David Sinclair, un grand photographe, de jazz en particulier, «notre» très cher David, qui nous a fait l'amitié et l'honneur de sa participation à l'équipe de Jazz Hot depuis 1991, vient de prendre la clé des champs Elysées, là où se réunissent les héros et les gens vertueux quand ils ont passé le Styx. Car il était, sans aucun doute, malgré sa vocation tardive (début des années 1980), un héros de la photographie. De grandes expositions au Royal Albert Hall de Londres, au Coston Hall de Bristol et d'autres en club de jazz, dont le Ronnie Scott’s où il a immortalisé de nombreux artistes de jazz, ont heureusement rendu un hommage à la mesure de son talent. 
David avait l’âge de la revue, et, en dehors de toutes ses belles photos qui enrichissent les articles depuis 30 ans, Jazz Hot lui avait consacré des porte-folio dans les numéros spéciaux de 1998 et 2000, puis une exposition particulière dans le cadre des 80 ans de Jazz Hot à la Fond'Action Boris Vian, en 2015. David en était le président d'honneur, représenté ce jour-là par son fils, Malcolm, en raison de graves problèmes de santé qui ne l'ont jamais empêché de développer son art, et qu'il évoquait cependant avec un humour très britannique. 
Nous partageons la peine de Malcolm, Sarah et de ses proches. Nous aimons profondément David dont la personnalité est à l'image de son art: finesse, sophistication, originalité, fidélité, courage, générosité, humour. David a été et restera, par son souci de perfection et d'humanité, une inspiration permanente. Yves Sportis