Lee Konitz
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15 avril 2020
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13 octobre 1927, Chicago, IL - 15 avril 2020, New York, NY
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© Jazz Hot 2020
Lee Konitz, Calvi, 1996 © Umberto Germinale Phocus
Lee KONITZ
Free Lee
Dans la longue interview qu'il a accordée à Jazz Hot en 2003 (n°603), et qu’il importe de relire, Lee Konitz lève toute ambiguité sur la conception du jazz qu'il a illustrée dans sa longue et prolifique carrière (sa discographie est impressionnante), et qui est somme toute très traditionnelle comme souvent chez les novateurs. Le jazz: «Une grande part en est la continuité rythmique, un rythme assez droit, direct, au sens traditionnel, et l'autre part l'improvisation.[…] Le plus intéressant, c'est que le jazz permet de réunir des gens qui peuvent improviser dans la tradition, avec le sens du beau – j'ose employer le mot "beau" qui est un mot très subjectif –, des gens qui utilisent les meilleurs éléments, les éléments classiques du jazz, avec un beau son, au sens traditionnel, un rythme précis, juste». Le swing et la mélodie: «Je pense que Lester Young, qui est une autorité, et qui au début des années quarante jouait avec cette section rythmique magnifique, est un exemple sublime de swing. Ce que j'essaie de faire maintenant, c'est de swinguer. Je n'essaie pas de jouer avant-garde ou moderne ou d'être original, ou des trucs comme ça; j'essaie juste de swinguer, comme je le sens.[…] J'essaie d'improviser mélodiquement, pas toujours assez, hélas!» Le blues: «Je ne pense pas en termes de blues, je ne suis pas orienté vers la tradition du blues qui n'a pas de signification pour moi, mais je sais ce que ça signifie pour le peuple noir. Je ne m'intéresse pas aux "blue notes", je ne m'intéresse qu'à l'utilisation de mes moyens pour essayer de sonner jazz "classique" –je crois que c'est le mot–, un son aussi pur que possible.» Toute l'interview est ainsi, passionnante et attachante comme l’est le personnage sur scène et à la ville, précise et claire sur les intentions d'un musicien dont la sonorité fragile et sensible reflète les recherches et le goût pour l'improvisation: «Année après année, on a utilisé les mots, les couleurs, les images, les notes, et le miracle est qu'on puisse encore venir avec une idée nouvelle.»
Lee Konitz aime le jazz et les musiciens, il n'a cessé d'en rencontrer dans sa vie, des jeunes, des confirmés, de tous les continents, en particulier d'Italie mais aussi de France, comme Martial Solal qu'il admire, le plus souvent en sideman car il n'aime pas diriger un groupe. Il a admiré Johnny Hodges, suivi l'enseignement de Lennie Tristano dont il a vraiment très bien intégré l’essentiel, suivi Charlie Parker, non pour l'imiter, mais comme une autre admiration, sans renoncer à être lui-même, avec sa voix. Musicien modeste, lucide, authentique, il incarne une vraie liberté, d’où ce titre, un jeu de mot avec son prénom comme il nous y a habitués dans sa production discographique depuis Subconscious-Lee (1949) à Deep Lee (2010). Lee Konitz avait enregistré en fin d'année 2015 un bel album, Frescalalto, sorti en 2017 (Impulse!), en brillante compagnie –Kenny Barron (p), Peter Washington (b), Kenny Washington (dm)– où sa sonorité fragile et dépouillée jusqu'au son naturel comme à son habitude, conférait à sa musique un caractère d’autant plus émouvant que Lee Konitz abordait certains des thèmes au chant avec une voix présentant les mêmes fêlures («Darn That Dream»). Lee Konitz est décédé à 92 ans, suite à une pneumonie compliquée par le Covid-19, le 15 avril 2020 à Greenwich Village, New York. Serge Baudot, qui avait réalisé l'interview parue dans Jazz Hot en 2003, dresse ci-après un portrait de Lee Konitz, et nous reprenons la discographie en 2002, là où nous l'avions arrêtée dans le Jazz Hot n°603. Une vidéographie nous permet de retrouver en live le grand saxophoniste alto. Yves Sportis
Lee Konitz, Festival Getxo Jazz 2007 © Jose Horna
Lee Konitz était l’un des derniers musiciens vivants qui ont pratiquement vécu toute l’histoire du jazz jusqu’à maintenant. Se démarquant des boppers, son style n’a cessé d’évoluer lentement, le son prenant de plus en plus de grain, pour arriver à une sorte de classicisme hors temps et hors mode, qui en faisait l’un des musiciens les plus demandés, tant il pouvait s’adapter à nombre de contextes, et aussi parce que sa musique est vraie, pure, qu’elle s’adresse directement aux sens, ce qui n’exclut ni la complexité, ni la subtilité. Il se définissait humblement comme sideman improvisateur, ce qui était une juste vision de son statut de ces dernières années.
L’homme, que j’ai rencontré plusieurs fois à des époques différentes, était cordial, chaleureux, humble, d’un humour discret, lucide, attentif aux malheurs du monde; il attirait immédiatement la sympathie.
Lee Konitz avait commencé par jouer de la clarinette à 11 ans après avoir entendu Benny Goodman et Artie Shaw. Il aimait leur façon de jouer et leurs orchestres. Vers l’âge de 12 ans il se mit au ténor, puis, quelques années plus tard, pour des engagements dans un orchestre de danse, il choisit définitivement l’alto, parce qu’il en aimait la voix et le son. Il est venu au jazz essentiellement par la radio en écoutant les orchestres de Harry James, Benny Goodman, Artie Shaw et Glenn Miller. De plus ses copains aimaient le jazz, et ensemble ils écoutaient des disques, en parlaient. Il étudia d’abord avec une méthode pour apprendre la technique de l’instrument, puis suivi les cours de Lou Honid (également prof’ d’Eddie Harris et Johnny Griffin), ensuite de Santy Runyon, et finalement de Lennie Tristano pendant quelques années à Chicago, et à New York en 1947 pour la partie créative de la musique, disait-il. Lennie lui conseillait d’apprendre de bons solos car c’était une grande partie du travail de formation. C’est aussi en 1947 que Lee Konitz intègre l’orchestre de Claude Thornhill.
Lee Konitz et Lenny Popkin, Tristano Dynasty, Sunset, Paris, 22 mars 2018 © Mathieu Perez Il découvrit alors Charlie Parker qui l’impressionna, mais il mit du temps à l’apprécier. Il n’essaya pas de jouer comme lui parce que tout le monde essayait de jouer comme Bird. Comme il venait de l’influence de Lennie Tristano, dont la musique était, selon Lee «le prolongement de ce que faisait Charlie Parker, de longues phrases avec des harmonies intéressantes, sur différentes conceptions rythmiques; il aurait été imbécile de ma part d’entrer en compétition avec Charlie Parker.»
Lee Konitz aimait à rappeler qu’en 1949 il avait fait, avec Lennie Tristano, le premier disque de free jazz, Intuition (Capitol), dans lequel les musiciens étaient pas mal défoncés, et ces improvisations débridées auraient influencé Ornette Coleman.
Bien qu’ayant participé à Birth of the Cool, il était assez réticent envers ce mouvement, disant que Gil Evans l’avait engagé avant tout pour sa sonorité. Puis Lee Konitz a tourné avec Stan Kenton qu’il appréciait énormément. Il dit qu’ensuite il est devenu un musicien voyageur professionnel, puis un sideman dans le monde de l’improvisation. Il n’a jamais eu réellement d’orchestre à lui car on l’appelait sans arrêt, justement comme sideman. Il avait l’art suprême d’improviser sans fin autour d’un thème, faisant sienne la déclaration de Louis Armstrong : «Ce qui compte ce n’est pas le thème mais son interprétation.»
A la quarantaine, et pendant quelques années, Lee Konitz eut un passage à vide qui l’obligea à jouer pour des mariages, des fêtes privées, à donner des leçons, et autres petits boulots, pour nourrir sa famille. Les engagements revinrent enfin et il reprit la route du succès. Il adorait cette façon de vivre la musique. On l’a vu souvent en Europe, surtout en France, en Italie, en Allemagne où il résida. Il préférait les petites formations aux Big Bands, ce qui évidemment favorisait les engagements. Depuis pas mal d’années il aimait par dessus tout jouer avec la jeune génération.
Getxo Jazz Festival 2007: André Fernandes (g), Denis Lee (bcl), Russ Johnson (tp), Matt Pavolka (b), Lee Konitz (as), Ohad Talmor (ts), Dan Weiss (dm, caché), Jacob Garchik (tb), Greg Heffernan (cello) © Jose Horna
Il serait impossible de citer tous les grands jazzmen avec lesquels il a joué, de Miles Davis à Chick Corea en passant par Charles Mingus, Warne Marsh, Max Roach, Elvin Jones, avec lequel il grava Motion, en 1961, considéré comme un de ses chefs-d’œuvre. Il parcourait régulièrement l'Europe, à la rencontre des musiciens, avec une curiosité et une disponibilité de jeune homme. Citons seulement quelques grandes figures en Italie: Franco d’Andrea, Enrico Rava, Stefano Bollani, Claudo Fasoli; en France, Lee Konitz était très apprécié d’un grand nombre de musiciens: Alain Jean-Marie, Gilles Naturel, Philippe Soirat, Boulou & Elios Ferré, Dominique Cravic, Daniel Humair, Henri Texier, Michel Petrucciani, parmi beaucoup d'autres, et bien sûr Martial Solal…
Martial Solal et Lee Konitz, Genova, 2002 © Umberto Germinale
Lee Konitz déclarait souvent qu’il n’y avait rien d’autre que la musique. Nous l’écouterons longtemps encore en choisissant parmi les centaines d’albums qu’il a gravés au cours de sa longue carrière. Jazz Hot adresse ses sincères condoléances à la famille et à ses amis.
Serge Baudot Photos: Umberto Germinale, Jose Horna et Mathieu Perez
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Lee KONITZ & JAZZ HOT Jazz Hot n°46-1950, n°108-1956, n°214-1965, n°215-1965, n°289-1972, n°307-1974, n°326-1976, n°343-1977 (discographie 1), n°344-1977 (discographie 2), n°436-1986, n°494-1992, n°603-2003 (couverture-discographie)
DISCOGRAPHIE (1946-2002) : Jazz Hot n°603
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DISCOGRAPHIE (2002-2015) Leader/Coleader CD 2002. Gong With Wind Suite, SteepleChase 31528 CD 2002. One Day With Lee, Capri 74064-2 CD 2002. Gustav Klimt String Quartet, Blue Jazz Jazz 20 CD 2002. A Day in Florence, Philology W505-2 (coleader Roberto Gatto) CD 2002. Suite for Paolo, Philology W504-2 (coleader Stafano Bollani) CD 2003. The Marco Kegel/Alex Hagen Quartet-The Gustav Klimt String-Quartet Jonquil, Blue Jack 020 CD 2003. BargaLee, Philology W506-2 (avec l’Orchestra BargaJazz) CD 2003. Bansigu Big Band With Lee Konitz, Splasc(H) 859.2 CD 2004. Inventions, OmniTone 15215 (coleader Ohad Talmor) CD 2005. The Glenn Gould Session, Philology W322-2 (coleader Brian Dickinson) CD 2005. Eu não existo, Philology W332-2 (coleader Riccardo Arrighini) CD 2005. The Soprano Sax Album, Philology W333-2 (coleader Riccardo Arrighini) CD 2005. New Nonet, OmniTone 15214 (coleader Ohad Talmor) CD 2005. Jugendstil, ESP 4059 CD 2006. Organic Lee, SteepleChase 31599 CD 2006. Portology, OmniTone 15217 (coleader Ohad Talmor) CD 2006. Infant Eyes: The music of Wayne Shorter, Philology W345-2 CD 2006. Meeting Again, Challenge Jazz 70132 (coleader Hein Van de Geyn) CD 2007. Deep Lee, Enja 95172 CD 2007. Comencini, Philology W291-2 (coleader Antonio Zambrini) CD 2007. Standards Lee, Philology W292-2 (coleader Antonio Zambrini) CD 2007. Alone and Together, Philology W293-2 (coleader Antonio Zambrini) CD 2007. Poetical Lee, Philology W381-2 (coleader Alessandro Lanzoni) CD 2007. Ashiya, Pirouet Records 3026 CD 2007. Deep Lee, Enja 9517-2 (coleader Minsarah) CD 2008. Konitz Plays Konitz, Philology W443-2 (coleader Piero Frassi) CD 2009. Waxin’ in Camerino, Philology W454-2 CD 2009. Duos With Lee, Sunnyside 1219 (coleader Dan Tepfer) CD 2009. Standards Live. At the Village Vanguard, Enja 9609-2 CD 2009. Live at Birdland, ECM 273 6987 CD 2010. First Meeting: Live in London Volume 1, Whirlwind Recordings 4638 CD 2010. Knowing Lee, OutNote 006 CD 2010 & 2015-16. Decade, Verve 676 645 8 (coleader Dan Tepfer) CD 2011. Enfants terribles, Half Note 4552 CD 2015. Frescalalto, Impulse! 0602557208733
Sideman CD 2002. François Théberge, Music of Konitz, Effendi 028 CD 2002. The American Jazz Institute, Capri 74064-2 CD 2004. Nicolas Simion Meets Lee Konitz, 7 Dreams 132 CD 2007. Walter Lang, Ashiya, Pirouet 3026 CD 2008. François Théberge Group With Lee Konitz, Effendi 079 CD 2009. Alexandra Grimal, Owls Talk, Hôte Marge 03 CD 2012. Ethan Iverson, Costumes Are Mandatory, HighNote 7249 CD 2015. Jeff Denson Trio + Lee Konitz, Ridgeway 001
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VIDEOS
1953. Lee Konitz, dans l’orchestre de Stan Kenton, «Schlagerparade» (Hit parade), 27 août, au Sporthalle de Berlin, RFA (Allemagne) 1958. Lee Konitz, Warne Marsh (ts), Don Elliot (mellophone), Billy Taylor (p), Mundell Lowe (g), Ed Safranski (b), Ed Thigpen (dm), «Subconscious Lee», «Half Nelson», «Geneva's Move», « God Child », The Subject is Jazz, Cool, NET/WNBC TV show, USA 14 mai
1964. Lee Konitz, Warne Marsh (ts), Lennie Tristano (p), «Subconscious Lee», «317 East 32nd», «Background Music», The Half Note Jazz Nightly
1965. Lee Konitz, Francy Boland (p), Jimmy Woode (b), Kenny Clarke (dm), Lugano Jazz, Suisse
1965. Lee Konitz, Bill Evans (p), Niels-Henning Ørsted Pedersen (b), Alan Dawson (dm), «How Deep Is the Ocean», «My Melancholy Baby», Berlin, RFAllemagne, 29 octobre
1965. Lee Konitz, Bill Evans (p), Niels-Henning Ørsted Pedersen (b), Alan Dawson (dm), «How Deep Is the Ocean», «Beautiful Love», Tivolis Koncertsal, Copenhague, 31 octobre
1966. Lee Konitz, Pim Jacobs (p), Oliver Nelson (s), Art Farmer (tp,flh), Ake Persson (tb), Stu Martin (dm) , «Just Friends», Jazz Cellar Dutch TV-NCRV, Pays Bas
1973. Lee Konitz, Cecil Payne (bs), Howard McGhee/Jimmy Owens (tp), Joe Carroll (voc), Ted Dunbar (g), Richard Davis (b), Bernard Purdie (dm), Jazz Tribute to Charlie Parker, 8 avril
1978. Lee Konitz, Bucky Pizzarelli (g), Red Mitchell (b), Eddie Lockjaw Davis (ts), Jimmy Rowles (p), Shelly Mane (dm), extraits concert + jam-session, La Grande Parade du Jazz, Nice
1981. Lee Konitz, Chick Corea (p), «Stella by Starlight», Woodstock Jazz Festival, New York, 19 septembre
1984. Lee Konitz, Roland Hanna (p), George Mraz (b), Mel Lewis (dm),«Max» , «Prelude», «Dream Stepper», «Blues for Sarka», «Geneva's Move», «Subconscious Lee», «Juicy Brucey», «A Story Often Told», «Seldom Heard», «Seasons», «Tavia's Tune», Live at Village Vanguard, New York,+ extrait émission TV «The Subject is Jazz», Etats-Unis (1958)
1986. Lee Konitz, Bud Shank (s,fl), Richie Cole (as), James Moody (as,ts,fl), Lou Levy (p), Monty Budwig (b), John Guerin (dm), Bobby McFerrin (voc)***, The Many Faces of Bird, «April in Paris», «Confirmation», «Yarbird Suite», «Scrapple From Apple»***, «Moose the Mooche»***, «Billie’s Bounce»***, Jazzvisions series at Wiltern Theater, Los Angeles CA, 10 décembre
1990. Lee Konitz, Paul Bley (p), «Round and Round and Round + Porgy», «Sweet and Lovely», «Lover Man», «All the Things You Are», «What’s New», «Subconscious Lee», Jazz entre Amigos, Madrid, RTVE, Espagne
1992. Lee Konitz, Gerry Mulligan (bs), Art Farmer (tp), Mike Mossman (tp), Ken Soderblom (ts), Rob McConnel (tb), Bob Routch (flh), Bill Barber (tu), Ted Rosenthal (p), Dean Johnson (b), Ron Vincent (dms), «Satin Doll», Jazz à Vienne
1998. Lee Konitz, Charlie Haden (b), Paul Bley (p), 25e Umbria Jazz, Pérouse, RAIDUE, Italie
1999. Lee Konitz, Martial Solal (p), Reggie Johnson (b), Daniel Humair (dm), «What Is This Thing Called Love», «Subconscious Lee», Berlin JazzFest, Allemagne, 3SAT
2002. Lee Konitz, François Théberge (ts), Stéphane Belmondo (tp, flh), Jerry Edwards (tb), Paul Imm (b), Karl Jannuska (dm) «Subconscious Lee», New Morning, JVC Jazz Festival Paris, 19 octobre
2007. Lee Konitz, Phil Aaron (p), Chris Bates (b), Kenny Horst (dm), «What’s New?», Live at the Artists’ Quarter, Minneapolis, MN
2008. Lee Konitz, Henning Gailing (b), Matt Wilson (dm), «Subconscious Lee», at the Old Fuitmarket, Glasgow Jazz Festival, Ecosse/Royaume Uni
2010. Lee Konitz, Dan Tepfer (p),«All the Things You Are», Live @ festival Jazzdor, Strasbourg
2010. Lee Konitz, Grace Kelly (s), David Morganroth (p), Clipper Anderson (b), Dr. Robert Ledbetter (dm), «Subconscious Lee», Buddy DeFranco Jazz Festival at University of Montana
2012. Lee Konitz New Quartet, Florian Weber (p), Jeff Denson (b), Ziv Ravitz (dm), «Play, Fiddle, Play-Kary's Trance», «All the Things You Are-Thinging», «Alone Together», «Solar (Solarity)», «What Is This Thing Called Love-Subconscious Lee», «Body & Soul», Live at 43, Internationale Jazzwoche Burghausen, Allemagne, 15 mars
2014. Lee Konitz, Tomas Rueckert (p), Jeremy Stratton (b), George Schuller (dm), «How Deep Is the Ocean», «Darn That Dream», Sunside, Paris, 19 novembre
2017. Lee Konitz, Dan Tepfer (p), At the Black Diamond, Copenhague Jazz Festival-Danemark, 12 août
2018. Lee Konitz, Charles McPherson (as), Yotam Silberstein (g), Jeb Patton (p), Todd Coolman (b), Johnathan Blake (dm), Dizzy’s Club Jazz at Lincoln Center, New York
2019. Lee Konitz, Dan Tepfer (p), 92 ans de Lee Konitz, «Bye Bye Blackbird», New York
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