musicale, associant la plupart du temps l’élégant bassiste John Heard, dure deux décennies jusqu’en 1996 (cf. Tears Ahmad Jamal déjà citée, note 3, chronologie des rythmiques d'Ahmad Jamal); Calvin choisit John Heard dans deux de ses disques en leader en 1984 et 1987. Ahmad Jamal lui présente Azzedin Weston (perc), le fils de Randy Weston, un autre pianiste que Calvin vénère autant qu’Ahmad!

Puis c’est Earl Hines qui vient en voisin le voir jouer plusieurs soirs et lui propose d’être son accompagnateur en trio pour une tournée à New York, Chicago et Philadelphie. Cette collaboration dure jusqu’en 1983, date du décès de «Fatha» à Oakland où il habitait depuis une vingtaine d’années. Dans cette communauté jazz pleine de ressources de la Bay Aera, Calvin joue avec John Handy (s,cl,oboe, 1933), Ed Kelly (p, 1935-2005), Eddie Henderson (tp, 1940), Joe Henderson (ts, 1937-2001) arrivé dans la Baie en même temps que Calvin  en 1971, Bobby Hutcherson (vib, 1941-2016), Bruce Forman (1956,g), Bob Braye (dm), Junius Simmons (g), Eddie Duran (g), Eddie Moore (dm, 1940), Eddie Marshall (dm, 1938-2011), son ami bassiste Henry Skipper Franklin (1940), Woody Shaw (tp,crt, 1944-1989) de 1971 à 1974; parmi ceux qui visitent la Baie régulièrement, il joue avec Sonny Stitt, Oscar Brashear (entre 1974 et 1977), Pharoah Sanders en 1981-1982. Calvin se lie avec Jimmy Smith, qui arrive sur la Côte Ouest pour créer un supper club à Los Angeles au début des années 1970. C'est dans ce lieu qu'il croise la route de l’organiste Jimmy McGriff.  Il poursuit ses rencontres avec Freddie Hubbard (vers 1977), Donald Byrd (fin des années 1970), Lou Donaldson (1984), Stanley Turrentine (1989), Tony Bennett  et Carmen McRae.




Calvin Keys, 2018 - image extraite de YouTube
Calvin Keys, 2018 - image extraite de YouTube

C’est aussi l’époque où Todd Barkan, le légendaire patron de club, invite à San Francisco de nombreux musiciens au Keystone Korner entre 1972 et 1983, date de la fermeture du club, en raison de la forte pression immobilière qui s’exerce dans les environs, suite au redémarrage financier de la Silicon Valley située au sud de la ville, augmentant l’attrait touristique de la Baie qui avait déjà remplacé l’activité portuaire relocalisée à Oakland dès les années 1950-1960.

Après Los Angeles, Calvin habite à San Francisco; puis Oakland devient son port d’attache; il obtient beaucoup d’engagements jusqu’en 1997 où un accident cardiaque interrompt sa trajectoire. En 2000, il reprend ses enregistrements (cf. discographie) et fait une tournée aux Etats-Unis et en Europe. Calvin a également le plaisir de jouer du blues avec son père, un rêve d’enfance, mais aussi avec Victor Lewis (dm), son benjamin de huit ans. Il renoue avec son ami d’enfance, Ernest Curly Martin (dm, 1944-2023): ils sont en effet toux deux natifs d’Omaha; Curly entretient jusqu’à son décès la flamme du jazz dans cette terre moins connue des amateurs malgré son importance(1) où Calvin retourne régulièrement jusqu’en 2019 pour jouer avec ses amis de jeunesse, notamment lors du Jazz on the Green, une programmation estivale née en 1975. 

Messenger dans l’âme, Calvin Keys, qui a tant reçu des anciens, a hérité de leur don pour la transmission: il a été professeur au Conservatoire public d'Oakland, a donné des cours particuliers, et a été présent au Jazz Camp West depuis ses débuts en 1984. Dans la décennie qui précède le covid en 2020, il assiste souvent aux jam-sessions du lundi soir à la 57th Street Gallery d’Oakland (cf. vidéographie), notamment avec Art Maxwell (Berkeley Saxophone Quartet).

En dehors de ses longues conversations avec les musiciens de la Baie, il a eu une longue amitié avec le pianiste multi-instrumentiste de Detroit, Kirk Lightsey de 1974 à 2014. 

Calvin Keys qui avait déjà eu un quadruple pontage cardiaque en 1997, est décédé suite à un accident vasculaire cérébral au Alta Bates Summit Medical Center de Berkeley, CA, entouré de sa famille et des musiciens de la Bay Aera. Un hommage lui a été rendu lors du concert le 9 mai 2024 au Keys Jazz Bistro de San Francisco.

Jazz Hot partage la peine de sa famille et de ses amis.


1. North Omaha a vu naître et grandir Wynonie Harris (voc, 1915-1969), dont la notoriété a explosé après-guerre, et Preston Love (s, lead, comp, 1921-2004). Preston Love a travaillé dans le Nat Towles Territory Band, avec Lloyd Hunter (né à North Omaha), Snub Mosley, Lucky Millinder, Fats Waller, Count Basie, Lena Horne, Billie Holiday, Johnny Otis, T-Bone Walker, Charles Brown, Aretha Franklin, Stevie Wonder, Smokey Robinson, devenant chef d’orchestre de la Motown en Californie, et avec Ray Charles.

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DISCOGRAPHIE


2018-2021. Calvin Keys, Blue Keys, Wide-Hive


Leader-coleader
LP  1971. Calvin Keys, Shawn-Neeq, Black Jazz/Black Lion 2005 (Owen Marshall, fl, Larry Nash, elp, Lawrence Evans, b, Bob Braye, dm, Los Angeles, CA)
LP  1974. Calvin Keys, Proceed With Caution, Black Jazz 18 (Oscar Brashear, tp,flh, Charles Owens, ss,ts,fl, Kirk Lightsey, p, Henry Franklin, b, Leon Ndugu Chancler, dm, Owen Marshall, perc, Hollywood, CA)
LP  1977. Calvin Keys, Criss Cross, Ovation 1804 (Oscar Brashear, tp), Charles Owens, ss,ts,fl, Kirk Lightsey, p, Henry Franklin, b, Leon Ndugu Chancler, dm, Owen Marshall, perc, Hollywood, CA)
LP  1984. Calvin Keys, Full Court Press, Olive Branch 5453 (Llew Matthews, p,synt, Floyd Bonner, g, Michel Saulnier, John Heard, Johnny Haynes, b, Donnie Beck, b,synt, Curly Martin, James Gadson, George Mitchell, dm, Melvin Webb, perc, Michael Thompson, string-synt, Maxayn Lewis, Wornell Jones, Javis Jones, voc, Hollywood, CA)
LP  1987. Calvin Keys, Maria's First, Olive Branch 5454 (Billy Osborne, kb,synt,voc, Llew Matthews, p,synt, John Heard, b, Sherman Ferguson, dm, Kevin Ricard, perc, Maxayn Lewis, voc, Hollywood, CA)
CD 1992-1993. Calvin Keys, Calvinesque, Silverado 6006 (Jeff Chimenti, p, Tim Hauff, b, Mark Lignell, dm, Kenneth Nash, perc, Oakland, CA)
CD 1992. Calvin Keys, Standard Keys, LifeForce Jazz 1004 (Tim Hauff, b, Bob Braye, dm, Live "Big Basin Academy of Art and Music", Saratoga, CA, 10-11 janvier)
CD 1994. Calvin Keys, An Evening With Calvin Keys, LifeForce Jazz 1025 (Tim Hauf, b, Gaylord Birch, dm, Live at Maybeck Recital Hall, Berkeley, CA, 13 février)
CD 2000. Calvin Keys, Detours Into Unconscious Rhythms, Wide Hive 0233-2 (Tim Hyland, fl, Roger Glenn, vib,fl, Kat Ouano, p,g, Chester Thompson, Matt Cunitz, org, Artis Joyce, Jeff Chambers, Dimitri Ishshenko, b, Ron E. Beck, dm, Kenneth Nash, perc, Damian McFaul, bodhran, Zeph, turntable, Babak Tondre, Juno 1), Kevin Carnes, sampler,voc, Scheherazade Stone, voc, Marlowe Riley, Abraham Powell, Jessica Ernst, Gregory Howe, Nathalie Sanchez, voc, San Francisco, CA)
CD 2005. Calvin Keys, Vertical Clearance, Wide Hive 0269-2 (Mike Rinta, Phil Ranelin, tb, Sonny Fortune, Doug Rowen, Paul Hanson, sax, Roger Glen, vib, Doug Carn, org, Katt Ouano, p, Gregory Howe, synt, Matt Montgomery, Babak Tondre, b, Thomas McCree, Ron E. Beck, Darrell Green, Babatunde Lea, dm, Mingo, Jr., cga,headnodic,beat, collective pers., San Francisco, CA)
CD 2006. Calvin Keys, Hand Made Portrait, Silverado (Jeff Chambers, Matt Montgomery, Mark Williams, b, Jeff Chambers, dm, San Francisco, CA)
CD 2013. Calvin Keys, Electric Keys, Wide Hive 0313 (Mike Rinta, tb, Doug Rowan, sax, Matt Montgomery, b,p,kb, Josh Jones, Thomas McCree, dm)
CD 2018-2021. Calvin Keys, Blue Keys, Wide Hive 0367 & 0368 (Mike Rinta, tb, Steve Turre, tb,conch shells, Doug Rowan, Gary Bartz, sax, Gregory Howe, org,p,perc, Mike Blankenship, p, Henry Franklin, Scott Brown, b, Mike Hughes, Thomas McCree, dm, Babatunde Lea, cga, Berkeley, CA)


1977. Ahmad Jamal, Steppin Out With a Dream, 20th Century RecordsSideman
LP  1972. Bill Cosby, Badfoot Bill & the Bunions Bradford Funeral Marching Band, Sussex 7024
CD 1972-1973. Gene Russell, Talk to My Lady, Black Jazz 10
LP  1973. Doug Carn, Adams Apple, Black Jazz 21
LP  1974. Billy Brooks, Windows of the Mind, Crossover 9003
LP  1975. Doug & Jean Carn, Higher Ground, Ovation 1702
LP  1975. Ahmad Jamal, Genetic Walk, 20th Century Records 600
LP  1976. Ahmad Jamal, Live at Oil Can Harry's, Catalyst 7606
LP  1977. Ahmad Jamal, Steppin Out With a Dream, 20th Century Records 515
LP  1978. Ahmad Jamal, One, 20th Century Records 555
LP  1979. Ahmad Jamal, Intervals, 20th Century Records 622
LP  1980. Ahmad Jamal, Night Song, Motown 7-945=CD Ahmad Jamal, Night Song, MoJazz 31453-0303-2/530.302-2.
LP  1988. James Van Buren, I Ain't Doin' Too Bad, Van Buren 5803
CD 1995. Bill Bell, The Jazz Professor, Jazz Professor 95-001
CD 1996. Ricardo Scales, Forever Love, Bay Sound Records 1004-2
CD 1996. Denise Perrier, I Wanna Be Loved, Chez Perrier 3311939 (avec Houston Person, ts)
CD 1996. Ahmad Jamal à Paris, Atlantic 3964 27204-2 (=CD Live in Paris 1996, Birdology/Dreyfus Jazz 37020)
CD 1997. The Nova Ghost Sect*Tet, Life on Uranus, A Records 73109 (avec Rasul Siddik, Saskia Laroo, tp)
CD 2000. Robbie Kwock/Melicio Magdaluyo Sextet, Halad-The Offering, RKjazz
CD 2002. Upsurge!, Chromatology, Abolition 3213, (avec Khalil Shaheed (flh,tp, David Frazier, acc, Glen Pearson, p)
CD 2002-2005. Chester Smith, Blues for C, LifeForce Jazz 1044 (Mike Olmos, tp, David Halliday, as,ts, Red Holloway, ts)
CD 2003. Buford Powers, Too Good to Be True, Baby Bath
CD 2004. Joan Bow-Miller, Variations, JBM Music 8
CD 2005. Phil Ranelin, Living a New Day, Wide Hive 0288-2/Wide Hive 0352-0351
CD 2007. Larry O. Williams, Steppin' Out, CD Baby
CD 2007. Gloria Coleman, Sweet Missy, Doodlin Records 006
CD 2011. Brian Ho, Organic, B2B Music
CD 2011. David Hardiman's San Francisco All Star Big Band, 37th Anniversary of San Francisco Summer Jazz Festival, Embarcadero Center, Hardiman Music
CD 2012. David Hardiman, David Hardiman's Music Around the World, vol.1 , CD Baby
CD 2013. The Wide Hive Players, Turnstyle, Wide Hive 0315
CD 2014. Henry Franklin Combo, Two Views, Skipper 1025 (avec Kirk Lightsey, p)


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VIDEOGRAPHIE


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Calvin Keys 2022 - image extraite de YouTube



Chaîne YouTube de Calvin Keys

1984. Calvin Keys et Joe Henderson (ts), Jazz and the Visual Arts at the Eye Gallery in San Francisco, CA, 1er février

2006. Calvin Keys Trio, Live at the Larkspur Cafe Theater, Larkspur, CA, juin

2014. Calvin Keys, Keith Saunders (p), Art Maxwell (fl,s), Joe McKinley (b), Leon Joyce (dm), live at 57th St. Gallery, Oakland, CA, 21 avril

2018. Calvin Keys en visite sur la scène du 1200 Club d'Omaha, NE, auprès de son ami d'enfance Curly Martin, avec Harold Stemsy Hunter (s,fl,g,voc, 1945), Hank Reed ( Holland Center, 2 février

2018. Calvin Keys, paroles et improvisation solo, interview Jake Feinberg, au domicile de Calvin Keys d’Oakland, CA, mars

2022. Calvin Keys, Joel Kruzic (b), Alcide Marshall (dm), Live at Down Home Music Store, El Cerrito, CA, © Isaac Pingree and Brendan West, 6 août

2022. Calvin Keys, interview de Mal Adams (Japan Journal), septembre 2022

2023. Calvin Keys, paroles et musique, 27 janvier


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