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André Previn

28 fév. 2019
6 avril 1929, Berlin - 28 février 2019, Manhattan, New York, NY
© Jazz Hot 2019

André Previn © photo X, by courtesu-y of PRG




CLASSIC JAZZ




Avec André Previn, c’est un artiste représentatif de l’histoire musicale et artistique américaine du XXe siècle qui nous a quittés à 89 ans, le 28 février 2019.





Pianiste, compositeur, chef d’orchestre, André, George, Previn, né Andreas Ludwig Priwin, aux origines polonaises, est certes né à Berlin. L’année 1929 pour la naissance d’André Previn est probable mais pas certaine, Previn lui-même n’en était pas sûr, son certificat de naissance ayant été perdu pendant son émigration aux États-Unis. Ses parents, dont son père Jacob, pianiste amateur et juriste, réalisent vite qu’André a l’oreille absolue. A 6 ans, poussé par ses parents, André débute l’étude du piano à la Hochschule für Musik de Berlin. En 1938, fuyant le nazisme, cette famille juive migre d’abord à Paris où André poursuit ses études au Conservatoire. Il est un élève de Marcel Dupré. L’année suivante André, alors qu’il n’a que dix ans, et sa famille partent pour les Etats-Unis. Ils se fixent sur la Côte Ouest où vit son grand-oncle Charles Previn qui est directeur musical aux studios Universal d’Hollywood. C’est à Los Angeles qu’André complète ses études musicales (piano, théorie, composition) principalement auprès de son père qui est devenu professeur privé de musique. Il est aussi un élève de Joseph Achron (violoniste-compositeur), de Mario Castelnuovo-Tedesco (compositeur et chef) et d’Ernest Toch (compositeur). Avec Lukas Foss, futur compositeur reconnu, de presque 7 ans son aîné, André interprète des œuvres à quatre mains de Mozart. C’est en 1943, à l’âge de 14 ans qu’André Previn devient citoyen américain.



Comme bien d’autres pianistes de formation classique, André Previn tombe sous le charme et l’influence d’Art Tatum (à travers «Sweet Lorraine», son succès de l’époque). Au point qu’il s’oriente vers une carrière de pianiste de jazz, ajoutant vite l’influence de Teddy Wilson, parallèlement à un travail d’arrangeur-orchestrateur pour le cinéma à la MGM, jusqu’en 1949, alors qu’il est encore étudiant à l’Université de Californie! A 17 ans, en effet, on l’appelle à l’aide pour la partition du film Holiday in Mexico de Walter Pidgeon. Le virtuose classique José Iturbi devant jouer jazz dans une scène et n’étant pas à l’aise, c’est André qui lui écrit une «improvisation simulée» (1946… après Jelly Roll Morton mais bien avant André Hodeir!). Du coup, on lui confie la composition et la direction de la musique du film The Sun Comes Up avec Jeanette MacDonald et le chien Lassie (1949). Remarquons ici que l’art de la musique de film est une «école» qui impose une culture et une maîtrise des codes dits «classiques» et «jazz» au service de l’expression des sentiments, des ambiances, des tensions, des détentes. C’est un métier par ailleurs ingrat car souvent mal connu du public et rarement crédité sur les écrans. Lorsque plus tard, Previn enseignera à Tanglewood, il constatera que ses élèves ignoraient ses copieuses activités dans ce domaine: «Sometimes they see a movie on the late, late show, and they say, ’Who is that?’ And then I have to confess that the man who manufactured harp glissandos for Esther Williams to dive to was actually me!»



1946. André Previn Trio, Warm-Valley, Sunset


Ce surdoué de la musique enregistre un premier disque sous son nom, en trio, alors qu’il n’a que 16 ans et six mois. En ce 13 octobre 1945, à Hollywood, Previn enregistre le 78 tours Sunset 100-57 en compagnie de Dave Barbour (g) et John Simmons (b) qui ne sont pas des débutants («Good Enough to Keep», «Blue Skies»). L’instrumentation colle à celle de son idole, Art Tatum qui demeurera, pour toute sa vie, la référence majeure. En compagnie cette fois des remarquables Irving Ashby (g) et Red Callender (b), il réalise quatre autres 78 tours pour Sunset, à Los Angeles, le 25 mars 1946. Son intérêt se porte sur le répertoire de Duke Ellington («Take the ’A’ Train», «I Got It Bad», «Warm Valley», «Main Stem»). La séance fut rééditée en 33 tours 25 cm en 1952 (André Previn plays Duke Ellington).



1946. André Previn Plays Duke Ellington, Monarch





André Previn n’est pas un musicien classique qui «s’amuse à jazzer», il est comme le prouvent ces disques, un jazzman. En mai 1946, il grave en trio quelques V-Discs (des standards: «What Is This Thing Called Love?», «September in the Rain», etc.). André Previn démontre très vite une passion pour les grands compositeurs américains de «songs», George Gershwin en tête, mais aussi Kern, Arlen, Warren, McHugues, etc. Il en a une maîtrise encyclopédique. On a dit qu’il n’a pas immédiatement absorbé le bop aux premiers contacts avec le genre. Toutefois, il ne tarde guère à s’intéresser à Bud Powell. A la tête d’un combo, à Los Angeles, en mai 1946, il n’hésite pas à engager le grand trompette bop Howard McGhee. Ce All Stars comptait d’autres pointures comme Willie Smith (as), Vido Musso (ts), Eddie Safranski (b) et le trop oublié aujourd’hui, Lucky Thompson (ts)! A la même époque, André Previn grave des solos de piano pour Sunset («Body and Soul», «Sunset in Blue») dans la lignée Tatum-Wilson, parfois avec une touche Debussy longtemps avant Bill Evans («Variations on a Theme»). Ces faces furent rééditées en LP par les labels Monarch et Black Lion. Mais, c’est en trio qu’André Previn donne un concert au Civic Auditorium de Pasadena en 1947 dans le cadre d’une série Just Jazz et dont deux 78 tours, sous le label Modern, survivront («Indiana», «All the Things You Are», «Airmail Special», «Lady Be Good»).


1947. André Previn at the Piano, RCA




Dès 1947, André Previn intègre la grande compagnie de disques RCA-Victor. La première séance sous son nom a lieu le 20 octobre 1947 à Los Angeles. Il s’exprime en quartet avec Al Viola (g), Charles Parnell (b) et Jackie Mills (dm) («But Not For Me», «This Can’t Be Love», etc.). Le 13 avril 1949, avec Bob Bain (g), Lloyd Pratt (b), Ralph Collier (dm), il s’adjoint une section de cordes mais il reste au service des grands «songbooks» américains («Bewitched», etc). Ses disques RCA rencontrent un certain succès et inscrivent André Previn dans le monde des grands interprètes de «standards» (1949-50: «Anything Goes», «You’re the Top», «Skylark», «Three Little Words», «Who’s Sorry Now», «I Only Have Eyes For You», «There’ll Never Be Another You», etc.). 


Sa copieuse production pour RCA est interrompue par son service militaire qu’il passe dans le Sixth Army Band (1950-52). En 1949-50, il a composé les musiques pour Border Incident d’Anthony Mann et The Outriders de Roy Rowland. C’est en 1951, pendant ce break forcé, qu’André Previn étudie la direction d’orchestre auprès du célèbre Pierre Monteux, à San Francisco (1950). Mais ses débuts comme chef d’orchestre symphonique n’auront officiellement pas lieu avant 1963, à St Louis. 


1956. My Fair Lady, Shelly Manne




André Previn, revenu à la vie civile, retrouve Los Angeles et le piano jazz. Il s’intègre au Jazz at the Philharmonic de Norman Granz (1952), un gage de jazzisme! Néanmoins, c’est en 1952 que sort chez RCA son premier disque classique, The Story of a Piano, dont il a composé la musique (avec une narration due à Jerry Davis). Il joue le piano et dirige le RCA Victor Orchestra (formation de studio). En mai-juin 1953, il signe un album de standards («Love is Here to Stay», «I’ve Got a Crush on You», «How Long Has This Been Goin’ On?», «Strike Up the Band», Victor LJM1011). C’est aussi en 1953 que débute sa collaboration avec le batteur Shelly Manne. En septembre 1954, et après déjà deux séances en mars et en juin avec Shorty Rogers (tp), André Previn enregistre sa composition «Porterhouse» en compagnie de la nouvelle vague dite «West Coast» conduite par le trompettiste avec Milt Bernhardt (tb), Bud Shank (as), Bob Cooper (ts), Jimmy Giuffre (bs), Jack Marshall (g), Joe Mondragon (b) et Shelly Manne (dm) (Victor LJM 1018). Une musique dynamique et soignée dans l’approche instrumentale. L’influence de Shorty Rogers sur les conceptions d’arrangeur d’André Previn devient nette. A cette époque, sa production en tant que pianiste vaut bien celle d’un Lou Levy ou Pete Jolly, et, sur le plan orchestral, il n’est pas en reste à côté d’artistes comme Al Cohn et Shorty Rogers qui sont alors très actifs chez RCA.


1958. Benny Carter, Jazz Giant, Contemporary





En avril 1955, il retrouve les studios de Los Angeles pour graver un disque en quartet chez Decca, cette fois entouré d’Al Hendrikson (g), Red Mitchell (b), Irving Cottler (dm) («Moonlight in Vermont»). En avril 1957, André Previn aborde une formule à deux pianos avec son alter ego, l’excellent Russ Freeman (Double Play!, Contemporary 3537). Le fidèle Shelly Manne est là aussi. Si Previn fit appel à Leroy Vinnegar, le plus régulier à ses côtés sera le bassiste Red Mitchell qui participe en 1957-58 aux albums Contemporary d’André Previn and his Pals (l’autre copain est… Shelly Manne). Previn grave aussi un album solo consacré au compositeur Vernon Duke (1958, «Autumn in New York», «Cabin in the Sky», «Takin’ a Chance on Love», «I Can’t Get Started», «April in Paris», etc.). Après Vernon Duke, il consacrera des albums à Jerome Kern (1959), Leonard Bernstein (West Side Story, 1959), Harold Arlen (1960), Kurt Weill (1961, avec J.J. Johnson). Le label Contemporary lui a donné l’occasion de s’exprimer avec des artistes comme Barney Kessel, Benny Carter, la chanteuse Helen Humes.



1958. André previn Plays Fats Waller, Tops




Parallèlement, de 1956 à 1960, André Previn était aussi de retour dans les studios de la MGM pour les musiques de film. Il adapte et dirige le musique de Gigi (1958), Porgy and Bess (1959), Irma la Douce (1963) et My Fair Lady (1964) pour lesquelles il reçoit un Oscar de la meilleure adaptation musicale. Au cours de sa carrière, André Previn sera onze fois nommé pour un Oscar. On lui doit aussi les musiques pour Designing Woman de Vincente Minnelli (1957), House of Numbers de Russell Rouse (1957), Elmer Gantry de Richard Brooks (1960) et The Four Horsemen of the Apocalypse de Vincente Minnelli (1961).




1958. Helen Humes, Contemporary/OJC




Il est aussi un accompagnateur recherché pour les chanteuses (Helen Humes, Diahann Carroll, Dinah Shore, Doris Day, etc.). C’est Benny Goodman qui l’a sollicité, ce qui a donné «You’d Be So Nice» par les West Coast Five dans l’album Happy Session (1958, Columbia 1324); outre André et Benny, il y a sur cet enregistrement Barney Kessel (g), Leroy Vinnegar (b) et Frank Capp (dm). L’année suivante, Benny Goodman emploie Previn dans un show télévisé auquel participe aussi une certaine Ella Fitgerald qu’il a déjà accompagné en tant que chef d’orchestre au cours d’une séance chez Decca (1955).



1961. André Previn/J.J. Johnson, Mack the Knife, Columbia




Les albums de qualité se succèdent jusqu’en 1964. En 1959, il contribue à l’album Music From the Subterraneans (Les rats des caves) avec Art Farmer, Jack Sheldon (tp), Bob Enevoldsen (tb), Art Pepper (as), Gerry Mulligan (bs) et bien sûr, Red Mitchell et Shelly Manne. Fin 1963, il reprend la formule quartet avec Herb Ellis (g), Ray Brown (b) et… Shelly Manne (Columbia 2018/CBS 62184). André Previn est installé comme un incontournable du jazz et des variétés américaines haut de gamme des années 1950 et 1960. On le sollicite dans les shows télévisés (Bing Crosby, etc.).



1963. André Previn/Herb Ellis/Shelly Mane/Ray Brown Quartet, Columbia






Mais, il change alors d’orientation et devient un chef d’orchestre symphonique mondialement acclamé! Il succède à John Barbirolli à la tête du Houston Symphony (1967-69). Surtout, Previn est chef principal du fameux London Symphony (1967-79). Cette nomination fut une surprise et devint un grand épisode de sa vie, avec beaucoup de disques essentiels à la clé, dès 1967. André Previn a donné un «accent américain» à ce prestigieux orchestre anglais (un gros son riche et brillant). Sa personnalité enjouée tranchait avec le sérieux des Boulez et Boult, et fut pour beaucoup dans le succès de cette aventure à Londres. Il anime quelques émissions télévisées pour la BBC. Pour l’une d’elle, il partage son amour d’Art Tatum resté intact avec Oscar Peterson. Une entente parfaite et une communion de style. Puis, il dirige le Pittsburgh Symphony (1976-84), et, s’inspirant de Leonard Bernstein –un de ses modèles– il anime une émission télévisée, Previn and the Pittsburgh… qui propose même du jazz lorsqu’il convie sa grande amie, Ella Fitzgerald.


Ensuite, on le voit diriger le Royal Philharmonic de Londres (1985-88, 1991) et enfin, il est directeur musical du Los Angeles Philharmonic (1986-89). André Previn, prestige suprême, est un chef invité, régulier, du Vienna Philharmonic Orchestra. Tout cela constitue, dans un domaine que l’on oppose volontiers au jazz, des états de service éblouissants! Ce n’est pas tout. Il développe parallèlement ses compétences de compositeur de musique dite «savante», et signe notamment une Symphonie pour cordes (1965), un Concerto pour Violoncelle (1967, dédié à Yo-yo Ma), un Concerto pour Guitare (1971), un Concerto pour piano (dédié à Vladimir Ashkenazy), et des chansons pour Janet Baker et Kathleen Battle notamment.


André Previn, en parfait américain, n’a pas négligé l’art de la comédie musicale pour Broadway. Avec Alan Jay Lerner, il a écrit Coco d’après la vie de Coco Chanel, mettant en vedette Katharine Hepburn (1969-70, 329 représentations!). Sur les paroles de Johnny Mercer, on lui doit la musique de The Good Companions (1974, Londres, 252 représentations).


Son premier opéra, A Streetcar Named Desire, sur un livret de Philip Littell, fondé sur la pièce de Tennessee Williams, est représenté pour la première fois à l’opéra de San Francisco en 1998 avec Renée Fleming dans le rôle-titre de Blanche DuBois. André Prévin a fait connaître la musique de Vaughan Williams, de Gottfried von Einem, et il fut salué pour ses interprétations d’œuvres d’Ernest Chausson (1958, avec Feri Roth, vln, Contemporary S7014: Quatuor en la majeur, opus 30), Paul Hindemith (1961, Piano Sonata no3, Columbia MS6239), Francis Poulenc (1962, Suite Française, Columbia ML 5647), Dimitri Chostakovitch (1962, Concerto no1 pour piano, trompette et orchestre)… entre autres! André Previn qui fut le mari de la comédienne Mia Farrow (sa deuxième épouse sur cinq) est donc présent dans les dictionnaires du jazz et des interprètes classiques. Chose encore rare de son temps, surtout à ce niveau d’excellence!


1983. Ella Fitzgerald and André Previn, Do Gershwin, Pablo




Après une tentative en 1980 de retour au jazz, sur la demande du violoniste Itzhak Perman avec l’album A Different Kind of Blues (Jim Hall, Red Mitchell, Shelly Manne, HMV ASD 3965), André Previn se met au service d’Ella Fitzgerald (1983, Nice Work If You Can Get It). La première dame des «songs» ne pouvait trouver plus qualifié qu’André Previn qui, comme nous l’avons vu, a consacré une grande partie de sa vie aux chansons américaines, évidemment influencées par le jazz depuis qu’il existe. Ella et André ne se sont en fait jamais perdus de vue. Mais, André Previn réactive vraiment ses activités dites jazz avec la sortie de l’album After Hours (1989, Telarc 83302) où il est entouré de Joe Pass et Ray Brown! Leonard Feather lui consacre un article titré «André Previn returns to his roots» (Los Angeles Times, May 1990). En 1990-95, Previn fait équipe avec Mundell Lowe (g), Ray Brown (b) et parfois Grady Tate (dm). A l’occasion d’une télévision, il accompagnera avec son élégance coutumière les chanteuses lyriques Kathleen Battle et Frederica von Stade ainsi qu’un jeune surdoué nommé Wynton Marsalis. De 2002 à 2006, André Previn est directeur musical de l’Orchestre Philharmonique d’Oslo. En 2002, il écrit un Concerto pour violon dédié à sa dernière épouse, Anne-Sophie Mutter, dont il se sépare en 2006.


1989. André Previn, After Hours, Telarc






En 2005, il reçoit le prix Glenn Gould en reconnaissance de sa carrière musicale. André Previn a écrit son autobiographie, No Minor Chords: My Days in Hollywood (NY, 1991). Les cririques de musique classique et les mélomanes dans leur sillage ont accepté le talent d’André Previn, plus comme interprète que comme compositeur. Ses disques à la tête du London Symphony firent date. Ils ignoraient souvent ses contributions préalables dans le jazz, la musique de film et les variétés. Cette période 1967-89 strictement «classique» l’a éloigné du monde du jazz malgré des débuts que nous estimons brillants. Ceci, ainsi que l’a priori de l’époque qui conditionnait les critiques et dans leur sillage les jazzfans, selon lequel les implications «classiques» sont incompatibles avec le «vrai jazz», ont beaucoup joué pour relativiser la contribution d’André Previn. Il était d’ailleurs trop modeste lorsqu’il déclara en 1986: «I never considered myself a jazz musician, but a musician who occasionally played jazz» (Je ne me suis jamais considéré comme un musicien de jazz, mais comme un musicien qui a joué du jazz à l’occasion). Lorsqu’on le voit swinguer «Just in Time» en trio, en 1961, il est évidemment plus jazzman qu’une multitude d’impostures du jazz-business actuel. Remarquons d’ailleurs qu’il passe du jazz au classique comme d’autres parlent plusieurs langues «sans accent». Il n’a pas cherché la prétention vaine d’un Third Stream, ni le mélange lucratif du cross over. Il a, au moins, deux cultures ce qui est une richesse. Toute sa vie il a gardé des repères plus qu’honorables qui sont Art Tatum, George Gershwin, Ella Fitzgerald et Leonard Bernstein… l’âge d’or de la culture américaine. Sa vie illustre aussi l’idée qu’on se fit du «rêve américain».


En dehors de la comédienne Mia Farrow, qui lui a notamment donné des jumeaux, et d’Anne-Sophie Mutter, la célèbre violoniste allemande, André Prévin a d’abord épousé Betty Bennett, chanteuse en jazz club à San Francisco (Claude Thornhill, Shorty Rogers, Mundell Lowe), avec qui il a eu deux filles dont Alicia qui devint violoniste. Sa seconde épouse, Dory Previn, née Langan, était poète, chanteuse, parolière pour la MGM entre autres. Le milieu artistique était bien l’univers de Mr. André Previn.



Michel Laplace
Photo X by courtesy of DRG





1995. André Previn and Friends, Show Boat, Deutsche Grammophon

DISCOGRAPHIE


Leader

LP  1945. André Previn Trio, Black Lion 284190

LP  1946. André Previn, Plays Duke Ellington, Monarch 204 (25 cm)

LP  1946. André Previn All Stars, Monarch 203

78t 1947. André Previn at the piano, RCA 214

LP  1947-49-50. André Previn Quartet, Camden 406

LP  1952. André Previn, The Story of a Piano, 1952, RCA 3045 (25 cm)

LP  1952. André Prévin, Plays Harry Warren, 1952, RCA 3002 (25 cm)

LP  1953. André Previn, Plays Gershwin, 1953, Victor 1011

LP  1953. André Previn Trio, The Early Years, 1953, Bellaphon 4064

LP  1954. Panorama du Jazz Moderne («Porterhouse»), 1954, RCA Victor 430 665

LP  1955. André Previn Quartet, Let’s Get Away From It All, Decca 8232/Brunswick 8093

CD 1956. André Previn Quartet, The Decca Sessions of, Fresh Sound 551

LP  1957. André Previn-Russ Freeman, Double Play!, Contemporary 3537

LP  1957. André Previn and his Pals, Modern Jazz Performances of Songs From Pal Joey, Contemporary 3543

LP  1958. André Previn and his Pals, Modern Jazz Performances of Songs from Gigi, Contemporary 3548

CD 1958. André Previn, Plays Vernon Duke, Columbia 476523 2

LP  1958. André Previn, Plays Fats Waller, Tops 1593

LP  1958. André Previn Trio, King Size!, Contemporary 3570

LP  1958. André Previn-David Rose & his Orchestra, Like Young, Secret Songs For Young Lovers, MGM 3716

LP  1959. André Previn, solo, Plays Songs by Jerome Kern, Contemporary 3567

LP  1959. André Previn and his Pals, West Side Story, Contemporary 7572

LP  1959. André Previn and David Rose, Like Blue, MGM 6003

LP  1959. An Original Soundtrack Recording (Dorothy Dandridge, Pearl Bailey, Robert McFerrin, Cab Calloway, direction André Previn, Porgy and Bess, Columbia 5410

LP  1959. Diahann Carroll and the André Previn Trio, Porgy and Bess, United Artists 5021

LP  1960. André Previn Trio, Like Previn!, Contemporary 7575

LP  1960. André Previn, Plays Harold Arlen, Contemporary 7586

LP  1960. André Previn Trio, Give My Regards to Broadway, Columbia 1530

LP  1960. André Previn Trio, Plays Music From Lerner & Loewe’s Camelot, Columbia 1569

LP  1960. Diahann Carroll and the André Previn Trio, United Artists 6069

LP  1960. André Previn Trio With Strings, A Touch of Elegance: The Music of Duke Ellington, Columbia 1649

LP  1960. André Previn & David Rose, Like Blue, MGM 3811

LP  1960. André Previn, André Kostelanetz & his Orchestra, Plays Gershwin, Rhapsody in Blue-Concerto in F, Columbia 1495

LP  1961. J.J. Johnson/André Previn Trio With Strings, Play Mack the Knife and Other Kurt Weill Songs, Columbia 1741

LP  1961. André Previn, The Faraway Part of Town, Columbia 1786

LP  1961. André Previn Trio, The Light Fantastic, A Tribute to Fred Astaire, Columbia 1888

LP  1962. Original Sountrack, The Four Horsemen of the Apocalypse, MGM 3993

LP  1962. André Previn Quartet, 4 to Go!, Columbia 2018

LP  1962. André Previn/William Vacchiano/New York Philharmonic, Leonard Bernstein, 1962, Chostakovitch, CBS 72350

LP  1963. André Previn, André Previn in Hollywood, Columbia 2034

LP  1964. André Previn Trio with Strings, Soft and Swinging, The Music of Jimmy McHugh, Columbia 2114

LP  1964. André Previn Quartet, My Fair Lady, Columbia 2195

CD 1989. André Previn Trio, After Hours, Telarc 83302

CD 1990. André Previn Trio, Uptown, Telarc 83303

CD 1991. André Previn Trio, Old Friends, Telarc 83309

CD 1993. André Previn, What Headphones?, Angel 54917-2

CD 1995. André Previn, Jazz at the Musikverein, Verve 314-537704-2

CD 1995. André Previn and Friends, Play Show Boat, Deutsche Grammophon 447 639-2

CD 1996. André Previn, Ballads: Solo Jazz Standards, Angel 555391

CD 2007. André Previn, Alone: Ballads for Solo Piano, EmArcy 0602517298316


Sideman-Coleader

1959. Porgy and Bess, Columbia45t 1945. Willie Smith Six, Vogue 032

LP  1954. Shorty Rogers/André Previn, Collaboration, Victor 1018

LP  1955. Lyle Murphy, 12-Tone Compositions and Arrangements, Contemporary 3506

LP  1956. Shelly Manne & his Friends, vol.1, Contemporary 3525

LP  1956. Shelly Manne (Leroy Vinnegar), My Fair Lady, Contemporary 3527

LP  1956. Barney Kessel, Music to Listen to, Contemporary 3521

LP  1957. Shelly Manne, Modern Jazz Performances of Songs From Li’l Abner, Contemporary 3533

LP  1958. Benny Carter, Jazz Giant, Contemporary 3555

LP  1958. The Mitchells, Red Whitney and Blue, with guest artist André Previn, Get Those Elephants Out’a Here, Metrojazz 1012

LP  1958. Benny Goodman, Happy Session, Columbia 1324

CD 1959. Helen Humes, Tain’t Nobody’s Biz-ness if I Do, Contemporary/OJC 453-2

LP  1959. Shelly Manne, Bells Are Ringing, Contemporary 3559

LP  1959. Barney Kessel, Carmen, Contemporary 3563

LP  1959. Music from the Subterraneans, MGM 3812

LP  1959. Betty Bennett, I Love to Sing, United Artists 3070

LP  1959. Pete Rugolo & his Orchestra, An Adventure in Sound–Brass, Mercury 60044

LP  1960. Dinah Shore, Dinah Sings Previn Play, Capitol T1422

LP  1960. Helen Humes, Songs I Like to Sing!, Contemporary M3582

LP  1962. Doris Day with the André Previn Trio, Duets, Columbia CL 1752

LP  1966. Julie Andrews with André Previn and the Firestone Orchestra and Chorus, Your Favorite Christmas Carols, vol.5, Forrell & Thomas MLP 7012

LP  1967. Leontyne Price/André Previn (Ray Brown, Shelly Manne), Right as the Rain, RCA LSC 2983

LP  1980. Itzhak Perlman-André Previn, A Different Kind of Blues, HMV ASD 3965

LP  1983. Ella Fitzgerald-André Previn do Gershwin, Nice Work If You Can Get It, Pablo Today 52200

CD 1992. Kiri Te Kanawa, Kiri Sidetracks: The Jazz Album, Philips 434 092-2

CD 1996. Sylvia McNair-David Finck, André Previn, Sure Thing. The Jerome Kern Songbook, Philips 442 129-2

CD 1996. Sylvia McNair-David Finck, André Previn, Come Rain or Come Shine. The Harold Arlen Songbook, Philips 446 828-2

CD 1998. David Finck-André Previn, We Got Rhythm. A Gershwin Songbook, Deutsche Grammophon 289 453 493-2

CD 1999. David Finck-André Previn, We Got It Good and That Ain’t Bad. An Ellington Songbook, Deutsche 463 456-2

CD 2001. David Finck-André Previn, Live at the Jazz Standard, Decca 440 013 220-2




VIDEOS


1938-44-49. Art Tatum (p), studio, 1938, live, 1944, studio, 1949: «Sweet Lorraine»

https://www.youtube.com/watch?v=GfxmrtmkZOM


1945. André Previn (p), Dave Barbour (g), John Simmons (b), octobre 1945: «Blue Skies»

https://www.youtube.com/watch?v=wACMnjKT0vk


1945. Willie Smith Six: Buddy Childers (tp), Willie Smith (as), Vido Musso (ts), André Previn (p), Eddie Safranski (b), Lee Young (dm), Los Angeles, November 5, 1945: «All the Things You Are»

https://www.youtube.com/watch?v=bPFrvc1ZRf0


1946. André Previn (p), Los Angeles, mai 1946: «Sunset in Blue»

https://www.youtube.com/watch?v=vBBnhC7WlNI


1946. André Previn Trio, mai 1946, V-Disc 703a: «What is this thing called love?»

https://www.youtube.com/watch?v=xRd50iYMsR0


1948. André Previn (p), Al Viola (g), Lloyd Pratt (b), Jackie Mills (dm), 1948: «Should I?”

https://www.youtube.com/watch?v=3Sl4MV_zcQs


1953. André Previn (p), Buddy Clark (b), Shelly Manne (dm), June 1953: Plays Fats Waller

https://www.youtube.com/watch?v=TYwyj6MKHlM


1954. Previn, composer=«Porterhouse», Shorty Rogers (tp):  Milt Bernhardt (tb), Bud Shank (as), Bob Cooper (ts), Jimmy Giuffre (bs), André Previn (p), Jack Marshall (g), Joe Mondragon (b), Shelly Manne (dm), septembre 1954.

https://www.youtube.com/watch?v=KcpKFXfEBxY


1955. Lyle Murphy, 12-Tone Compositions and Arrangements, «Gone with the Woodwinds!»

https://www.youtube.com/watch?v=rzs3nMlrXE0


1955. Ella Fitzgerald (voc) acc. by André Previn Orchestra: «Thanks for the Memory» (Decca 8155)

https://www.youtube.com/watch?v=xkspDkGPSPg


1956. Shelly Manne (dm), André Previn (p), Leroy Vennegar (b), 1956: «Squatty Roo»

https://www.youtube.com/watch?v=GYeN-m4OB5A


1956. Benny Carter (as), Frank Rosolino (tb), Ben Webster (ts), André Previn (p), Barney Kessel (g), Leroy Vinnegar (b), Shelly Manne (dm), 1956: «Blue Lou»

https://www.youtube.com/watch?v=tglaXUshxD8


1957. André Previn, Russ Freeman (p), Shelly Manne (dm): «Double Play»

https://www.youtube.com/watch?v=liPZcVuM4rQ


1958. André Previn Trio: Red Mitchell (b), Frankie Capp (dm): «You’d Be So Nice»

https://www.youtube.com/watch?v=uek6Nz4Lx_w


1958. André Previn trio (as above), Los Angeles, radio, June 24, «Black and Blue»

https://www.youtube.com/watch?v=apVXvtiMpes


1959. Dinah Shore Show with André Previn trio: «Begin the Beguine»/«April in Paris»

https://www.youtube.com/watch?v=6CPv7sX7CG8


1959. Diahann Carroll & André Previn Trio (Joe Mondragon, b, Larry Bunker, dm): «It Ain’t Necessarily So», Porgy and Bess

https://www.youtube.com/watch?v=I_E-FpCfOz8


1959. Ella Fitzgerald, Peggy Lee (voc), Benny Goodman (cl, voc), Andre Previn (p), Jack Lesberg (b), Shelly Manne (dm), LionelHampton (vib), TV show Swing in Spring: Medley no2 & 1

https://www.youtube.com/watch?v=o1y9R9Z3R6Q

https://www.youtube.com/watch?v=1o9_vdVdDtw


1959. André Previn, composer= «Like You», Ella Fitzgerald (voc), Herb Ellis (g), others (p, b, dm)

https://www.youtube.com/watch?v=2WekIAWmkJo

 

1960. Helen Humes (voc) & Marty Paich Orchestra: Al Porcino, Jack Sheldon, Ray Triscari, Stu Williamson (tp), Bob Fitzpatrick, Harry Betts (tb), Art Pepper (as, cl), Ben Webster, Teddy Edwards (ts), Bill Hood (bs), André Previn (p), Barney Kessel (g), Leroy Vinnegar (b), Shelly Manne (dm), Septembre 1960: «St Louis Blues”

https://www.youtube.com/watch?v=HBFQoJ1y5cs


1961. André Previn trio: «Just in Time» (tiré de Bells Are Ringing)

https://www.youtube.com/watch?v=J2bCQMj3D9w


1961. conducting then André Previn Trio, and solo with orchestra/choir (Porgy & Bess)

https://www.youtube.com/watch?v=gFjvfW_c134


1963. André Previn (p), Herb Ellis (g), Ray Brown (b), Shelly Manne (dm): «Life is a ball»

https://www.youtube.com/watch?v=yax_SB0z3jM


1963. André Previn (p) & studio orchestra, Bing Crosby Show: «Zip-a-de-doo-dah»

https://www.youtube.com/watch?v=v-r9XAoQCbU


1970. André Previn (p), Boston Pops Orchestra conducted by John Williams: Gershwin, Piano Concerto in F

https://www.youtube.com/watch?v=NQWffx2MZ5Y


1974. Oscar Peterson & André Previn talking about Art Tatum, then they play together, BBC TV, London (complete)

https://www.youtube.com/watch?v=51fUTDWhXys


1979. Previn and the Pittsburgh. Ella Fitzgerald (voc), Paul Smith then Andre Previn (p), Keeter Betts (b), Jimmie Smith(dm), PBS TV,  (complete)

https://www.youtube.com/watch?v=rnU5OYKFqoM


1983. Ella Fitzgerald (voc), André Previn (p), NHOP (b), «Nice Work If You Can Get It»

https://www.youtube.com/watch?v=6Vem1ZKnStU


1990. Wynton Marsalis (tp), André Previn (p), Kathleen Battle & Frederica von Stade (p),  «Christmas Song»

https://www.youtube.com/watch?v=v2nEPpFgpz8


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