Russell Malone
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23 août 2024
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8 novembre 1963, Albany, Georgia - 23 août 2024, Tokyo, Japon
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© Jazz Hot 2024
Russell Malone, Vienne, 1994 © Pascal Kober Russell MALONE
Expose your soul!
«… du racisme, il y en a toujours eu, il en est de même pour les différences de classes. C’est comme ça depuis la nuit des temps… Je ne suis pas en colère, je suis conscient... je suis vigilant, toujours vigilant. Je n’ai de mission pour rien. Je joue simplement de la bonne musique, et je prends du bon temps dans une vie paisible et pas trop compliquée. La musique n’est pas le seul aspect de ma vie. Et j’ai vraiment pitié de ceux qui n’ont que ça.» (Jazz Hot n°562, juillet-août 1999)
Le guitariste, chanteur, compositeur, enseignant Russell
Malone est décédé à Tokyo, le 23 août 2024, d’une crise cardiaque, à 60 ans, après un concert de
leur trio avec Ron Carter (b) et Donald Vega (p) au Blue Note local. En artiste qu’il
était, son état de santé, détérioré depuis plusieurs années, ne l'arrêtait pas; son expression, les rencontres avec ses amis musiciens, le
public et les jeunes auxquels il transmettait son savoir acquis en autodidacte, au feeling, étaient sa raison de vivre, une urgence à rapprocher de celle de Mulgrew Miller et de Roy Hargrove, disparus trop tôt comme lui, en pleine maturité créative, et qui ont donné avec tant de générosité qu'on ressent une forme d’amertume, d'injustice à les voir partir trop tôt… Dans ses interviews passionnants (cf. Jazz
Hot n°512, 562, 629, cf. infra), sa maturité émergeait en permanence d’une profondeur de réflexion qui lui était venue «naturellement», c'est-à-dire par la culture, par la vie, par ses racines, par son environnement pas toujours simple dans une Amérique où rien n'est encore résolu, comme il le remarque lui-même en préambule de ce texte. Russell Malone a réussi dans son passage trop court à laisser de magnifiques œuvres mises en valeur par son talent artistique autant que par ses qualités humaines dont il a été récompensé par les plus belles rencontres. Ses amis musiciens, comme Ron Carter, Benny Green, Christian McBride et tant d'autres, les amateurs de jazz perdent encore un de ces talents exceptionnels qu'on continue de penser irremplaçable, car en jazz, chaque artiste est unique et donc irremplaçable comme le voudrait un monde parfait, ce que le jazz est. Russell Malone a laissé une œuvre enregistrée considérable de 150 volumes environ malgré sa disparition prématurée, près de 20 en leader, 125 en sideman, et de nombreuses vidéos témoignent d'un talent spectaculaire, celui de la virtuosité au service d’une expression pétrie dans le blues…
Russell Lamar Malone naît à Albany, en Géorgie, le 8 novembre 1963
sur un terreau fertile en matière de jazz, de blues et de gospel, comme c'est le cas pour Ray Charles, Harry James,
Bernice Johnson Reagon, James Wheeler
(voc,g,hca, 1937-2014). Atlanta, la capitale de Géorgie, a notamment vu naître la pianiste surdouée, Mary Lou Williams et le saxophoniste alto Marion Brown (Jazz Hot n°235, 236-1967, n°242-1968).
Autant dire que Russell est né avec des racines qu’il a eu à cœur de faire
fructifier.«Ma mère jouait de l’orgue et chantait à l’église. La première musique que j’ai entendue, c’était à l’église... L’inspiration m’est venue, à 4 ans, de devenir un grand musicien. J’ai commencé à jouer de la guitare à l’église... Un des vieux musiciens du chœur, jouait de la guitare...Chaque fois que j’allais à l’église, je me retrouvais assis dans un coin à regarder cet homme en train de jouer pendant des heures... ma mère m’a acheté une vraie guitare, en bois, montée des six cordes habituelles. Le vendeur m’a montré comment faire un accord. Je me rappelle, c’était un accord de do majeur. J’ai passé un bon moment à me contenter de jouer cet accord. J’ai posé des questions, j’ai observé et écouté, puis j’ai fini par commencer à jouer à l’église... Je n’ai jamais pris de vraies leçons; je suis plutôt autodidacte. Je suis allé vers les autres musiciens, je le fais encore maintenant, pour leur poser des questions
afin d’en savoir plus. On ne va pas très loin, tout seul... (Jazz Hot n°562, juillet-août 1999)
Orphelin de père à 2 ans –son père Robert Barnes est décédé pendant la Guerre du Vietnam–, c'est sa mère, Veronica Malone, ouvrière et organiste, qui l’emmène à l’église chanter jusqu’au jour où il tombe amoureux du son de la guitare d’un vieil homme qui en joue au sein du chœur: il a 4 ans. Sa mère se remarie avec Jimmy Jones, et Russell aura trois frères et une sœur. S’il ne prend pas de leçons, dès sa petite enfance, Russell écoute, regarde, s’imprègne des musiciens qu’il aborde pour obtenir les réponses nécessaires à son apprentissage d'autodidacte, d'artiste naturel en devenir, au fil de sa compréhension. En 1975, il achète ses premiers disques: B.B. King, Chet Atkins, George Benson… La musique qu'il réécoute avec passion et les notes de pochettes qu’il dévore l’amènent, comme la plupart des guitaristes en herbe, à Wes Montgomery (Smokin’ at the Half Note…), Charlie Christian et de fil en aiguille à Django Reinhardt, Kenny Burrell et beaucoup d'autres…
La découverte de la Grande Bibliothèque du jazz de Lester Young, Coleman Hawkins, Charlie Parker, Miles Davis, John Coltrane, Billie Holiday (Lady in Satin), Dizzy Gillespie (Have Trumpet, Will Excite!), Sam Cooke (Live at the Coco), Cannonball Adderley, Erroll Garner, Oscar Peterson, Stanley Turrentine, Milt Jackson, Pat Martino, se fait aussi naturellement par la fréquentation des amis, des aînés et des contemporains sur les scènes où il se teste. Son jeu, sa curiosité et son écoute profonde retiennent déjà l’attention de ceux qu’il approche. Russell est resté sur le mode traditionnel de la construction artistique alternatif du jazz, par l'oreille, par la transmission orale, par la confrontation avec la réalité, la scène, à la différence de ce qui se pratique de plus en plus depuis les années 1960 (écoles, universités, codifications…) et qui fournissent les bataillons dont l’industrie musique-TV-cinéma a besoin. Russell, très assidu, a plutôt choisi l’école romantique, celle du cœur que celle du «métier», de la transmission orale des messengers sans formatage académique, qui suppose un travail en solitaire colossal, une écoute parfaite et qui orientera plus tard ses choix vers une pratique du jazz en artiste.
c’est à la télévision que j’ai entendu le blues; cela m’a vraiment réveillé. J’ai vu B.B. King, ça m’a transporté. Sa voix était tellement semblable à la façon dont un ministre du culte faisait son service. Je me suis immédiatement identifié à lui, sans parler de son jeu de guitare... Je suis venu au jazz à 12 ans, en voyant George Benson jouer avec Benny Goodman. Je me suis dit: "Bon sang, me voilà dans de beaux draps!" (rires)... Je savais simplement qu’il fallait que je me mette au boulot. Alors, j’ai acheté des disques... Le jazz vient du blues...» (Jazz Hot n°562, juillet-août 1999)
Un de ses atouts est son endurance d'enfant déterminé de Géorgie, un des Etats d’Amérique qui, l’année de sa naissance, participe très activement au dernier épisode de la Lutte pour les droits civiques alors à son paroxysme(1). Ce contexte sur les années de naissance et petite enfance de Russell permet de comprendre une facette de sa personnalité: sa ténacité, son respect de la mémoire et de l’expérience des Anciens. Une de ses deux premières compositions sera «Flowers for Emmett Till», son hommage, répété lors de ses concerts et tout au long de sa discographie, à l’adolescent (1941-1955) Chicagoan supplicié dans le Mississippi pour n’avoir pas saisi la loi non écrite du Sud: une tragédie qui avait notablement renforcé le nombre de manifestants du Mouvement des droits civiques. Russell avait une conscience aiguisée, une perception fine, une facilité à trouver la note et le mot justes, suivant en cela jusqu'à son dernier souffle son aîné Ron Carter dont il a partagé la scène.
Russell Malone avec son quartet (Louis Hériveaux, p, Paul Keller, b, Peter Sears dm), Vienne, 1994 © Pascal Kober
Après ses approfondissements du blues et du jazz, Russell décroche
son premier engagement à 15 ans dans un club très hot d’Albany: The
House of Jazz, et il joue aussi avec les Gospel Crusaders. En 1984, il décide de
s’installer à Atlanta où il accompagne Freddy
Cole
qu’il retrouve en 2012 pour les 50 ans de carrière de Monty Alexander (cf. vidéographie). L’orgue étant souvent présent dans les trios auxquels il
participe et dans l'univers qu'il apprécie sur disques de tous ses inspirateurs (Wes Montgomery, Grant Green, Kenny Burrell…), il décide, en 1987, d’aller au Paschal’s, à Atlanta, pour y rencontrer
Jimmy Smith et sa grosse voix grave: «Alors comme ça, il joue de la guitare! Elle est où ta guitare? J’veux voir
c’que t’as dans l’ventre!», se souvient Russell avec humilité et humour
(Jazz Hot n°562, 1999) à un an de graver son seul album avec l’organiste: «… Je
peux vous dire qu’il m’a botté les fesses. Au début, je faisais le malin, je me
croyais bien meilleur que je ne l’étais réellement. J’avais un problème avec
les harmonies. Alors il m’a emmené dans sa chambre, et on a parlé jusqu’à 6h du matin. Il m’a montré des trucs, m’en a suggéré d’autres...».
Et voilà la méthode de l’apprenti-artiste à l’œuvre! Aller au contact, une
attitude naturelle pour les Anciens
comme Jimmy ou Freddy, des têtes dures aux grands cœurs qui aimaient leurs
responsabilités de messengers!
En tournée pendant deux ans (1988-1989) avec The Boss,
il bénéficie d’une formation accélérée sur le plan instrumental et harmonique, mais aussi pour sa sensibilité et ce qui construit un être humain: blues, rythme,
composition, mélodie, disciplines personnelle et collective… Russell le
retrouvera donc à Los Angeles, CA, au début de l’année 2000 pour leur seul album
commun, Jimmy Smith Dot Com Blues, titré avec un bel à
propos en forme internet pour ce nouveau millénaire, accompagnés de John Clayton
(b) et Harvey Mason (dm), paru sur Blue Thumb-Verve.
A l’orée de la décennie 1990, n’ayant pas assez de travail
avec Jimmy Smith, son ami bassiste Ben Wolfe
lui présente, à Atlanta, Harry Connick, Jr. qui l’engage pour travailler en big band à New York et pour de nouvelles aventures jusqu’en 1993 aux côtés du jeune Louisianais, chanteur-crooner, –formé par le maestro Ellis Marsalis–, mais aussi excellent pianiste et leader
de big band. Il grave ainsi avec lui son premier album en sideman au
printemps 1990: We Are in Love (cf.discographie), aux côtés du
saxophoniste Branford Marsalis,
l’aîné d’Ellis qu’il avait précédemment rencontré au Watermill d’Atlanta et qui
l’avait aussi incité à partir à New York, notamment pour s’aguerrir dans les jam
sessions du Blue Note; Russell sera sideman de Branford
pour I Heard You Twice the First Time (Columbia 1992). Atlanta, où
demeure Russell jusqu’en 1993, reste le centre névralgique des débuts de sa carrière artistique. Il y rencontre également le pianiste subtil John Hicks
avec lequel, une fois installé à New York, il fera le bœuf au Weeping
Willow, confirmant sa «méthode» d’aller toujours au contact…
Dans le sillon des disques Columbia en sideman avec Harry
Connick, Jr., Russell enregistre ses deux premiers albums en leader entre août
1991 et mars 1994: Russell Malone avec Donald Brown, Harry Connick, Jr.
(p), Robert Hurst, Milt Hinton (b), Yoron Israel, Shannon Powell (dm), puis Black
Butterfly avec Gary Motley (p), Steve Nelson (vib), Paul Keller (b), Pete
Siers (dm) comprenant deux compositions originales, «Flowers for Emmett Till»
et «Invisible Colors» aux intitulés évocateurs; Russell boucle ainsi à 30 ans une première tranche de vie rêvée
comme artiste, et fait dans Jazz Hot, un premier bilan (n°512-1994).
Russell Malone, Monte-Carlo, 2007 © Umberto Germinale-Phocus
1993-1994 sont des années charnières dans la vie de
Russell: il devient père de sa fille Marla, et déménage à New York après deux
années denses, fructueuses, exigeantes mais compliquées qu’il clôture pour Nat
Simpkins avec Cookin' With Some Barbecue (Muse), et Don Braden (ts) avec Organic (Epicure) dans lequel il joue aux côtés
de Jack McDuff (org), Larry Goldings (org), David Fathead Newman (ts), Tom Harrell (tp,flh). La période suivante s’ouvre d’une part, sur les musiques de
films, la TV, les documentaires, autour du jazz souvent (notices complètes dans vidéographie, cf.
infra), dont Kansas City et Jazz’34 (1995-1996), puis avec Wynton Marsalis
en 1996, Reeltime et Unforgivable Blackness-The Rise and Fall of Jack
Johnson, jusqu’en 2022 pour le documentaire sur Ron Carter, au titre ciselé sur mesure: Finding the Right Notes, mais
également sur une des collaborations les plus longues de Russell avec Diana Krall,
allant de 1995 à 2017, et comprenant dix enregistrements (cf. discographie), commençant par l’album All For You: A Dedication to the Nat King Cole Trio,
on pourrait presque dire «évidemment» s’agissant du rôle de la guitare chez
l’illustre frère de Freddy, et se terminant avec l’album Diana Krall Turn Up
The Quiet (2017, Verve) avec un autre compagnon de route, Christian McBride (b), et bien sûr des
festivals dont Montréal ou Montreux (cf. vidéographie), des tournées,
des concerts tout autour du monde.
Un autre compagnon très proche de Russell est Benny Green,
rencontré en 1990 mais indisponible pour son premier CD; c’est donc à partir de
1996 qu’ils enregistrent ensemble, avec Benny en leader
pour Kaleidoscope (1996), These Are Soulful Days (1999), Naturally
(2000), en co-leader pour Jazz at The Bistro (2002) et Bluebird
(2003). Côté festivals, les deux acolytes jouent à Montréal, Pori, Umbria en
1999, North Sea Jazz festival en 2001 où ils se produisent pour la première
fois en duo, Vitoria en 2003. Parmi les titres poétiques de leurs morceaux
entremêlant mots et noms de musiciens, rappelons «Russellin'», «Beg Your Parlan»
ou «Lester Left Town»… C'est une vrai fraternité dont quelques vidéos rendent compte.
Parallèlement à ses projets au long cours, Russell, père de
son deuxième enfant, Darius, continue sa production en leader avec,
entre autres sidemen importants, de magnifiques pianistes: Wholly Cats
(Venus 1995) avec Larry Willis,
Sweet Georgia Peach (Impulse!, 1998) et Heartstrings (Verve, 2001) avec Kenny
Barron –dont il est le sideman pour Spirit Song (Verve, 1999)–, Anthony
Wonsey pour Look Who’s Here dans lequel il chante «Be Careful, It's My
Heart» (Verve, 1999), Billy Taylor pour Taylor Made at the Kennedy Center (Kennedy Center Jazz Recordings, 2005) et Cyrus Chestnut, Genuine Chestnut (Telarc, 2005). Le chassé-croisé de formations de luxe avec Kenny Barron
se poursuivra jusqu’en 2019 pour le disque de Jimmy Heath, Love Letter
(Verve).
Au tournant du millénaire, il participe également à une
quantité importante de disques comme sideman (cf. discographie) dont Habana
(Orvieto, Italie, 1997, Verve) l’album de Roy Hargrove qui remporte un Grammy Award en 1998, et comprend Frank Lacy
(tb), Gary Bartz, David Sanchez (ts,ss), Chucho Valdez, John Hicks (p), John
Benitez, Jorge Reyes (b), Horacio El Negro Hernandez, Idris Muhammad (dm), Jose
Luis Quintana (timb), Miguel Diaz (cga); en 1999, Russell a l'honneur et le plaisir
d’accompagner l’un de ses héros d’enfance, B.B. King pour le mémorable Let the Good Times
Roll: The Music of Louis Jordan (MCA), aux côtés d’autres légendes, David
Fathead Newman, Marcus Belgrave, Hank Crawford, Dr. John, John Heard. Russell
Malone, un membre reconnu de l'Olympe du jazz, a des projets plein la tête: «Alvin Queen (dm), vous connaissez?...
Nous avons fait une tournée avec Pierre Boussaguet, un merveilleux bassiste et avons mis le feu à Marciac. J’adorerais avoir cet orchestre avec Anthony Wonsey» (Jazz Hot n°562, 1999).
Mulgrew Miller (p), Ron Carter (b), Russell Malone (g), Monte-Carlo, 2007 © Umberto Germinale-Phocus
Le parcours de Russell Malone passe aussi par des bassistes
talentueux (cf. discographie), dont son ami de toujours Ben Wolfe, Ray Brown, Christian McBride, John Heard, Milt Hinton, Rodney Whitaker, Richie Goods, Gerald Cannon, et les plus jeunes à partir de 2003 (cf. discographie et vidéographie). Il y a enfin le monumental Ron Carter avec lequel débute, en 1995, une œuvre discographique commune pour le film Kansas City, qui passe ensuite par six
albums de Ron Carter en leader entre 2002 et 2019, le Sweet Georgia Peach
de Russell Malone et le documentaire sur Ron Carter de 2022 (cf.
vidéographie). La rencontre avec le savant et magistral bassiste, à tous les sens du mot, est comme la suite de l'université musicale que s'est bâtie l'attentif et patient Russell Malone. Il est parti avant son Maître, appliquant une de ses leçons, que le jazz est une école de vie qui ne cesse qu'avec la mort. Ron Carter qui (se) pose beaucoup de questions essentielles à la pratique artistique est certainement autant ému de cette disparition qu'il est fier de cette collaboration.
Houston Person, autre géant du jazz, a fait avec Russell Malone six disques
entre 1999 et 2022 dont quatre en leader pour le ténor et deux ensemble en sidemen; Sonny
Rollins l’a choisi avec Roy Hargrove (tp), Bob Cranshaw (b), Kobie Watkins (dm),
Sammy Figueroa (perc), pour l’accompagner dans la tournée de ses 80 ans, enregistrée
à l’automne 2010 au Beacon Theatre de New York, au Sapporo Shimin Hall et au Tokyo
International Forum Hall au Japon (Doxy/EmArcy).
Le portrait de Russell Malone, toujours trop limité au regard d'une grande œuvre, serait incomplet
sans mention de l’accent qui s'impose sur ses contributions auprès des chanteuses
et chanteurs, en plus d'Harry Connick, Jr. et Diana Krall, de Freddy Cole à Atlanta jusqu’à Johnny O’Neal (1995), Cassandra
Wilson (1996), Etta Jones (1999-2004), Shirley Horn (2000), Dianne Reeves (2001-2007),
et en particulier ses nombreuses collaborations avec de nouvelles voix dans les
vingt dernières années (cf. discographie).
Notons enfin ses participations à des hommages aux spirits des Anciens, avec les albums A Tribute to Grant Green (Evidence, 1996), An
All-Star Vocal Tribute to Ella Fitzgerald avec Lizz Wright (Verve, 2006), The
Benny Carter Centennial Project (Evening Star, 2007), l’Alternative Guitar
Summit-Honoring Pat Martino Vol.1 (HighNote, 2021).
Russell Malone a fait seize disques en leader-coleader et le
dernier Time for the Dancers avec Rick Germanson (p), Luke Sellick
(b), Willie Jones, III (dm) a été gravé en février 2017 (High Note). En 2021, il
succède, lui l'autodidacte, à Gene Bertoncini (g) comme enseignant à William Patterson University située à Wayne
dans le New Jersey, voisine de la Jazz House Kids
de Montclair (Melissa Walker et Christian McBride) dont il soutient également
l’action (cf. vidéographie). Russell a mis autant de conviction à devenir
un «savant» de l’histoire du jazz, de la guitare et plus largement de la musique, qu’à partager ce savoir avec des plus jeunes. Quand une conviction est aussi permanente dans une vie, on peut imaginer qu'elle est si profondément ancrée dans la personnalité qu'elle en est devenue un plaisir. Les sourires complices de Russell Malone qu'on lit sur son visage pour ceux qui l'ont croisé en concert avec Ron Carter, Benny Green, Chris McBride et tant d'autres, comme pour ceux qui découvriront le beau documentaire sur Ron Carter, entre le Maître et Stanley Clarke, autre bassiste d'exception, nous font seulement regretter que Russell Malone est parti beaucoup trop tôt.
Ron Carter, Russell Malone et Stanley Clark, image extraite du documentaire de Peter Schnall: Ron Carter: Finding the Right Notes (2022, disponible sur Arte jusqu'au 31 mars 2025)
A la suite du décès de Russell Malone, Ron Carter et Donald
Vega ont décidé de continuer la tournée en duo; gageons que le Russell
Spirit flottera autour d’eux et de leurs publics.
La Rédaction de Jazz
Hot adresse ses sincères condoléances à sa femme, Mariko, à ses enfants, Marla
et Darius, à Veronica, sa mère, qui a joué un rôle déterminant dans sa vie
d’artiste, à ses frères et sœurs Tony, Ricardo, Stanley et Tametrice Jones, à tous ses proches.
Hélène Sportis, Jérome Partage, Yves Sportis Photos Umberto Germinale-Phocus et Pascal Kober
Images extraites d'Arte.tv et de YouTube
Avec nos remerciements
1. Il s'agit alors d’arracher les Civil Rights Act (1964) et Voting Rights Act (1965), 100 ans après l’abolition de l’esclavage (1865), un renversement économique et social qui amène, en réaction, la ségrégation des lois Jim Crow, de même que les lois d’égalité civique de 1964-1965 sont accompagnées, en réaction, par les assassinats de Medgar Evers en 1963, Malcolm X en 1965, et en point d’orgue en 1968, Martin Luther King, Jr., arrivé en 1953 à Montgomery, en Alabama, proche de cette partie de la Géorgie gravement marquée, comme tous les Etats sécessionnistes du Sud, par les lynchages (Ku Klux Klan) mais aussi par les exactions répressives institutionnelles de Bull Connor, chef de la sécurité raciste. Ce dernier sera destitué à l’issue de la Campagne de Birmingham, AL, en 1963. Les sit-in dans les lieux publics, les boycotts économiques (Rosa Parks, 380 jours de boycott des bus en 1955-56), les Freedom Riders et les incarcérations volontaires jusqu’à saturation des prisons ont constitué une palette d’actions très efficaces, mais risquées du fait de leur non-violence. Ajoutons à cela que le Dr. King avait d’emblée pris position contre la Guerre du Vietnam («contre des gens qui ne leur avaient rien fait, des victimes comme eux») où étaient envoyés massivement les jeunes Afro-Américains, dont le père de Russell Malone qui y laisse la vie en 1965, parmi d'autres jeunes. Quatre mois avant la naissance de Russell, le Civil Rights Act est en discussion au Sénat depuis juin 1963, quand la Marche pour les emplois et la liberté sur Washington a lieu le 28 août pour soutenir son vote. Puis le Président Kennedy est assassiné le 22 novembre et, après le vote de 1964, les marches, dont les plus célèbres à Selma, AL, reprennent jusqu’en 1965 pour forcer les élus à finir le travail au moins sur le plan légal.
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RUSSELL MALONE & JAZZ HOT
n°512-1994: interview
n°562-1999: interview
n°629-2006: interview
Chroniques CDs: n°506, 512, 556, 571
mais aussi les comptes-rendus concerts, clubs, festivals… Dans JAZZ HOT: • N’hésitez pas à activer les moteurs de recherches et index dans Jazz Hot pour retrouver les articles sur les musiciens cités au fil du temps, les liens dans le texte ou ci-dessous n’étant que très parcellaires… https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2105317 • Retrouvez les numéros de Jazz Hot cités, par année:
Russell Malone, compositeur: After Her BathBe Careful, It's My Heart Black Butterfly Blues For Mulgrew (Miller) Cedar Tree (Walton) Do I Live You Flowers for Emmett Till Heartstrings Invisible Colors Leave It to Lonnie (Plaxico)Look Who's Here Love Looks Good on You Malone blues Mandela Message to Jim Hall, Message From Jim Hall Mugshot Playground Song for Darius (son fils) Sugar Buzz Sweet Georgia Peach The Ballad of Hank Crawford You Should Know Better
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DISCOGRAPHIE
Leader/Coleader
CD 1991-92. Russell Malone, Columbia 472261-2 Donald Brown, Harry Connick, Jr. (p), Robert Hurst, Milt Hinton (b), Yoron Israel, Shannon Powell (dm), New York, 19-21 août et 7-9 décembre 1991, 25 mars 1992 CD 1993-94. Russell Malone, Black Butterfly, Columbia 474805-2 Gary Motley (p), Steve Nelson (vib), Paul Keller (b), Pete Siers (dm), New York, 29 avril 1993, 18-20 mars 1994 CD 1995. Russell Malone Quartet, Wholly Cats, Venus 79302 Larry Willis (p), Rodney Whitaker (b), Yoron Israel (dm), New York, 18-19 juillet 1995 CD 1998. Russell Malone, Sweet Georgia Peach, Impulse! 12822 Kenny Barron (p), Ron Carter (b), Lewis Nash (dm), Steven Kroon (perc), New York, 17-19 février 1998
CD 1999. Russell Malone, Look Who’s Here, Verve 543 543-2 Anthony Wonsey (p), Richie Goods (b), Byron Landham (dm), New York, 3-5 mai 1999 CD 2001. Russell Malone, Heartstrings, Verve 549 786-2 Kenny Barron (p), Christian McBride (b), Jeff Tain Watts (dm) et cordes, New York, 15-16 janvier 2001 CD 2002. Ray Brown/Monty Alexander/Russell Malone, Telarc 83562 New York City, 5-7 mars 2002 CD 2002. Benny Green & Russell Malone, Jazz at the Bistro, Telarc 83560 St. Louis, MO, 28-29 juin 2002
CD 2003. Russell Malone, Playground, MaxJazz 601 Gary Bartz (as), Joe Locke (vib), Martin Bejerano (p), Tassili Bond (b), E. J. Strickland (dm), New York, 28-29 août 2003 CD 2003. Benny Green & Russell Malone, Bluebird, Telarc 83604 New York City, 16-17 novembre 2003 CD 2005. Russell Malone, Live at the Jazz Standard Volume One, MaxJazz 602 Martin Bejerano (p), Tassili Bond (b), New York, 9-11 septembre 2005 CD 2005. Russell Malone, Live at the Jazz Standard Volume Two, MaxJazz 604 Martin Bejerano (p), Tassili Bond (b), Johnathan Blake (dm), New York, 9-11 septembre 2005
CD 2010. Russell Malone, Triple Play, MaxJazz 607 David Wong (b), Montez Coleman (dm), Brooklyn, NY, 13-14 janvier 2010 CD 2014. Russell Malone, Love Looks Good on You, HighNote 7268 Rick Germanson (p), Gerald Cannon (b), Willie Jones III (dm), Brooklyn, NY, 9 décembre 2014 CD 2015. Russell Malone, All About Melody, HighNote 7287 Rick Germanson (p), Luke Sellick (b), Willie Jones, III (dm), Brooklyn, NY, 10 novembre 2015 CD 2017. Russell Malone, Time for the Dancers, HighNote 7305 Rick Germanson (p), Luke Sellick (b), Willie Jones, III (dm), Brooklyn, NY, 28 février 2017
Sideman
CD 1990. Harry Connick, Jr., We Are in Love, CBS 466736-2 (Branford Marsalis) CD 1991. Harry Connick, Jr., Blue Light, Red Light, Columbia 469087-1 CD 1992. Branford Marsalis, I Heard You Twice the First Time, Columbia 472169-2 CD 1993. Harry Connick Jr., When My Heart Finds Christmas, Columbia 474551-2 CD 1994. Nat Simpkins, Cookin' With Some Barbecue, Muse 5510 CD 1994. Don Braden, Organic, Epicure 481258-2 (David Fathead Newman, Tom Harrell, Jack McDuff, Winard Harper, Cecil Brooks III, Leon Parker) CD 1995. Collectif, Kansas City: A Robert Altman Film, Original Motion Picture Soundtrack, Verve 529 554-2 (7 titres) CD 1995. Johnny O'Neal, On the Montreal Scene, Justin Time 35-2CD 1995. Diana Krall, All for You: A Dedication to the Nat King Cole Trio, Impulse! 11642CD 1996. Gary Bartz, The Blues Chronicles: Tales of Life, Atlantic 82893-2 (Cyrus Chestnut, Jon Hendricks) CD 1996. Wynton Marsalis, Reeltime, Sony Classical SK 51239 (Cassandra Wilson) CD 1996. Wynton Marsalis, Unforgivable Blackness: The Rise and Fall of Jack Johnson, Blue Note 7243 8 64195 2CD 1996. Stephen Scott, The Beautiful Thing, Verve 533 186-2CD 1996. Jerome Richardson, Jazz Station Runaway, TCB 97402CD 1996. Benny Green, Kaleidoscope, Blue Note 7852037-2 (Ron Carter)CD 1996. Collectif, A Tribute to Grant Green, Evidence 22211-2 CD 1996. Terell Stafford, Centripetal Force, Candid 79718
CD 1996. Diana Krall, Live au Meridien, Impulse!/MCAF 0001 (single)CD 1997. Dave Grusin, Two for the Road, GRP 98652 CD 1997. Roy Hargrove’s Crisol, Habana, Verve 537 563-2 CD 1997. David Schumacher, From Another Life, Amosaya AM-2528 CD 1997. Mose Allison, Gimcracks and Gewgaws, Blue Note 7243 8 23211 2 5 CD 1997. Collectif, Midnight in the Garden of Good and Evil, Malpaso/Warner Bros. 9 46829-2 (2 titres) CD 1997. New York Voices, Sing the Songs of Paul Simon, RCA Victor 09026 68872 2 CD 1997. Diana Krall, Love Scenes, Impulse! 12342CD 1997-98. Ray Brown, Some of My Best Friends Are... Singers, Telarc 83441CD 1997-98. Ray Brown Trio, Christmas Songs With The Ray Brown Trio, Telarc 83437 CD 1998. Diana Krall, When I Look in Your Eyes, Verve 050 304-2CD 1998. Christian McBride, A Family Affair, Verve 557 554-2CD 1998. Diana Krall, Have Yourself a Merry Little Christmas, Verve 561 588CD 1998. Tony Reedus, People Get Ready, Sweet Basil 25733 (Mulgrew Miller) CD 1999. Benny Green, These Are Soulful Days, Blue Note 724349952720 (Christian McBride) CD 1999. Janis Siegel, The Tender Trap, Monarch 1021 CD 1999. David Benoit, Here’s to You Charlie Brown: 50 Great Years, GRP 543 637-2 CD 1999. B.B. King, Let the Good Times Roll: The Music of Louis Jordan, MCA 120 42-2 CD 1999. Houston Person, Soft Lights, HighNote 7049 (Ray Drummond) CD 1999. The Chieftains, Tears of Stone, RCA Victor 09026 68968-2 CD 1999. Kenny Barron, Spirit Song, Verve 543 180-2 (Rufus Reid, Billy Hart) CD 1999. Etta Jones, All the Way, HighNote 7047
CD 2000. Jimmy Smith, Dot Com Blues, Blue Thumb 543 978-2 CD 2000. Ray Brown, Some of My Best Friends Are... Guitarists, Telarc 83499 CD 2000. Benny Green, Naturally, Telarc 83498 (Christian McBride) CD 2000. Diana Krall, Devil May Care, Verve 589 646-2CD 2000. Regina Carter, Motor City Moments, Verve 543 927-2 CD 2000. Gary Burton, For Hamp, Red, Bags and Cal, Concord 4941-2 CD 2000. Shirley Horn, You're My Thrill, Verve 549147-2 CD 2000-03. James Williams, Jazz Dialogues, Finas Music 105 CD 2001. Diana Krall, The Look of Love, Verve 549846-2CD 2001. Dianne Reeves, The Calling: Celebrating Sarah Vaughan, Blue Note 7243 5 27694 2 CD 2001. Harry Allen, Cole Porter Song Book, Novus 4017 CD 2001. A Great Night in Harlem, Playboy Jazz 7505-2 (Collectif de secours aux musiciens) CD 2001. Kenny Rankin, A Song for You, Verve 314 589 540-2 CD 2002. Ron Carter, The Golden Striker, Blue Note 7243 5 90832 2 (Mulgrew Miller) CD 2002. Houston Person, Sentimental Journey, HighNote 7101CD 2002. Will Downing, Sensual Journey, GRP 589 610-2 CD 2002. Natalie Cole, Ask a Woman Who Knows, Verve 589 774-2 CD 2004. Etta Jones, Always in Our Hearts, HighNote 7124CD 2002. Joe Wilder, Among Friends, Evening Star 106CD 2002. Janis Siegel, Friday Night Special, Telarc 83566 (Joey DeFrancesco)CD 2003. Kiroron, Do Swing, 441 Records 11CD 2003. Angela Hagenbach, Poetry of Love, Amazon Records 2822 (Clark Terry, Jimmy Heath) CD 2003. David Sanborn, Timeagain, Verve 0044006557823 CD 2004. David Sanborn, Closer, Verve 0602498631973 CD 2004. Laura Welland, Dissertation on the State of Bliss, OA2 Records 22023 CD 2005. Pamela Luss, There’s Something About You I Don’t Know, Savant 2071 CD 2005. Gerald Wilson, In My Time, Mack Avenue 1025 (Jon Faddis, Jimmy Owens) CD 2005. Billy Taylor, Taylor Made at the Kennedy Center, Kennedy Center Jazz Recordings 033105 CD 2005. Denzal Sinclaire, My One & Only Love, EmArcy 0602498796948 CD 2005. Cyrus Chestnut, Genuine Chestnut, Telarc 83634 CD 2005. Jon Faddis, Teranga, Koch 9969 CD 2005. Diana Krall, Christmas Songs, Verve 0602498821213CD 2006. Gladys Knight, Before Me, Verve 0602498509616
CD 2006. Independent Lens (série TV), PBS, Englewood, NJ, 2006, Blue Note 73550 CD 2006. An All-Star Vocal Tribute to Ella Fitzgerald, Verve B000883302 CD 2006. Roger Kellaway, Live at the Jazz Standard, IPO Recordings 1014 CD 2006. Alvin Batiste, Marsalis Music Honors Alvin Batiste, Marsalis Music 0874946000727 CD 2006. Jeff Lorber, He Had a Hat, Blue Note 0946 3 55611 2 CD 2007. The Benny Carter Centennial Project, Evening Star 113 CD 2007. Dianne Reeves, When You Know, Blue Note 0946 3 89658 2 CD 2007. Libby York, Here With You, Libby York Music
CD 2007. Stefano Di Battista, Trouble Shootin', Blue Note 509995029112 CD 2008. Freddie Hubbard & the New Jazz Composers Octet, On the Real Side, Four Quarters Entertainment, Inc. 1810 (70th Birthday Celebration) CD 2008. Houston Person, The Art and Soul of Houston Person, HighNote 7200 (Grover Washington, Grady Tate) CD 2008. David Sanborn, Here & Gone, Decca 176 7524CD 2008. Grace Kelly/Lee Konitz, Gracefullee, Pazz Productions 15-8 CD 2008. Jimmy Cobb Quartet, Jazz in the Key of Blue, Chesky 344 (Roy Hargrove) CD 2009. Joss Stone, Colour Me Free!, Virgin 509994 58018 2 2
CD 2010. Steve Turre, Delicious and Delightful, High Note 7210 (Billy Harper, Larry Willis) CD 2010. Sonny Rollins, Road Shows Vol. 2, Doxy 0602527749723 (Roy Hargrove) CD 2010-11. Christian McBride, Conversations With Christian, Mack Avenue 1050 (Roy Hargrove, Chick Corea, Billy Taylor, Hank Jones)CD 2011. Ben Wolfe, From Here I See, MaxJazz 608 CD 2011. Frank Wess, Magic 201, IPO Recordings 1025 (Kenny Barron, Rufus Reid, Winard Harper) CD 2011. Stanley Jordan, Friends, Mack Avenue 1062 CD 2012. Ron Carter Golden Striker Trio, San Sebastian, In+Out 77103-9 (Mulgrew Miller) CD 2012. Ron Carter Trio, Cocktails at The Cotton Club, Somethin' Else 68099 (Donald Vega) CD 2012. Dee Daniels, Intimate Conversations, Origin 82668 (Houston Person, Cyrus Chestnut)
CD 2013. Jumaane Smith, I Only Have Eyes for You, Jumaane Smith Music CD 2014. Libby York, Memoir, Libby York Music CD 2016. Ron Carter, Golden Striker, In+Out 77133-1 (Donald Vega)
CD 2016. Jeff Tain Watts, Dark Key Music 2016 CD 2016. Bill Mobley, Hittin' Home, Space Time 1642 CD 2016. Macy Gray, Stripped, Chesky 389 CD 2016. Akua Dixon, Akua's Dance, Akua's Music 48103 (Ron Carter, Victor Lewis) CD 2016-17. Diana Krall, This Dream of You, Verve 00602507445409CD 2017. Diana Krall, Turn Up the Quiet, Verve 00602557352177 CD 2017. Gerald Cannon, Combinations, WoodneckCD 2017. Douyé, Daddy Said So, Groove Note 3865-2 CD 2017. Vincent Herring, Hard Times, Smoke Sessions 1708 CD 2017. Corcoran Holt, The Mecca, Holt House Music CD 2017-18. Deelee Dube, Trying Times, Concord Jazz/Vocal Insight 4315745104 CD 2017-19. Ron Carter Trio, Finding the Right Notes, In+Out 77151-2 (Stanley Clarke, Chris McBride, Donald Vega…) CD 2018. Steve Turre, The Very Thought of You, Smoke Sessions 1804 (George Coleman, Kenny Barron) CD 2019. Lizzie Thomas, New Sounds From the Jazz Age, autoproduit CD 2019. Jimmy Heath, Love Letter, Verve 602507124700 CD 2019. Eric Wyatt, The Golden Rule: For Sonny, Whaling City Sound 117 CD 2021. Le Coq Records Presents: The Jazz All Stars Vol. 2, Le Coq 005 CD 2021. Alternative Guitar Summit-Honoring Pat Martino Vol. 1, HighNote 7333 CD 2021. Claudia Acuna, Duo, Ropeadope 2022 (Kenny Barron, Fred Hersch) CD 2022. Lizzie Thomas, Duo Encounters, Dot Time 9122 CD 2022. Houston Person, Reminiscing at Rudy's, HighNote 7343 CD 2022. Leon Lee Dorsey, Cantaloupe Island, JazzAvenue 1 CD 2023. Ben Wolfe, Understated, Outside in Music 2418
CD 2023. April Varner, April, Cellar Music 211123 CD 2023-24. Amber Weekes Celebrates Nancy Wilson: A Lady With a Song, Amber Inn 8712
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VIDÉOGRAPHIE
Ron Carter, Russell Malone et Stanley Clarke, dans les loges du Blue Note New York, préparant leur concert,
image extraite du documentaire de Peter Schnall: Ron Carter: Finding the Right Notes (2022, disponible sur Arte jusqu'au 31 mars 2025)
● MUSIQUE
Chaînes YouTube Russell Malone https://www.youtube.com/channel/UCwYwXw6tGQ8G8f65e5a0X3A https://www.youtube.com/channel/UC3DnuMdAHaaL8sOJxLOIZjQ https://www.youtube.com/playlist?list=PLccpwGk_xup8Hsn95eoSGrVDP9PUwR-di https://www.youtube.com/playlist?list=PLe5Me60XNjwWPA6pbHlUNd6ziM5BEVPXp https://www.youtube.com/playlist?list=PLX3ZVwgMq5xPYkHG0B2tJaTMCDUrazTFv https://www.youtube.com/channel/UCo4AwsEV-19lGVu85hPF34A
1990. Russell Malone, Harry Connick Jr. and his Orchestra, Leroy Jones, Jeremy Davenport, Roger Ingram, Dan Miller (tp), Jerry Weldon, Ned Goold, Brad Leali, Mark Sterbank, Dave Schumacher (s), Craig Klein, Bryan Johnson, Mark Mullins (tb), Ben Wolfe (b), Shannon Powell (dm) © 1991-Sony Music-CBS Music Video Enterprise/New York’s Thirteen/WNET/PBS, Majestic Theatre in Dallas, TX, 29 septembre https://www.youtube.com/watch?v=YAUBUcO15A0 https://www.youtube.com/watch?v=_dqtNMBZqvE
1996. Russell Malone (g,voc) avec Diana Krall (p,voc) Trio, Paul Keller (b,voc), Festival de Montréal, Canada, 5 juillet https://www.youtube.com/watch?v=oFpt4Y0SlUQ https://www.youtube.com/watch?v=MSqbCYqiAhY https://www.youtube.com/watch?v=bRb7mAKLYm0 https://www.youtube.com/watch?v=pjuJ22Dy-ik
1997. Russell Malone (g,voc) avec Diana Krall (p,voc) Trio, Neal Caine (b,voc), Festival de Montreux, Suisse, 5 juillethttps://www.youtube.com/watch?v=BZuBoS4vEaQRussell Malone, Chris McBride, Benny Green, Umbria Jazz, Perugia, Italie, 10 juillet 1999 Image extraite de YouTube 1999. Russell Malone, Benny Green (p), Chris McBride (b), Umbria Jazz, Perugia, Italie, 10 juillet https://www.loc.gov/item/jots.200028727 https://www.youtube.com/watch?v=4SRX_5NM69M https://www.youtube.com/watch?v=BfpVi7QJ8yw
2004. Russell Malone, Dianne Reeves (voc), JazzBaltica, Salzau, Allemagne, 1-4 juillet https://www.youtube.com/watch?v=mG1UnEIKMPw https://www.dailymotion.com/video/x7wnmn0 https://www.youtube.com/watch?v=5PlcPa1mCrc
2009. Russell Malone, Matt King (p,kb,org), Christian Diener (b), Wolfgang Haffner (dm), Jazz in Marciac, 9 août https://www.youtube.com/watch?v=a4gBAZzmw04 https://www.jazzinmarciac.com/concert/guitar-conference https://www.youtube.com/watch?v=acTyri_m3Kw
2010. Russell Malone solo, Théâtre du Châtelet, Paris, DVD Dianne Reeves, My Living-room in Paris, 3 novembre https://www.youtube.com/watch?v=Jvh-pxIEN7I
2012. Russell Malone au 50 ans de carrière de Monty Alexander (p), Freddy Cole (voc), Hassan Shakur (b), Greg Hutchinson (dm), Blue Note, New York, NY, 29 février https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=4YzY6XLWnxc
2017. Russell Malone Master Class, paroles, écoute et musique, Joël Johnson (g), Leroy Bynum Recital Hall, Albany State University, GA https://www.youtube.com/watch?v=CxDu0TnapFY
2020. Russell Malone, Kevin Eubanks, Mark Whitfield, Nir Felder, Guitarists Roundtable, A Jazz Congress, Jazz at Lincoln Center, 13 et 14 janiver https://www.youtube.com/watch?v=BJtZ-UinaFo
2020. Russell Malone, Rick Germanson (p), Luke Sellick (b), Neal Smith (dm), Live at Lucile, Teri Prod/PBS, Knoxville, TN https://www.youtube.com/watch?v=7cefJa-fNeY
2020. Russell Malone Carol Welsman (p,voc), Bill Mahar (tp), Jean-Pierre Zanella (s), Jon Geary (g), Mathieu McConnell-Enright (b), Michel Berthiaume (dm), show Steyn's Song of the Week: Avalon, 15 mars https://www.youtube.com/watch?v=209iVs2b_Ic
2021. Russell Malone, Emmet Cohen (p), Russell Hall (b), Evan Sherman (dm), Live From Emmet's Place Vol. 65, New York, NY, 10 août https://www.youtube.com/watch?v=Rdcgz0Qwquo
2022. Russell Malone parle avec le bassiste Luke Sellick, 28 février https://www.youtube.com/watch?v=0H6bNxlbGWc
2022. Russell Malone, Rick Germanson (p), Luke Sellick (b), Live At Mezzrow, New York, NY, 25 juillet https://www.youtube.com/watch?v=suTYJpdaUEk
2023. Russell Malone, Rick Germanson (p), Vincent DuPont (b), Neal Smith (dm), Live at Chris Jazz Cafe, © MoMomma Media, 24 février https://www.youtube.com/watch?v=YsEKnSDULtA
2023. Russell Malone, paroles, interview d'Alicyn Yaffee, 25 février https://www.youtube.com/watch?v=bGhq5Qlwl5U
2023. Russell Malone parle de ... interview de Bob Bakert-Jazz Guitar Today, 1er août https://www.youtube.com/watch?v=wHC95O_-hlk
2023. Russell Malone, Ron Carter, Leon Lee Dorsey (b), Stony Brook University, Brookhaven-Long Island, NY https://www.youtube.com/watch?v=0HVOuAdfLJU
2023. Russell Malone & The Indianapolis Jazz Collective: Steve Allee (p), Rob Dixon (ts), George Delancey (b), Kenny Phelps (dm), Wes at 100, Lincoln Theatre, Indianapolis, IN, 28 septembre https://www.youtube.com/watch?v=vfP01lB48rM
2023. Russell Malone, Ron Carter's Golden Striker Trio, Donald Vega (p), concert de soutien pour la Jazz House Kids-Montclair, NJ, Trinity Church, New York, NY https://www.youtube.com/watch?v=bl1BTHCUahU
2024. Russell Malone, Cyrus Chestnut (p), Darryl Hall (b), Willie Jones III (dm), Ekep Nkwelle (voc), Festival de San Javier, Espagne, 13 juillet https://www.youtube.com/watch?v=YTt7tiQ4kRM https://www.youtube.com/watch?v=sjiiE_6v5wU https://www.youtube.com/watch?v=8Pb8U_TvkE8
Russell Malone avec le Ron Carter's Golden Striker Trio, Trinity Church, New York, NY, 2023
● TV-CINÉMA-DOCUMENTAIRES
1992. The Tonight Show with Jay Leno, Burbank, CA - 10 septembre, https://www.imdb.com/title/tt1430977/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm - 23 novembre, https://www.imdb.com/title/tt1461632/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm pas de vidéo disponible
1995. Russell Malone participe à la musique du film Kansas City, de Robert Altman https://www.imdb.com/title/tt0116745/fullcredits avec Nicholas Payton, James Zollar (tp), Olu Dara (crt), Clark Gayton, Curtis Fowlkes, (tb), Don Byron (cl), Jesse Davis (as), David Murray, Craig Handy, Joshua Redman (ts), James Carter (ts,bar), Cyrus Chestnut, Geri Allen (p), Ron Carter (b), Victor Lewis (dm), Kansas City, MO, May 11-22, 1995, Verve 314-529554 & 314-537322 Thèmes: I Surrender Dear, Queer Notions, Lullaby of the Leaves, Solitude, Pagin' the Devil, Lafayette, Piano boogie https://www.youtube.com/watch?v=5nMT-7TEe74
1996. Russell Malone participe aussi comme acteur au film TV (et DVD) Jazz'34, de Robert Altman, Russell Malone: minutes 9.23 et 27.40 https://www.imdb.com/title/tt0116688/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm avec Geri Allen, Cyrus Chestnut (p), Mark Whitfield (g), Nicholas Payton, James Zollar (tp), Olu Dara (crt), James Carter, Craig Handy, David Murray, Joshua Redman (ts), David Fathead Newman, Jesse Davis (as), Don Byron (bcl,s), Clark Gayton, Curtis Fowlkes (tb), Ron Carter, Chris McBride, Tyrone Clarke (b), Kevin Mahogany (voc), Butch Morris (lead), Harry Belafonte (narrateur), Kansas City, MO, May 11-22, 1995 Thèmes: Tickle Toe, Indiana, Moten Swing, Solitude, Blues in the Dark, Harvard Blues, Lafayette, Lullaby of the Leaves, Piano Boogie, Pagin' the Devil, Queer Notions, Yeah Man https://www.youtube.com/watch?v=48gZLCft9ak
1996. Russell Malone participe à la musique (Wynton Marsalis) du documentaire, Unforgivable Blackness-The Rise and Fall of Jack Johnson, de Ken Burns (sorti en 2004) https://www.imdb.com/title/tt0413615/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm avec Wynton Marsalis, Marcus Printup, Roger Ingram, Oscar Brashear, Bob Findley, Russell Gunn, Jamil Sharif (tp); Wycliffe Gordon, Ron Westray, Vincent Gardner, Bill Reichenbach, Jr. (tb); Victor Goines (cl,bcl,ts); Dr. Michael White (cl); Sherman Irby, Andrew Farber, Wessell Anderson (as,cl); Stephen Riley (ts); Gideon Feldstein (bar,bcl); Stefon Harris (vib,perc); Eric Lewis (p,wbd); Karnen Briggs (vln); Reginald Veal (b); Herlin Riley (dm,perc); Kimati Dinizulu (wbd), + chœur, Byron J. Smith (lead), Los Angeles, CA, septembre 1996, Blue Note 8-64194, Columbia SK51239
1997. Russell Malone participe à la musique (Lennie Niehaus) du film Midnight in the Garden of Good and Evil de Clint Eastwood, New York, NY, CD Malpaso-Warner 46829, mai-juillet https://www.imdb.com/title/tt0119668/fullcredits - Joshua Redman (ts), Christian McBride (b), Gregory Hutchinson (dm), Cassandra Wilson (voc), Thème: Days of Wine and Roses https://www.youtube.com/watch?v=h7RnATpfZDo - Christian McBride (b), Diana Krall (voc,p), Thème: Midnight Sun https://www.youtube.com/watch?v=OX3xc08spsI
2000. Musique du film Kissing Jessica Stein (La tentation de Jessica) de Charles Herman-Wurmfeld (sortie 2001), (Diana Krall "Devil May Care”) Universal-Verve 589646-2 https://www.imdb.com/title/tt0264761/fullcredits https://www.youtube.com/watch?v=uP2EHdyKmZc
2001. Jazz Seen: The Life and Times of William Claxton, documentaire sur le photographe, de Julian Benedikt, 6 octobre https://www.imdb.com/title/tt0206893/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm https://www.bilibili.com/video/BV1ds411q7Gy
2006. Russell Malone participe à la musique d’Independent Lens, série TV, Billy Strayhorn-Lush Life, de Robert Levi, (sortie 2007), PBS, Englewood, NJ, 2006, CD Blue Note 73550 https://www.imdb.com/title/tt0829112/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm avec Joe Lovano (ts), Hank Jones, Bill Charlap, Peter Martin (p), Rodney Jones (g), George Mraz, Reuben Rogers (b), Paul Motian, Gregory Hutchinson (dm), Dianne Reeves, Elvis Costello (voc) pas de vidéo disponible
2014. Sonny Rollins Beyond the Notes, de Dick Fontaine https://www.imdb.com/title/tt2294817/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm https://www.youtube.com/watch?v=BWDz46YDVaE
2016. The Mark Steyn Christmas Show https://www.imdb.com/title/tt19113838/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm https://www.youtube.com/watch?v=vT7l-B3SsQI
2022. Ron Carter: Finding the Right Notes, de Peter Schnall, disponible sur Arte jusqu'au 31 mars 2025 https://www.imdb.com/title/tt22072182/fullcredits?ref_=tt_ov_st_sm https://www.arte.tv/fr/videos/115609-000-A/ron-carter-a-la-recherche-des-notes-justes
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